Journal C'est à dire 204 - Novembre 2014

É C O N O M I E

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Sale temps pour la C.A.P.E.B. Artisanat Maintenant que ses anciens locaux sont détruits à Besançon, la Chambre de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment du Doubs (C.A.P.E.B.) a des projets pour ce site. Mais c’est sans compter les querelles intestines qui la tenaillent depuis quelques années.

D’ abord il y a eu ce sinistre survenu en sep- tembre 2012 au siège de la C.A.P.E.B. 6, rue du Muguet à Besançon. Le toit de la Chambre de l’artisanat et des petites entre- prises du bâtiment du Doubs s’est partiellement effondré sui- te à une accumulation d’eau de pluie qui ne s’est pas évacuée, engendrant d’importants dégâts. L’organisation professionnelle a trouvé une solution de relo- gement chemin de Palente. En parallèle, au regard de la situa- tion, la C.A.P.E.B. s’est résignée il y a quelques mois à démolir le bâtiment sinistré dont elle est propriétaire depuis les années quatre-vingt-dix. La construc- donc qu’un tas de gravats. Mais le site ne devrait pas rester en friche ad vitam aeternam. Selon nos informations, la C.A.P.E.B. aurait en projet la construction de nouveaux locaux à cet empla- cement, idée qui serait même bien avancée. Interrogé, Phi- lippe Henriot, le président de l’organisation professionnelle est beaucoup plus réservé. “ Pour l’instant, il n’y a rien de signé. Tout est encore possible, y com- pris une délocalisation de la C.A.P.E.B.” dit-il. Comprenons que la Chambre de l’artisanat pourrait donc aussi décider de se séparer de cette propriété. Il faut dire que les entreprises du bâtiment ne sont pas à la fête dans une conjoncture éco- nomique tendue. Par ricochets, les organisations profession- nelles pâtissent aussi de ces dif- ficultés. La C.A.P.E.B. perd des adhérents. “Nous sommes 588, nous étions 602 l’année derniè- re et 619 l’année d’avant. La cri- se a taillé dur” apprend-on auprès de l’organisation pro- fessionnelle qui il y a quelques années comptait près de 900 adhérents. Ces chiffres confir- ment la tendance observée par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs qui déplo- re une augmentation de 20 % du nombre de radiations entre juillet 2013 et juillet 2014 dont beaucoup surviennent dans le secteur du bâtiment. tion de 1 600 mètres car- rés datant de 1955, qui était “une passoire ther- mique” , disent ceux qui l’occupaient, a donc été entièrement rasée. Rue du Muguet, il ne reste

Mais la conjoncture n’est visi- blement pas la seule raison qui freine en ce moment la C.A.P.E.B. dans ses projets. “À la crise économique s’ajoute une crise institutionnelle qui a démarré en 2010 avec un ren- versement du pouvoir politique” note une source proche du dos- sier. Depuis, la C.A.P.E.B. 25 est en proie à des guerres intes- tines entre l’actuel conseil d’administration et des membres de l’ancienne équi- pe qui se verraient reprocher des choses dans la manière dont ils ont conduit les affaires de la C.A.P.E.B. Il régnerait depuis un climat délétère tissé sur fond de règlements de compte dont une des traductions a été la commande d’un audit interne me un ancien membre du bureau qui a pris ses distances avec la C.A.P.E.B. À l’entendre, les suspicions des uns envers les autres ne seraient pas fon- dées. Cependant, des crispations se sont cristallisées autour de l’ancien secrétaire général de l’organisation professionnelle dont l’intégrité a été mise en cause sur la base de suspicions. Une action judiciaire a été enga- gée à son encontre. “Affecté par cette histoire” , le secrétaire en question ne travaille plus à la C.A.P.E.B. depuis quatre ans. Mais il est toujours rémunéré, comme peut l’être un salarié inactif. Cela fait 50 mois qu’il perçoit son salaire. Ainsi, il coû- terait à la C.A.P.E.B. près de 90 000 euros par an alors qu’il n’est plus en poste (soit l’équivalent de 252 adhésions sachant que la cotisation 2014 est de 356 euros) ! Empêtrée dans un étonnant imbroglio dans lequel elle s’est mise, la C.A.P.E.B. n’est pas encore par- venue à le licencier. La situa- tion est ubuesque et finit par coûter cher à l’organisation pro- fessionnelle qui a dû recruter par ailleurs un secrétaire géné- ral de substitution. Le sujet est devenu extrêmement sensible au sein de cet organisme qui se refuse pour l’instant à tout com- mentaire. T.C. au Cabinet Ernst & Young. “Il a coûté 23 000 euros. On a reçu également la visite de la brigade financière. Tout cela n’a rien donné” affir-

Le bâtiment de la C.A.P.E.B. à Besançon a été détruit.

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“La visite de la brigade financière.”

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