Journal C'est à dire 204 - Novembre 2014

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Assurance santé FRONTALIERS SUISSES Devis en ligne www.frontalier.info

Ils ont la clé pour sauver la ligne des Horlogers… Le Locle …mais pas encore le financement. L’Agglomération urbaine du Doubs (A.U.D.) propose un système de sécurité pour péren- niser et renforcer la ligne ferroviaire dont la survie est assu- rée jusqu’en 2017. Annie Genevard interpelle le Premier ministre, les Suisses leur conseillère fédérale.

C’ est dans un wagon-restaurant datant de l’après-guerre sta- tionné au Locle qu’Annie Gene- vard, députée-maire deMorteau, et Théo Huguenin-Élie, conseiller communal à La Chaux-de-Fonds, ont présenté lundi 3 novembre leur plan de bataille visant à sauver la ligne ferroviaire des horlo- gers. On le sait, cet axe de communi- cation est en sursis.Après 2017, les fron- taliers -

ne fait que d’appliquer la réglemen- tation européenne” dit le conseiller com- munal de La Chaux-de-Fonds. Les communes de Morteau, Villers-le- Lac, Les Fins (présente au moment de la signature), La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Les Brenets, toutes fédérées au sein de l’Agglomération urbaine du Doubs (A.U.D.), proposent une solution techniquement réalisable. “Il s’agit

Annie Genevard signe le courrier envoyé à Manuel Valls. Théo Huguenin-Élie en fait de même et l’envoie à la conseillère fédérale suisse Doris Leuthard.

quence toutes les demi-heures est le grand rêve. En attendant, il reste deux ans pour solutionner ce problème de compatibilité. “Du côté de la S.N.C.F., nous croyons à ce projet. Une pré-étu- de a été commandée avec le canton de Neuchâtel. Nous travaillons au chif- frage et au planning de la mise en pla- ce du système K.V.B.” évoque Chris- tophe Mouget, responsable production T.E.R. Franche-Comté. De quoi espé- rer. Dans la lettre envoyée au Premier ministre Manuel Valls et à la conseillè- re fédérale Doris Leuthard (côté suis-

se), les six communes ont rappelé que cette desserte, ossature stratégique des transports publics tant pour le canton que pour la Région, n’est pas en adé- quation avec le développement écono- mique de l’Arc jurassien et de l’A.U.D. qui regroupe 37 000 emplois et 63 000 habitants. 7 000 frontaliers passent quotidiennement la frontière. “J’ose espérer que notre ligne possède une légi- timité aussi forte que celle de Belfort- Delle. C’est une ligne importante qui permet de relier depuis la Suisse la capitale régionale Besançon et la L.G.V.” dit Annie Genevard qui fait monter la

pression. L’objectif étant un report modal de 1 000 voyageurs par jour pour l’axe Morteau-Le Locle. “C’est réalis- te” émettent les élus qui veulent trou- ver des solutions aux bouchons. “Les C.F.F. programment une augmentation de 500 % de fréquentation entre Mor- teau et Le Locle” témoigne Théo Hugue- nin-Élie. Présente au moment de la signature des courriers officiels, la Fédé- ration nationale des usagers des trans- ports (F.N.A.U.T.) milite activement pour la sauvegarde. Reste à trouver les financements. Le temps presse. E.Ch. En attendant la décision de justice (1 er décembre), elle ne baisse pas les bras. Même si la conseillère fédérale Doris Leuthard et l’Office vétérinaire fédéral estiment que cette vieille tra- dition de manger du chat ne peut être abolie que par une campagne débou- chant sur le dépôt d’une motion au par- lement, Tomi Tomek reste confiante. Elle déposera le 25 novembre à Ber- ne sa pétition accompagnée de nom- breuses personnes. C’est donc les griffes sorties que la pasionaria de Noiraigue ira au combat. Pour les chats. E.Ch. membres du groupe sur la protection des animaux, a été votée en octobre. Elle accorde un statut juridique parti- culier à lʼanimal. Cette loi devait faire évoluer un Code civil poussiéreux en matière de droit animal. Une catégo- rie spécifique aux animaux a été créée, afin de les sortir des biens meubles et immeubles dans lesquels étaient jusque- là classés. La qualité “dʼêtres vivants doués de sensibilité” leur est désor- mais reconnue, en cohérence avec un Code rural et un Code pénal plus avan- cés. Aucune loi nʼinterdit spécifique- ment de manger un chat ou un chien. La méthode dʼabattage doit respec- ter certaines règles (établies par le Code rural). Zoom E n France, une loi déposée par 19 députés de tous bords (le 3 juin),

d’équiper la partie suisse du tracé, à partir du Col-des- Roches, du système français K.V.B. en parallèle au systè- me E.T.C.S. qui sera installé côté suisse” poursuit le repré-

