Journal C'est à dire 203 - Octobre 2014

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Les Fontenelles Les bals du samedi soir indésirables ?

Difficile aujourd’hui pour un maire d’accepter l’installation provisoire d’un bal au risque de s’attirer les foudres de ses administrés. La question se pose alors de l’avenir de ses structures mobiles et des possibilités qu’ont les jeunes du secteur de sortir le samedi soir.

à toutes les communes du Haut- Doubs pour demander d’installer un bal, vous n’avez aucune réponse ou si c’est le cas, c’est un

ge tout le reste, y compris la sécu- rité et le nettoyage avec au final de belles recettes pour ceux qui nous accueillent et se plaignent souvent de leur manque de moyens” déplore André Louvrier, per- suadé que les jeunes sont demandeurs : “La preuve, on peut avoir jusqu’à 800 personnes à Pier- refontaine-les-Varans.” La réponse est donc à chercher du côté des mairies. Sollicité comme tous ses collègues du secteur, Pascal Barthod, mai- re des Fontenelles en a débat- tu avec son conseil municipal avant d’apporter une réponse… négative qu’il justifie : “Il y a deux raisons principales : d’abord la sécurité à la sortie et les incivilités liées à l’alcoolisation qui risquent de se produire. On a déjà ce gen- re de problème avec les fins de soirée dans les bars, alors on n’a pas envie de démultiplier le pro- blème.” Le second argument, il est guidé par l’évolution des mentalités dans les campagnes aujourd’hui : “C’est la question des nuisances sonores qui entre en considération. On a bien un terrain un peu excentré qui pour-

non catégorique !” Désabusé, il cherche à comprendre à la fois l’attitude des mairies et celle des associa- tions : “Si une asso-

Jeunesse d’hier et d’aujourd’hui.

I l en a monté des bals André Louvrier depuis des décen- nies qu’il est dans la par- tie. Dans bon nombre de villages du Haut-Doubs, il a ins- tallé son dancing mobile où des générations de jeunes gens se

sont déhanchées jusqu’au bout de la nuit. Oui mais voilà, les temps ont changé. Non pas que les gamins d’aujourd’hui trou- vent ces structures ringardes, au contraire : “Non, le problè- me c’est que quand vous écrivez

ciation locale est motivée pour organiser un bal, huit personnes suffisent pour s’occuper de la buvette et nous prenons en char-

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vrier, “les gens sont de moins en moins tolérants… C’est à se demander si eux aussi ont été jeunes et où ils allaient dan- ser à l’époque !” D.A.

rait convenir mais avec le déve- loppement de l’urbanisation aujourd’hui, les habitations sont de plus en plus proches…” Et bien entendu, comme le regret- te l’entrepreneur André Lou-

Maîche

Les collégiens finissent mieux leurs assiettes Plus du tiers de la nourriture produite à l’échelle mon- diale part à la poubelle… Un gâchis incroyable. Les élèves du collège Mont-Miroir à Maîche ont été sensi- bilisés et tentent au quotidien de devenir des citoyens responsables en la matière.

en place autour du goût notam- ment et de la valorisation d’un menu. La pesée des déchets ali- mentaires au collège a ensuite très vite permis de prendre conscience de la réalité de la situation : “Globalement, les déchets de préparation ajoutés à ceux d’après service représen- tent 39 kg par jour pour 400 repas servis en moyenne.” Au niveau départemental, compa- ré aux autres établissements, le collège Mont-Miroir fait par- tie des bons élèves même si sur les 36 semaines de l’année sco- laire ces déchets représentent finalement 7 tonnes. Désormais, avant l’entrée en vigueur en 2016 des obligations de tri et de valorisation nées du Grenelle de l’Environnement, l’établissement pourrait opter pour une solution de compos- tage sur place. Avec bien sûr une baisse de ce tonnage espé- rée suite à la sensibilisation déjà effectuée et qui sera renouve- lée. La seconde pesée qui se pro- file en novembre en dira déjà long sur l’attitude citoyenne des collégiens, réceptifs ou non à ce problème mondial.

Les bals montés, aujourd’hui aménagés comme des discothèques, peuvent accueillir jusqu’à 800 personnes.

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A lors que le Conseil géné- ral du Doubs cherchait des collèges volontaires pour lutter contre le gaspilla- ge alimentaire, à Maîche une idée était déjà dans les esprits : “Nous souhaitions avoir une démarche d’établissement de développement durable. Ces deux idées se sont donc très bien com- plétées” confie la gestionnaire Patricia Mougin. Le collège a donc entrepris cette action en partenariat avec le départe- ment, le C.P.I.E. et Préval Haut- Doubs. Le cuisinier du collège Michel Doulos et Catherine Marée, professeur de sciences

et vie de la terre ont également apporté leur précieux concours. “Nous avons joué la carte péda- gogique en faisant participer au maximum les élèves.” En tant que consommateur à part entiè- re bien sûr et relais motivés auprès de leurs familles. “Depuis la rentrée 2013, nous avions déjà fait le choix de trier le pain qui n’est plus jeté mais donné à un centre équestre et les serviettes en papier pour rédui- re le tonnage dans l’esprit de la redevance incitative.” Pour aller encore plus loin, après une expo- sition traitant du compostage, plusieurs ateliers ont été mis

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Des expositions et jeux ont permis de sensibiliser les élèves.