Journal C'est à dire 204 - Novembre 2014

V A L D E M O R T E A U

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Grand’Combe-Châteleu

La nouvelle station d’épuration bientôt en fonctionnement Visite d’un équipement haut de gamme où seront traitées les eaux usées de la partie sud de la communauté de communes du Val de Morteau. Mise en service prévue d’ici la fin de l’année.

L es jours sont comptés pour la plus ancienne sta- tion d’épuration du Val de Morteau, celle de Grand’Combe-Châteleu dont l’origine remonte aux années soixante-dix. Si cet équipement a

toujours bien rempli sa mission, il a tendance à s’enfoncer dans la zone humide. Sauf contretemps, la nouvelle station devrait être en activité à lami-décembre,soit avec trois petits mois de retard sur les prévisions. Rien de grave pour un

projet qui a nécessité près de deux années de réflexion et d’étude avant le début des travaux. Comme pour les autres stations du Val de Morteau, c’est le grou- pe Degremont France Assai- nissement qui assure la maî-

La station dépuration de Grand’Combe est entièrement couverte, ce qui permet de stabiliser la température des effluents pour un meilleur traitement.

trise d’œuvre du projet. Cette station est conçue pour traiter 9 000 équivalents/habitants, soit autant que celle de Morteau. La différence étant qu’elle est connectée à un réseau sépara- tif alors que

sur la station. La station est éga- lement équipée pour le dépo- tage des fosses septiques. “On dénombre environ 1 000 foyers en assainissement individuel” , justifie le responsable technique. Dernier point et non des moindres, le rejet des eaux trai- tées. Après étude de plusieurs scénarios, l’option d’une noue simple sans apport de végétaux extérieurs a finalement été rete- nue. “Il s’agissait de déterminer un cheminement dans la zone humide située à l’arrière de la station. Cette noue de 650 m de long serpente jusqu’au Doubs.” Coût global du projet : 3,6 mil- lions d’euros dont 1, 630 d’aide “espérée” notamment en pro- venance du Conseil général et de l’Agence de l’eau.

pléer l’autre lors des opérations de maintenance. On applique un traitement physico-chimique pour piéger les phosphates et un trai- tement biologique pour les nitrates. Le fait d’avoir une sta-

tion couverte permet de stabiliser la tem- pérature des effluents et d’améliorer l’efficacité du traite-

Le traitement biologique à boues activées.

l’infrastructure mor- tuacienne fonctionne sur un réseau unitaire. La nouvelle station trai-

tera les eaux usées de Gran- d’Combe-Châteleu, Les Gras, Montlebon et les quartiers ouest de Morteau. Parmi les plus gros “clients”, on trouve notamment les fruitières de Grand’Combe, Montlebon et Morteau Saucis- se. “Des conventions ont été éta- blies avec les fromageries pour mettre en place des suivis” , indique Alexandre Potier, res- ponsable du service assainisse- ment à la communauté de com- munes du Val de Morteau. Techniquement, on est sur un procédé de traitement biologique à boues activées qui s’organise en quatre phases : alimentation, aération, décantation et vidan- ge. Tout se passe à l’intérieur du vaste bâtiment construit à la sortie de Grand’Combe sur la route de Montlebon. Le rez-de- chaussée abrite les locaux tech- niques et le stockage des pro- duits réactifs. Au niveau supé- rieur où arrivent les eaux brutes, on trouve le matériel de pré- traitement et de déshydratation avec le local d’exploitation et une salle pédagogique opéra- tionnelle à plus long terme. Le gros du traitement s’effectue au dernier niveau, sous la toitu- re, dans les deux bassins de 2 700 m 3 chacun. “L’un peut sup-

ment notamment vis-à-vis des nitrates. On devrait obtenir des boues de meilleure qualité, conformes à une utilisation agri- cole” , précise Alexandre Potier. L’appel d’offres sur la valori- sation des boues sera prochai- nement lancé. Modernité oblige, l’installation est à la fois télégérée et télé- surveillée, ce qui n’empêche pas la présence régulière d’un agent

L’essentiel du traitement se passe dans deux énormes bassins de 2 700 m 3 .

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Les eaux traitées s’écoulent jusqu’au Doubs par le biais d’une noue qui serpente dans la zone humide.

Vue sur les vannes d’alimentation et de vidange des bassins.

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