Journal C'est à dire 207 - Février 2015

S P O R T

37

Comité régional de ski Massif du Jura Gilbert Carrez, le président qui veut remettre tous les skieurs en piste Après un passage remarqué au comité de ski du Jura, celui qui a effectué toute sa carrière au Centre National de Ski Nordique de Prémanon se retrouve à la tête du comité régional avec la “noble” intention de fédérer les énergies au ser- vice du ski jurassien. Un nouveau challenge.

Càd : Et pour l’alpin juras- sien ? G.C. : C’est la catastrophe. La situation se dégrade depuis de nombreuses années. On pâtit probablement de l’absence d’un cadre d’État mis à disposition par la Fédération mais cela n’explique pas tout. Je pense qu’il est temps de se poser les bonnes questions. On ne pourra pas conti- nuer comme cela. Un électrochoc s’impose. La commission ski alpin y travaille. Faut-il aussi remettre en cause la stratigraphie entre la Région et les départements ? Peut-être que oui. Une seule cer- titude, on doit changer en adop- tant une réponse collective. Càd : Comment expliquez-vous la baisse de popularité du ski de fond en général à l’origine du succès de la raquette ? G.C. : Cette discipline est restée trop figée sur ses acquis, sans accomplir la mise à jour qui s’imposait pour répondre aux attentes du public. Cela relève d’une vraie démarche de réamé- nagement du territoire nordique avec des sites plus ludiques et accessibles au plus grand nombre. 80 % des pistes actuelles s’adressent uniquement à des pratiquants confirmés. C’est dis- proportionné. On doit créer des espaces pour les sportifs, les contemplatifs, les enfants et les familles. Les moniteurs nordiques n’ont pas une approche suffi- samment marketing de leur dis- cipline. À l’échelle du comité, on doit remettre les enfants au centre du système. Propos recueillis par F.C.

C’ estàdire:Pourriez- vous résumer en quelqueslignesvotre parcours “nor- dique” ? Gilbert Carrez : J’ai grandi à Oye-et-Pallet où j’ai pris ma pre- mière licence au club de l’A.S.O.P. C’est mon oncle, Gilbert Carrez, entraîneur bien connu dans le milieu, qui m’a donné le goût du ski. Sur le plan sportif, j’ai été alpins au 13 ème B.C.A. de Cham- béry, j’ai intégré en 1970 ce qui allait devenir le futur Centre National de Ski Nordique de Pré- manon. J’ai effectué la premiè- re moitié de ma carrière comme prof puis la seconde partie au poste de directeur adjoint. J’ai pris la présidence du comité de ski du Jura en juin 2011, soit deux mois après mon départ en retraite. Càd : Vous n’aviez pas envie de décrocher ? G.C. : Pour moi, devenir prési- champion du Jura et champion de France U.F.O.L.E.P. dans les années 66-67. Après mon service militaire chez les Chasseurs

dent du comité régional de ski, ce n’est pas un projet de retrai- te ni une candidature spontanée ni une posture d’opposition contre quelqu’un.Après les trois années passées à la tête du comité du Jura, certains clubs m’ont deman- dé si je ne voulais pas appliquer les mêmes recettes au niveau régional.À partir de là, j’ai consti- tué un groupe de vingt membres candidats au comité directeur Càd : Comment caractériser la méthode Carrez ? G.C. : Je fonctionne beaucoup sur le consensus, la transparence et la compétence. Exemple : pour tenir le poste de trésorier du comi- té, j’ai préféré recruter un comp- table qui avait la fibre ski nor- dique et non l’inverse. C’est plus logique car le budget s’élève à 750 000 euros. Càd : Est-ce que cela signifie que le comité est en difficul- té financière ? G.C. : En arrivant aux com- en sachant que le pré- sident est désigné à ce niveau-là. Au final, j’ai été élu avec 21 voix pour et 4 contre.

