Journal C'est à dire 208 - Mars 2015

P L A T E A U D E M A Î C H E

Vu l’avis du Conseil régional de l’Ordre des Pédicures-podologues de la région Franche-Comté Madame Emilie PETIT vous informe de l’ouverture de son cabinet 15 rue Principale 25500 LES FINS à compter du 5 février 2015 Coordonnées téléphoniques 03 81 44 24 22

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Soulce-Cernay Des pionniers de la vente directe Dans sa ferme à l’écart du village, sur les hauteurs de la vallée du Doubs, Martine Joseph élève avec son mari Christian des chèvres et des vaches. Rien d’original si ce n’est que depuis 30 ans déjà, ils com- mercialisent leurs produits sur les marchés. De véritables pionniers en la matière.

D ans l’étable de la ferme familiale, pas de vaches montbéliardesmais des tarentaises, des vos-

giennes et des abondances qui cohabitent avec une vingtaine de chèvres que le couple trait inva- riablement à la main pour obte-

nir une meilleure qualité de lait. Une approche de l’agriculture qui s’inscrit dans la filière bio “par convictions” car eux sont

convaincus qu’un fromage lamb- da n’a pas le même goût que ceux qu’ils produisent et que des éléments comme la pluviomé- trie ou la qualité de l’herbe font

bref convaincre : “J’ai un contact plutôt facile donc j’ai beaucoup expliqué mon métier et puis petit à petit les gens ont pris l’habitude de me voir.” Le temps passant, Martine Joseph a donc séduit la clientèle locale de plus en plus attachée comme partout à la qualité des produits : “Il y a une confiance qui s’installe. Le consommateur aime savoir d’où vient ce qu’il mange et par qui c’est fabriqué.” Pour utiliser un langage deve- nu familier, la traçabilité est un élément important dans la déci- tion et une pédagogique qu’ils mettent un point d’honneur à développer tous les samedis à Saint-Hippolyte pour Martine tandis que son mari Christian est présent au marché couvert d’Audincourt les vendredis, samedis et dimanches matins. Un vrai sacerdoce. Ou plus sim- plement une certaine façon de voir et promouvoir l’agriculture. D.A. sion d’achat. Une approche du métier que les époux Jose- ph se sont imposée dès leur installa-

aussi la différence. Un messa- ge qu’ils aiment transmettre à leur clientèle car depuis leurs débuts, leur fierté est de trans- former eux-mêmes le lait et d’aller vendre en personne leurs fromages, sans intermédiaires, en direct. Si c’est fréquent aujourd’hui, la méthode l’était beaucoup moins il y a 30 ans. C’est avec sa pro- duction de lait de chèvres tiré manuellement que Martine a commencé a fabriqué ses fro- mages à la fin des années la place de Saint-Hippolyte avec mes fromages, ma pancarte et mon parasol.” Pas commun à l’époque, en tout cas dans la région. “On avait découvert cet- te méthode de vente en se pro- menant sur les marchés dans la Drôme” se souvient-elle. Alors forcément, au début, dans ce petit village franc-comtois où l’agricultrice n’était pas encore connue, il a fallu lutter contre les préjugés, lever les doutes, quatre-vingt après avoir quitté son Alsa- ce natale : “Dès 1989 je me suis lancée en allant me poster sur

Gagner la confiance des consommateurs.

Martine Joseph fait désormais partie du paysage chaque samedi matin devant la mairie de Saint-Hippolyte, un lieu où elle installe depuis 30 ans sa table, son parasol et ses fromages.

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