Journal C'est à dire 204 - Novembre 2014

R E T O U R S U R I N F O

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ÉDITORIAL

Les seniors sensibilisés à la lutte contre la délinquance abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets

Bretonvillers : le lynx a encore frappé

Ferveur Bientôt vingt ans que ça dure, et l’enthousiasme ne faiblit pas . Le Télé- thon est devenu pour le Haut-Doubs une sorte de “14 juillet” local, une fête populaire qui rassemble les habitants et transcende les générations. Depuis cette fameuse édition télévisée de décembre 1996 où les caméras de France 2 s’étaient posées dans le Val de Morteau, la ferveur est toujours la même, renouvelée par la judicieuse organisation tournante qui veut que chaque commune, tour à tour, pren- ne la responsabilité de l’organisation. Seulement, ce bel enthousiasme risque cette année de prendre un peu de plomb dans l’aile. En cause : le rap- pel à l’ordre des responsables de l’Association française des myopathies (A.F.M.) aux organisateurs du Haut- Doubs (et des autres régions de Fran- ce) concernant les règles à suivre. Pour 1 euro investi dans l’organisation du Téléthon, il faudrait 9 euros de retombées. Conséquence : ce qui fai- sait l’intérêt principal de l’événement, c’est-à-dire son attractivité populaire et les milliers de participants que le Téléthon générait, risque d’être beau- coup moins forte dorénavant. Fini le grand chapiteau central qui attirait des centaines de personnes justement par- ce que cette infrastructure était hors du commun. Le Téléthon va se rabattre cette année sur un gymnase mortua- cien. La sonnette d’alarme avait déjà été tirée suite à un Téléthon précé- dent à Villers-le-Lac qui avait vu les dépenses d’organisation exploser au détriment des remontées d’argent à l’A.F.M. Cette année par exemple, si les organisateurs mortuaciens ne trou- vent pas un généreux mécène, il n’y aura point de bar à champagne. On ne peut pas évidemment envisager de vendre au public une bouteille 90 euros qu’on aura achetée 10 euros au motif que l’on est obligé de res- pecter ce fameux rapport de 1 à 9. La piqûre de rappel infligée cette année par l’A.F.M. aux organisateurs locaux du Téléthon, n’est certes qu’une répé- tition des règles qui prévalent depuis 1987 et les débuts de l’A.F.M., mais elle va sans doute à l’encontre de ce qui constituait l’essence même de ce rendez-vous populaire : l’engouement spontané. Si tout devient trop calculé, l’A.F.M. (l’association a ses ennemis qui veillent et des ins- tances de contrôle, à l’image d’un Pier- re Bergé et de la Cour des comptes) risque de perdre l’identité même du Téléthon. Quand tout est réduit à une question d’argent, le public risque de ne plus répondre aussi présent. Jean-François Hauser

ner plus loin. Nous ne pourrons pas récupérer tous les cadavres qui restent pour nous des preuves de l’attaque. Il sera dif- ficile de compter chaque matin le troupeau.” Les agriculteurs sont écoutés : mercredi 15 octobre, un expert de la direction départementa- le des territoires a été dépêché sur place afin de réaliser un bilan et émettre des pistes pour enrayer le phénomène. Des

D ans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre, le lynx “déviant” a sévi pour la douzième fois à Bre- tonvillers. Comme il l’avait fait à onze reprises depuis le 28 août, il a égorgé une brebis dans l’enclos de Monique Vuillier-Devillers situé non loin de la ferme et jouxtant la rou- te menant à Gigot. C’est le dix- septième mouton qui périt sous les griffes de ce prédateur par- faitement identifié. Il s’agit d’un mâle de 12 ans. Durant le mois d’octobre, il aurait également attaqué un autre mouton sur la commune de Loray, à quelques kilomètres de là. Les experts sont formels : il s’agit bien du même animal. À Bretonvillers, de nouveaux clichés photo- graphiques ont été réalisés. On y voit le lynx manger la pitan- ce qu’il a tuée la veille. Pour les éleveurs de Breton- villers, c’est la goutte d’eau de trop. Même s’ils sont indemni- sés pour la perte d’un animal, ils n’en demeurent pas moins très inquiets : “Qu’adviendra- t-il au printemps lorsque les agneaux seront nés ? s’interroge Philippe Vuillier-Devillers. Le lynx les prendra pour les emme-

techniciens de l’O.N.C.F.S. ont également veillé à proximité du troupeau. Abattre l’animal jugé “déviant” est-elle la solution ? Les défenseurs du lynx esti- ment que l’on peut l’endormir et le déplacer sur un autre ter- ritoire. Mais n’est-ce pas repor- ter le problème ? Avec l’hiver, un répit est attendu. D’ici quelques jours, le troupeau de moutons de Bretonvillers va en effet retrouver l’étable.

l’ordre d’élargir l’auditoire. “On a proposé une séance de sen- sibilisation à deux associations locales, à savoir les Anciens Com- battants et le club des Monta- gnons. Cela représente 250 per- sonnes. Il ne reste plus qu’à fixer la date” , poursuit le maire des Fins qui compte bien program- mer cette réunion dans les semaines à venir. Pour les gendarmes, il sera ques- tion d’une mise en garde par rap- port aux comportements sus- pects : ne pas tenter le diable, fermer les portes à clé, ne pas laisser le chéquier dans la voi- ture et surtout ne pas hésiter à faire le 17.

F ace au sentiment d’insécurité qui monte en puissance dans le Haut- Doubs, le maire des Fins Bru- no Todeschini a choisi de s’engager sur le chemin de la prévention. “Avec la recrudes- cence des actes de délinquan- ce, on sent le malaise qui s’installe chez les personnes âgées” constate-t-il. L’élu a donc sollicité la gendarmerie qui est venue au dernier conseil muni- cipal dresser un bilan de la situa- tion et informer des bons gestes et attitudes à tenir. Suite à cette expérience constructive, la commune a déci- dé en accord avec les forces de

Le lynx tue sa proie et revient quelques heures après pour la manger (photo D.R.).

Sensibiliser les habitants des Fins aux questions de sécurité, c’est l’objectif de cette action.

Carton plein pour l’inauguration d’Intermarché

P lusieurs centaines de per- sonnes se sont retrouvées au soir du 27 octobre pour l’inauguration du nou- veau magasin Intermarché de Morteau. Une soirée déli- cieusement orchestrée par l’équipe du chef Philippe Feu- vrier qui avait mis les petits plats dans les grands après les discours officiels pronon- cés par Jérôme Descateaux, fondateur du magasin mor- tuacien, d’Annie Genevard mai-

re de Morteau et du respon- sable européen de l’enseigne des Mousquetaires. Après quatorze mois de travaux, l’hypermarché a ouvert ses portes le lendemain de l’inauguration, mardi 28 octobre au matin. L’hypermarché a connu une ouverture en fanfare. Des milliers de clients se sont pré- cipités pour découvrir ce nou- veau magasin qui a connu le meilleur démarrage de France des enseignes Intermarché.

est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Régie commerciale : Anthony Gloriod au 07 86 50 05 23 Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Ont collaboré à ce numéro : David Aubry, Baptiste Faivre-Pierret. Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2014 Crédits photos : C’est à dire, A. Baud - C.C.L., Ville de Morteau.

Le responsable d’Intermarché Morteau Jérôme Descateaux a remercié les forces vives du Val de Morteau.

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