mandes, j’ai découvert que les trois derniers exercices étaient en négatif avec 44 000 euros de déficit sur le dernier. L’une des priorités consiste maintenant à renflouer le comité régional en sollicitant les collectivités terri- toriales. Vu le contexte général de restrictions budgétaires, on n’a pas d’autres choix que de se tourner vers des financements privés. Nos partenaires habituels ont tous accepté de cotiser davan- tage. On a également trouvé un nouveau contributeur avec l’association Universki. Càd : Qu’est-ce qui a chan- gé depuis votre prise de fonc- tion ? G.C. : Aujourd’hui, les princi- paux changements concernent la composition de l’équipe sala- riée au service du comité. On retrouve de nouveaux entraî- neurs comme Arnaud Durand en fond spécial ou Frédéric Guy à la tête du biathlon. Ce dernier sera secondé par Loïc Page qui fera aussi l’interface entre les clubs et le comité. Il nous faudra renouer le dialogue avec la base.

À 68 ans, Gilbert Carrez compte bien mettre toute son expé- rience et son sens du consensus au service du ski jurassien et notamment du ski alpin actuellement au fond du gouffre.

défini le contenu de votre pro- jet ? G.C. : On a choisi de ne rien chan- ger pendant la première année pour se donner le temps d’observer et de réfléchir à un nouveau projet. Au printemps, on va organiser les états géné- raux du ski à l’échelle du mas- sif jurassien. Au cours de cette journée, chacun pourra exprimer ses critiques positives ou néga- tives. Elles permettront d’affiner la feuille de route qui sera pré- sentée à l’issue de ce rendez-vous pour les quatre prochaines années avec l’objectif d’en faire un projet partagé. Ce qui signi- fie qu’il devra être porté et déve- loppé par l’équipe du comité et tous les acteurs du ski jurassien. Càd : Quelle est votre vision du comité régional ? G.C. : Pour moi, le comité régio- nal, c’est d’abord 6 000 licenciés. En simplifiant les missions des uns et des autres, les clubs assu- rent la découverte et l’initiation,

les comités départementaux gèrent les entraînements des sélectionnés. Le comité régional s’occupe plus spécifiquement de l’accès au haut niveau même si son rôle ne se limite pas aux équipes régionales. Dans cette organisation, chacun a sa pla- ce dans une logique de complé- mentarité. Càd : Quelques innovations à annoncer ? G.C. : Oui. On vient de mettre en place une nouvelle commis- sion axée sur le telemark qui pourrait devenir une discipline olympique en 2022. Càd : Comment se porte le nor- dique jurassien ? G.C. : Le biathlon se porte très bien comme vient de le confir- mer le Jurassien Quentin Fillon- Maillet avec sa seconde place en Coupe du monde sur la mass- start de Rühpolding. On est bien placé en fond spécial et pas trop mal en combiné.

“Remettre les enfants au

centre du système.”

Càd : Vous n’avez pas encore

La Maison Familiale (MFR) de VERCEL propose des formations dès 14 ans, par alternance et par Apprentissage ou en formation professionnelle pour adultes : Pôle orientation - 4 ème et 3 ème de lʼEnseignement agricole (à partir de 14 ans) - DIMA : dispositif dʼinitiation aux métiers par Alternance (préapprentissage) Pôle formations agricoles - CAPA production agricole et utilisation du matériel, - BAC PRO conduite et gestion des exploitations agricoles, - TA : Technicien Agricole Pôle sécurité - DIMA : dispositif dʼinitiation aux métiers par Alternance (préapprentissage) (à partir de 15 ans) - CAP agent de sécurité, - BP ATPS agent technique de prévention et de sécurité, - Autres formations continues : SSIAP1, 2 et 3 prévention incendie, ASP prévention malveillance, agent conducteur de chiens de sécurité….. PORTES OUVERTES Samedi 14 Mars 2015 9h/17h Maison Familiale Rurale - VERCEL - 03.81.56.39.40 -Visite de l’Etablissement et expositions diverses -Pot d’accueil

L’anniversaire

ça se fête ! Le spécialiste des sports d ’ endurance

A cette occasion nous avons le plaisir de vous offrir votre carnet d’entraînement * 2015 personnalisé*

* Disponible en magasin dès le 27 février ou sur simple demande par email

mail : contact@velorun.fr 10, place du Champ de Foire 25500 MORTEAU

Made with FlippingBook Learn more on our blog