Journal C'est à dire 203 - Octobre 2014

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

44

Politique familiale Le canton de Neuchâtel revoit à la hausse ses allocations familiales À partir de 2015, l’aide pour le premier enfant passe à 220 francs suisses par mois, soit 20 francs supplémentaires. Cette mesure vise à pallier les charges toujours plus importantes que les familles suisses doivent supporter. Le point avec Jean-Nathanaël Karakash, conseiller d’État.

V isiblement, le brûlant sujet des allocations familiales n’est pas qu’une exception fran- çaise. Alors que le gouverne-

suisses (soit 24,80 euros) des allocations actuellement à 200 francs suisses par mois pour le premier enfant (soit 190,60 euros). Finalement, le canton a

Genève, de 275 francs dans le Valais et 250 dans le Jura. En fixant à 220 francs, le conseiller d’État Jean-Natha- naël Karakash estime avoir satisfait toutes les parties : “Les initiants qui demandaient 30 francs d’augmentation sont contents mais aussi les entre- prises qui étaient soucieuses de ne pas voir l’augmentation aller trop loin car ce sont elles qui financent” dit ce dernier. Finalement, le canton a fixé à 20 francs l’augmentation et demandé aux initiants de reti- rer leur votation. Ce qu’ils ont fait. “Cette solution permet d’améliorer rapidement la situa- tion des familles tout en levant l’incertitude découlant de l’initiative pour les employeurs” poursuit le représentant neu- châtelois. La hausse des prestations pro- voquera une hausse de la coti- sation prélevée auprès des employeurs, qui passe de 0,1 à 0,2% de la masse salariale. “En tant que région industriel- le, nous ne pouvions pas nous permettre d’augmenter le coût du travail” synthétise le D.E.A.S. Neuchâtel évite au passage de

coupé la poire en deux en proposant 20 francs. C’est une sor- te de compensation car les Neuchâtelois étaient les parents pauvres de la Suisse.

ment Hollande a sus- cité de vives réactions courant octobre en proposant la modula- tion des allocations en fonction des revenus des familles, nos voi-

“Ne pas augmenter le coût du travail.”

Peu de conséquences pour les frontaliers L e travailleur frontalier bénéficie en priorité des allocations familiales en Suisse “quʼil touche par le biais de son employeur” explique Valérie Pagnot, juriste à lʼAmicale des Frontaliers. En revanche, si son conjoint travaille en France et ses enfants y résident, dans ce cas, cʼest le pays de résidence du frontalier, à savoir la France, qui verse en priorité les allocations familiales. Les allocations suisses ne sont alors plus versées, sauf sous la forme dʼun complément différentiel, lorsque lʼallocation suisse est dʼun montant supérieur à lʼallocation française. Concrètement, les frontaliers ne sont pas désavantagés. Si les calculs sont diffi- ciles entre les caisses, il y a en revanche peu de couacs : “Les dossiers ne traînent pas lorsquʼil faut verser le différentiel. En revanche, il peut y avoir quelques problèmes lorsque la situa- tion professionnelle du frontalier nʼest pas de stable et évolue sou- vent” rapporte la juriste.

Pour ses deux enfants (Enora et William),

sins suisses du canton de Neu- châtel ont, eux aussi, été “contraints” de s’emparer du sujet. Ils ont revu à la hausse les allocations familiales de 20 francs, soit 220 francs par mois. Les familles neuchâte- loises en bénéficieront à par- tir du 1 er janvier prochain. Tout est parti d’une initiative cantonale déposée en janvier 2012 où les requérants récla- maient une hausse de 30 francs

revêtir le statut de canton le moins solidaire de Suisse même s’il est encore bien loin de l’aide genevoise. Sur ce point, Jean- Nathanaël Karakash se défend : “Nous sommes par exemple le seul canton à permettre un rabais d’impôts pour les enfants.” Pas certain toutefois que ce coup de pouce enraye l’érosion du taux de natalité dans le canton. Il est passé en 2009 de 10,5 nais- sances (pour 1 000 personnes vivantes) à 9,8 en 2013. C’est environ 1,5 enfant par femme contre 2,01 en France. cette maman des Brenets percevra 440 francs suisses par mois, soit 364,60 euros à partir de 2015.