37 000 emplois et 63 000 habitants.

qui sont environ 280 à l’emprunter quotidiennement - ne pourront plus l’utiliser : les trains français non équipés du système de sécurité européen

auront interdiction de rouler sur le réseau voisin. “Nous refusons d’être pris en ota- ge entre deux positions politiques anta- gonistes. Celle de la France de dire que c’est à la Suisse de trouver une solu- tion car c’est elle qui change de systè- me et celle de la Suisse de dire qu’elle

sentant suisse. Avec six allers-retours par jour avec une capacité de 64 places, le train est encore sous-dimensionné par rapport à la demande. Députée-maire de Mor- teau, Annie Genevard veut la rendre attractive. Arriver un jour à une fré-

En Suisse, le ragoût de chat a la dent dure Rien n’interdit en Suisse de manger son chat ou son chien. L’association S.O.S. chats à Noiraigue a lancé une pétition pour interdire cette pra- tique. À l’origine de cette lutte : Tomi Tomek. Rencontre avec celle qui vient de recevoir le soutien de Michel Drucker et de Brigitte Bardot. Insolite

D ites à votre“minou”d’éviter de tra- verser la frontière.Il pourrait bien finir en ragoût, un mets paraît-il apprécié par certains Suisses du canton du Jura, Lucerne ou Appenzell. “Dans le Jura, certains mangent du chat à Noël, surtout la paysannerie. J’ai été en contact avec une fermière de Saint-Imier qui m’a parlé de sa recette. Elle m’a dit qu’il fallait prendre des jeunes chats car leurs muscles sont tendres puis les laisser tremper dans du lait de sau- ge et du romarin avant de les manger. C’est dégueulasse !” s’emporte Tomi afin d’interdire à ses compatriotes de déjeuner avec du chat ou du chien. “Les Suisses allemands font aussi de la sau- cisse de chiens et utilisent la graisse de chiens pour soigner des rhumatismes. La Suisse a beaucoup de difficultés avec ses traditions…” poursuit le défenseur des animaux qui a lancé une pétition pour stopper ces faits qui demeurent toutefois à la marge. Lancée le 28 août, elle a déjà récolté 14 000 signatures dont celle de Michel Drucker. “Dany Tomek. Cette femme basée à Noiraigue a créé S.O.S. chats, une association d’aide aux ani- maux abandonnés. Bien connue en Suisse, elle se lance dans une nouvelle bataille

Saval (la femme de Michel Drucker) m’a appelée, commente Tomi Tomek. Elle était choquée. Michel Drucker com- me Brigitte Bardot ont signé. Nous avons besoin de la solidarité des Français(es) pour mettre la pression sur le Parle- ment Suisse” explique-t-elle depuis sa ferme située dans le parc du Creux- du-Van. Ici, 130 chats sont accueillis, nourris et logés. “Ce sont des animaux difficilement apprivoisable que la S.P.A. ne peut pas gérer. Elle nous les renvoie.” Au-delà de cette lutte, la “Brigitte Bar- dot suisse” a déjà remporté des victoires dénoncer des tanneurs qui vendaient des peaux, elle en a acheté puis a dénon- cé la pratique. Les fauteurs ont été condamnés mais Tomi se retrouve convo- quée devant le tribunal de Berne pour achat illégal. “On me réclame 100 francs d’amende ou 1 jour de prison. C’est n’importe quoi car cette loi vient de moi ! La justice ne veut rien savoir. On paye bien des personnes pour démanteler des commerces de drogue. Là, j’ai fait pareil” argumente-t-elle. pour la défense des animaux. Elle a par exemple fait inter- dire la vente de peaux tannées de chats en 2013. Elle vient d’ailleurs de se faire prendre à son propre jeu. En voulant

Le chaton macéré dans du lait de sauge.

Tomi Tomek habite dans le Val de Travers. Elle est à l’origine de la pétition “contre la consommation de chats et de chiens en Suisse”.

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