Journal C'est à dire 209 - Avril 2015

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Finances publiques La commune de Maîche placée sous alerte financière par le préfet Cette mesure est destinée à déceler de façon préventive les difficultés financières liées aux investissements de la précédente équipe municipale maîchoise. La situation des comptes s’est améliorée en 2014 rassure le nouveau maire Régis Ligier. Le bud- get 2015 a été adopté : les impôts locaux augmenteront d’1 %.

L e journal C’est à dire fut le premier à alerter sur l’état des comptes de la Ville de Maîche.C’était enmai 2012 sous la mandature Joseph Parre- nin. Le maire de l’époque, pas très heureux que l’on s’attarde sur ces chiffres,avait alors rassuré en expli- quant que les investissements com- me la création du Pôle famille (3,209 millions d’euros à l’époque) et le Pôle santé (1,737 million d’euros) expliquaient l’explosion de la dette. Il relativisait en expliquant que ces travaux allaient à terme rapporter en location à la com- mune et offrir des services à la population. En 2014, le préfet du Doubs a,

conjointement avec la directrice Régionale des Finances Publiques, adressé une lettre au (nouveau) maire de Maîche Régis Ligier l’invitant à une réunion de tra-

ture du Doubs. “Cela n’a rien d’une mise sous tutelle, commente la préfecture. La réunion avait pour objectif d’appeler la vigilance des élus et de leur apporter des conseils

vail entre les services de la sous-préfecture et l’équipe municipale au sujet de la situation financière de la commu- ne. Objectif : “Mettre en place un réseau d’alerte

mais en aucun cas de s’immiscer dans leur libre administration de la commune.” Les nouveaux élus sem- blent avoir pris la mesu- re de la situation : “Après

“Nous avons supprimé ou annulé des investisse- ments.”

Politique La première adjointe de Maîche démissionne Sandrine Faivre a envoyé sa lettre de démis- sion au préfet et au maire de Maîche Régis Ligier. Elle invoque des raisons personnelles.

nifiés par l’ancienne équipe. Cela nous a permis de dégager de l’argent en repoussant par exemple la réfection du toit de la salle poly- valente (270 000 euros). Nous avons ainsi pu rembourser un prêt de 800 000 euros” dit-il. Une bouffée d’air. Rappelons que la dette maîchoi- se est passée de 2,9 millions d’euros en 2010 à 3,120 millions en 2012 pour atteindre environ 5 millions en 2013 et stagner au 31 décembre 2014 à 5,185 mil- lions, d’où cette mise sous alerte. Le dispositif repose sur l’examen de quatre ratios : le coefficient d’autofinancement courant, le ratio de rigidité des charges structu- relles, le ratio d’endettement, le coefficient de mobilisation du potentiel fiscal rénové. “Nous avons pris la mesure de la situation, poursuit l’édile. Je veux gérer en bon père de famille en limitant notamment les investissements d’autant que la commune va perdre 90 000 euros en dotations et 300 000 euros sur les quatre pro- chaines années. Mais avec notre budget (voté en avril), je pense que l’on “verra le jour” l’année prochaine” commente Régis Ligier. Dans les faits, une augmentation d’1 % du taux des quatre taxes a été votée : “On essaie de limiter la pression fiscale. 1 %, je pense que c’est cohérent sachant qu’enmoyen- ne, les impôts ont augmenté d’1,5 % depuis 15 ans” calcule-t-il. En 2015, le budget maîchois s’équilibrera en dépenses et en recettes à 5,164 millions pour le fonctionnement (toujours en hausse) et 2,192 millions en inves- tissement. Le chef-lieu de canton a pris la mesure de la situation. Aux grands maux, les grands remèdes. E.Ch.

sur les finances locales, destiné à déceler de façon préventive les dif- ficultés financières et permettre ainsi une information des élus afin de les inciter à mettre en œuvre les mesures d’amélioration nécessaires” explique la préfec-

notre élection, nous avons en effet été convoqués, confirme l’édile. Mais nous savions à quoi nous attendre.Très vite, nous avons déci- dé de revoir nos orientations bud- gétaires en annulant ou en sup- primant des investissements pla-

U n peu plus d’un an après l’élection muni- cipale etlebasculement àdroitede la commune,lemai- re RégisLigierestconfrontéaux premiers soubresauts au sein de sa majorité. Une des élues, etnonlamoindrepuisqu’ils’agit de la première adjointe, claque laporteduconseil. “J’ai en effet envoyé ma démission au pré- fet et au maire” confirme San- drine Faivre, sans vouloir commenter cette décision

difficile. Elle a donc dû se résoudre à démissionner” com- mente Régis Ligier en éva- cuant toute hypothèse de mésentente au sein de son conseil. “Les choses se pas- sent très bien” note le maire. Après cette démission, le res- te du conseil municipal a déci- dé de “rester en l’état, c’est-à- dire qu’il n’y aura plus que 6 adjoints au lieu de 7.” Tous les élus glisseront d’un rang et c’est Constant Cuche qui

qu’elle dit avoir pri- se pour des raisons personnelles. Le pre- mier magistrat Régis Ligier reste néan- moins serein par rap- port à ce que de l’extérieur on pour-

devient le premier adjoint. Et ainsi de suite : Émilie Prieur devient deuxième adjointe, Stanislas Renaud troisième, Véro- nique Salvi qua-

Constant Cuche devient le premier adjoint.

rait considérer comme un couac dans la majorité. “Je regrette sa décision. C’est dom- mage parce que Sandrine Faivre apportait sa compé- tence en matière de finances mais elle s’est rendu compte que mener une vie familia- le, une vie professionnelle et une vie d’adjointe, c’est tré- pidant certes, mais c’est très

trième, Jean-Michel Feuvrier cinquième et Chatal Ferra- roli sixième adjointe. C’est Régis Ligier en personne qui reprendra le lourd dossier des finances. “Nous avons la chance d’avoir des services financiers très compétents sur lesquels nous pouvons nous appuyer” note le maire. J.-F.H.

Le maire Régis Ligier hérite d’une situation financière compliquée à gérer.

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