“En Suisse, lorsque vous avez un enfant, vous le payez, lâche Jean-Nathanaël Karakash, conseiller d’État et chef des dicastères de l’économie, des finances et de l’intégration socia- le. Mais au-delà de ce constat, nous savons que les charges pour les familles augmentent. Nous avons donc décidé cette augmen- tation.” En comparaison, l’aide est de 300 francs pour le pre- mier enfant dans le canton de

Montants pour une famille du canton de Neuchâtel 1 enfant : ........... 220 francs par mois (190 euros) 2 enfants : ......... 440 francs par mois (364 euros) 3 enfants : ......... 690 francs par mois (571 euros) 4 enfants : ......... 940 francs par mois (779 euros)

Publi-information Au Russey, “Elouan” donne une nouvelle dimension aux vêtements Flambant neuf, le magasin de prêt-à-porter et d’accessoires de mode “Elouan” propose toutes les deux semaines de nouveaux vêtements pour femmes et hommes. “Petits prix”, qualité et nouveautés, débarquent zone des Rondeys. Visite.

L e magasin “Elouan” est à l’image des vêtements pré- sentés ici : épuré, moderne, chaleureux. Nathalie Machado l’a voulu ainsi. Le pari est réussi. Jadis employée dans l’industrie, elle a choisi de tout plaquer pour se consacrer à deux passions : la mode et “le contact avec les personnes” explique sin- cèrement cette fille de commer- çants. Installée depuis août dans la zone des Rondeys au Russey, en face d’un cabinet d’architecture, de Super U et à côté d’Autovision, sa boutique dotée d’un espace de

Nathalie Machado

vente de 170 m 2 propose des vête- ments pour hommes, femmes et un complément pour enfants. Des accessoires de mode sont en rayon comme les sacs à main, écharpes, ceintures, histoire de

un…” explique la dame, ravie d’avoir pu habiller son mari sans avoir à le convaincre de se déplacer. Cette anecdote prouve à quel point la commerçante est à l’écoute. Certes, elle n’offre la possibilité “d’essayage” qu’aux personnes qu’elle connaît bien. En contrepartie, elle parvient toutes les deux semaines à pro- poser des nouveautés. “Quand une cliente cherche un vêtement spéci- fique, j’essaye de lui trouver auprès de mes fournisseurs, dit-elle. On peut aussi venir ici sans acheter, ce n’est pas grave.” Vêtements de marques à l’instar de “Akala Key”, “Street One”, “Caty Lesca” et habits plus convention- nels sont proposés à des tarifs pou- vant débuter à 25 euros. “J’ai vou- lu des prix accessibles à tous ain- si que des tailles pour toutes les femmes” confie la gérante installée derrière son comptoir design , fabri- qué par un ferronnier basé à Noël- Cerneux. Pour vous démarquer, franchissez la porte d’Elouan, un assemblage des trois prénoms Éli- se, Lilou et Andréa. Une belle his- toire de famille…

présente une de ses pièces.

Beaucoup de choix et de nouveauté.

vous habiller de la tête aux pieds. Les clients y trouvent leur compte à l’image de cette

“J’ai voulu des prix accessibles.”

habitante de Charquemont venue acheter un jean à son mari. “Il n’aime pas faire les magasins. Nathalie m’a alors proposé de ramener quelques pièces chez moi afin qu’il essaye. Il en a choisi

Elouan . Zone des Rondeys Le Russey Tél. : 03 81 43 02 66 VÊTEMENTS & CHAUSSURES HOMME, FEMME ET ENFANT

Horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h

Made with FlippingBook - Online magazine maker