Journal C'est à dire 207 - Février 2015

L E P O R T R A I T

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Charquemont

Bernard Épenoy a plus d’un tour dans son sac Dessinateur en horlogerie chez Herbelin, Bernard Épenoy a deux passions. L’une le propulse parfois sur scène devant un public cap- tivé, la magie, tandis que l’autre s’exerce dans le calme de son atelier chez lui pour réaliser des maquettes de maisons.

“J’ ai aimé très tôt la magie, sans doute après avoir vu des émissions comme la pis- te aux étoiles à la télé. Alors j’ai com- mencé à préparer de petits tours que je présentais à ma famille” se souvient- il avec notamment en tête cette pre- mière prestation lors d’un mariage devant tous les invités. “J’avais neuf

ans.” Puis, la vie passant, il a mis de côté cette passion avant d’y revenir il y a une douzaine d’années, encouragé par son épouse Florence, avec l’envie d’aller plus loin. “Aujourd’hui, je propose de la catalepsie sur chaise, de la lévita- tion, de la téléportation d’objets, du mentalisme…” Fan de Dani Lary qu’il

Bernard Épenoy propose notamment un tour où il avale des lames de rasoir.

à l’échelle 1/50 ème . Un vrai travail d’orfèvre débuté il y a plus d’un quart de siècle. “Ma première réalisation a été la maison de mes parents. J’avais envie de leur faire un cadeau original” se souvient-il. Dessinateur de profes- sion, et habile bricoleur, le défi a été facilement relevé et les amis ont ensui-

a déjà rencontré, Bernard s’inspire de ces prestigieux artistes mais inven- te aussi ses propres tours et fabrique lui-même son matériel. “Je suis tota- lement amateur et mon plaisir est de pouvoir me produire de temps en temps devant les amis et la famille ou parfois des écoliers et membres d’associations.” De petits spectacles de plus en plus prenants, y compris en place : “Au début, mon coffre de voi- ture suffisait, aujourd’hui il me faut une remorque en plus” plaisante-t-il non sans penser à mettre à l’honneur Florence, Samia, Élodie, Sabrina et Coralie, ses assistantes qui l’accompagnent régulièrement sur scè- ne. Aujourd’hui, il prépare de nou- veaux tours qu’il présentera lors d’une journée particulière cet été, le maria- ge de sa fille. Dans un registre plus calme et discret, Bernard aime aussi passer son temps libre à créer des maquettes de maisons

vail de précision à tel point que Ber- nard Épenoy va jusqu’à recréer à l’identique l’environnement de l’habitation avec le gazon, les fleurs et buissons, les murs en pierres ou enco- re les tracteurs dans la cour. “Sans oublier la niche du chien.” Aujourd’hui, avec ce savoir-faire acquis,

te eux aussi voulu leur mai- son en miniature. “Plus tard, j’ai aussi recréé la gare des Fontenelles, la chapelle Saint- Roch et la caserne des pom- piers de Charquemont et plus récemment la ferme comtoi-

il a un projet en tête : repro- duire le moulin de la mort, bâtiment détruit par un incen- die à la fin du XIX ème siècle près des échelles du même nom sur la commune de Char- quemont. “Mon grand-père

Des maquettes

jusque dans les moindres détails.

se d’un ami.” Une bâtisse de 1743, sans plan, dont il a fallu prendre toutes les cotes sur place avec bon nombre de photos pour ensuite travailler une tren- taine d’heures à la réalisation : “Il faut d’abord tracer les façades sur un car- ton épais, découper, peindre les tuiles en plastique, recréer le lambris en bois, monter le tuyé, faire le crépi…” Un tra-

avait vécu là-bas, il n’en reste que quelques pierres.” Alors Bernard s’est vu confier des photos par Robert Pillot, un ancien du village, des documents qui lui seront précieux pour reprodui- re ce moulin avec sa roue bien sûr et beaucoup de souvenirs qui revivront avec cette maquette. D.A.

Située au Boulois à Charquemont, la ferme comtoise de Philippe Lab a été réalisé au 1/50 ème par Bernard.

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