Journal C'est à dire 204 - Novembre 2014

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D O S S I E R

Le directeur du réseau et des opérations “Nous allons tous dans le même sens” Responsable national du Téléthon, Bruno Desbuleux a en charge les relations avec le terrain en tant que directeur du réseau. À ce titre, il parcourt la France pour prêcher la bonne parole aux bénévoles avec parfois des moments difficiles. Comme ces derniers mois où il a fallu rappeler certaines règles financières.

C’ est à dire : On entend beaucoup parler de la règle des 90 %. De quoi s’agit-il exactement ? Bruno Desbuleux : C’est un principe qui existe depuis le tout premier Téléthon en 1987. L’objectif de ce principe de base est de faire en sorte que les frais d’organisation ne dépassent pas 10 % de la collecte prévision- nelle. Avec la possibilité bien sûr de faire financer les dépenses si elles sont trop lourdes par rap- port à ce ratio par du sponso- ring. Càd : Pourquoi ce rappel émeut-il tellement cet- te année ? plus cette année dans le Haut- Doubs parce que nous sommes venus directement à la rencontre des bénévoles en septembre. Mais je le répète, il n’y a pas de règles spécifiques ici ou là. Le principe est le même pour tous et partout et notre rôle est d’aider les uns et les autres à s’en appro- cher au maximum. Càd : Doit-on comprendre qu’il y avait eu des déra- pages ? B.D. : Non. Attention au voca- bulaire d’abord. Il n’y a eu rien eu de malhonnête, c’est impor- tant de le dire. Mais il est de notre devoir de rappeler qu’il n’est pas utile d’être trop dépen- siers pour être efficaces. Des mauvaises habitudes ont par- fois été prises avec des dépenses B.D. : Il est le même par- tout en France. Et on en parle peut-être un peu

très lourdes alors que des solu- tions existent peut-être pour les minimiser. Il faut revenir à des chiffres raisonnables et surtout ne pas laisser place au doute et ne pas faire d’amalgames. Càd : Pouvez-vous donner quelques exemples de bonnes conduites à tenir ? B.D. : Pour trouver des solutions moins coûteuses, on doit se poser la question par exemple des loca- tions de chapiteaux. Leur coût est souvent de 10 000 euros, voi- re au-delà. Ne serait-il pas judi- cieux de revenir à des rendez- vous avec moins de monde au même endroit mais plutôt dis- patchés sur le secteur, même en milieu rural. On reviendra ainsi à des animations à taille plus humaine, plus de proximité entre public et orga- nisateurs… Càd : Et plus de confiance et de résultats ? B.D. : C’est notre force que de pouvoir revendiquer un taux éle- vé d’utilisation des dons au pro- fit de la recherche. Arriver à 90 % est un objectif réaliste et un devoir envers le public qui vient sur chaque animation et pour les donateurs lors du mara- thon télévisé. Il y a ici ou là des habitudes à changer et des fon- damentaux à retrouver mais nous allons y arriver car nous allons tous dans le même sens, l’envie de redonner espoir aux malades et d’en amener un maxi- mum vers la guérison.

La coordination, vecteur de proximité Le Téléthon approche à grands pas. Pour le coordinateur départemen- tal, Mehdi Damien, les réunions se multiplient. Les déplacements aussi. Un rôle de terrain tout au long de lʼannée et encore plus important à quelques jours de lʼévénement. “J e dois représenter le Télé- thon et la coordination auprès des médias et des ins- tances locales, veiller à la bon- ne visibilité des manifestations et assurer la concertation avec les différents acteurs des actions communes.” Pour cela, il est dʼailleurs toujours à la recherche de nouveaux volon- taires bénévoles notamment pour lʼépauler sur lʼensemble du territoire du Haut Doubs. Car le travail a déjà commencé avec déjà lʼaccréditation des mani- festations pour les labelliser. Réunions, contrats, assurances puis viendra le temps du contrôle du bon déroulement de la collecte et la validation des fonds quʼil faudra faire remonter au niveau national. Très impliqué, il a particuliè- rement à cœur de faire per- durer le lien particulier qui unit les “gens du haut” au Téléthon initié par un certain Bernard Barataud. Cʼest dans cet état dʼesprit que le coordinateur tire lui aussi sa motivation “avec toujours à lʼesprit le fait que la recherche avance, que les malades et leurs familles retrouvent lʼespoir.” Il compte évidemment sur la mobilisa- tion des bénévoles dans les villes comme dans les vil- lages. À noter Pour les personnes qui souhaitent mettre en place des animations pour récol- ter des fonds au profit de l’A.F.M.-Téléthon ou se porter bénévole pour une manifestation existante, contacter la coordination départementale : 03 81 43 19 89 ou tele- thon25h@afm-telethon.fr

“Il n’y a eu rien eu de malhonnête.”

Bruno Desbuleux, debout à droite à côté de Damien Mehdi (chemise blanche) est venu rencontrer les bénévoles du Haut-Doubs en septembre.

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Propos recueillis par D.A.

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