Journal C'est à dire 203 - Octobre 2014

V A L D E M O R T E A U

4

Villers-le-Lac Le temple des Bassots sur “my major company” La famille Huguenin, propriétaire du temple des Bassots, lance une souscription sur le site parti- cipatif “my major company”. Objectif : récolter 3 000 euros pour rénover le clocheton de l’édifice.

L e petit temple des Bas- sots, un édifice relati- vement méconnu situé dans ce hameau proche de la Suisse, a été édifié en 1893. Vendu en 1994 à la Commu- nauté protestante évangélique de Villers-le-Lac, il a ensuite été racheté par Yves Huguenin et sa famille qui depuis, ont lan- cé un vaste programme de réno- vation du petit temple. Un prêt bancaire de 60 000 euros a per- mis de refaire le toit, le plafond de la salle, changer les fenêtres, les égouts et permettra enco- re d’aménager une salle annexe à la salle de culte ainsi que les sanitaires. Mais aujourd’hui, les finances manquent pour res- taurer le clocheton. “Il est néces- saire de changer les poteaux

Le petit temple protestant des Bassots est en cours de rénovation. Il reste à financer les travaux du clocheton.

pourris, refaire la couverture et la zinguerie. Il faudra enfin le refixer sur le toit” annonce Pablo Colin, le responsable de la com- munication du site “my major company”. Sous ce nom se cache une pla- teforme de financement parti- cipatif, bien connue des musi-

à l’inauguration du temple réno- vé. Celui qui donne 100 euros sera invité aussi, aura son nom gravé sur une plaque des dona- teurs et sera invité à un dîner dans le temple” illustrent les porteurs de projets. “Nous avons déjà rénové tout l’intérieur, mais je pense que le clocheton est

Hommage

Halte à la violence gratuite La mort de Fabrice Thiébaud qui est décédé après avoir reçu un coup de poing a jeté la consternation dans le Val de Morteau. Des centaines de personnes se sont réunies le 18 octobre pour lui rendre hommage et dénoncer cette violence gratuite.

ciens qui souhaitent faire financer leurs projets d’albums, étendue depuis deux ans à tous les projets. “Nous recevons 300 projets par mois” confie Pablo Colin.

un vrai élément du patrimoine local, c’est pour cela qu’on a voulu impliquer le plus de monde autour de ce projet” note Yves Huguenin,

“Celui qui donne 100 euros aura son nom gravé sur une plaque.”

L e 18 octobre à Morteau, en début d’après-midi, une marche blanche était orga- nisée en hommage à Fabrice Thiébaud, dit “Popeye”. L’homme âgé de 46 ans avait trouvé lamort une semaine plus tôt à la sor- tie d’un bar de la ville après reçu un coup de poing. Son agresseur a été rapidement interpellé par

les gendarmes. Il a été mis en examen pour coup mortel et pla- cé sous contrôle judiciaire. L’affaire est désormais entre les mains d’un juge d’instruction qui, selon nos informations, devrait rendre ses conclusions d’ici la fin de l’année. C’est sur la base de ces éléments d’enquête que le pro- cureur décidera de la suite à don- ner à ce dossier. Le cas échéant, le prévenu pourrait être renvoyé devant un tribunal voire la cour d’assises, ou alors être relaxé. Ce fait divers effroyable, heu- reusement inhabituel à Mor- teau, a jeté la consternation en ville et dans les communes du Val. Pour dénoncer cette vio- lence gratuite, les proches de Fabrice Thiébaud avaient orga- nisé une marche blanche. Le cortège silencieux et recueilli a rassemblé près de 1 000 per- sonnes. Il est parti de la place de la Mairie avant de se diriger rue de la Gare où se sont pro- duits les faits. Des fleurs ont été déposées à l’endroit où le

corps de la victime a été retrou- vé. Cette foule était traversée à la fois par l’émotion, la com- passion, la tristesse, et par- fois même par la colère. Au-delà de l’hommage rendu à “Popeye”, cette marche blanche était l’occasion de dire aussi “plus jamais ça.” Les langues se sont déliées sur les réseaux sociaux. Les cir- constances dans lesquelles est décédé Fabrice Thiébaud ont suscité de très nombreuses réac- tions. “Plus jamais une chose aussi ignoble” a écrit un inter- naute. “Popeye, c’est dur de te voir partir comme ça ! On ose espérer qu’il reste une justice sur terre” réagit un autre. “C’est impensable de voir des choses pareilles.” La proximité du dra- me a choqué la population loca- le. Malheureusement ce genre d’homicide est quotidien en France. La mobilisation citoyen- ne de Morteau est une maniè- re de refuser cette violence bana- lisée.

le propriétaire. Au 23 octobre, la famille Huguenin avait déjà récolté 470 euros après deux semaines de présence sur le site “my major company”.

La famille Huguenin a besoin de récolter 3 000 euros. En sous- crivant, les internautes béné- ficient d’une contrepartie. “Celui qui donne 10 euros sera invité

https://www.mymajorcompany.com/renovation-clocheton-du-temple-des-bassots

Près de 1 000 personnes ont défilé dans le calme pour rendre hommage à Fabrice Thiébaud.

Made with FlippingBook - Online magazine maker