Journal C'est à dire 202 - Septembre 2014

V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac Gérard Michel tente un 11 ème marathon de New-York Il se moque du chronomètre. À 75 ans, Gérard Michel espère rejoindre l’arrivée du marathon de New-York comme il l’a déjà fait à 10 reprises. L’homme qui a choisi de ne se déplacer qu’à pied dans la vie courante s’attend à 42 km de souffrance… et de bonheur.

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5 5 000 personnes s’apprêtent à s’élancer pour le marathon de New-York, l’un des plus médiatiques, l’un des plus beaux aussi, dimanche 2 novembre. Parmi eux, Gérard Michel sera sur la ligne de départ. Cet habi-

çaise à Paris avant de séjour- ner quelques jours à New-York. Le Villérier ne s’attend pas à une partie de plaisir. L’expérience parle : “Je sais qu’au 35 ème kilomètre, lorsque j’arriverai à Central Park, ce seront les 5 km les plus longs. Cela s’appelle “le mur”. C’est atroce” commente-il. Lui qui use trois paires de basket par an s’est déjà inscrit pour l’édition 2015. Une passion qui coûte chè- re. “C’est pour cela que j’ai déci- dé notamment de ne plus avoir de voitures et de me déplacer uniquement à pied”. À 75 ans, l’énergie de Michel est débor- dante… zel, imaginé par Joseph Vermot, qui allait ensuite créer l’Almanach Vermot” raconte Bri- ce Leibundgut. Quatre autres fils ont entrepris dans l’horlogerie. Charles créa sous son nom une manufactu- re qui employa jusqu’à 200 hor- logers en 1900. La fabrique de son frère Édouard, fondée en 1876, fonctionna jusqu’en 1985 sous le nom Thalès S.A. “Ils étaient des entrepreneurs. L’époque poussait à l’initiative. Au XIX ème siècle, il fallait s’en sortir” poursuit Brice Leibund- gut. Pour fêter le bicentenaire de l’arrivée des Wetzel à Morteau, l’auteur a organisé avec Syl- vie Chartron-Chopard, une loin- taine cousine (il y a eu trois mariages entre les Wetzel et les Chopard), un rassemblement des descendants de Jean Wet- zel et de Marie-Françoise Amiot le 14 septembre dernier. Une trentaine de descendants a répondu à l’invitation. Lors de cette journée conviviale, le grou- pe a visité notamment le musée de l’horlogerie, une activité qui a longtemps fait partie de l’histoire familiale.

chant, d’autres en courant” explique-t-il. Une de ses moti- vations : retrouver une ville qui le fascine mais aussi pouvoir courir avec l’élite mondiale. “Le marathon est le seul sport où l’on peut participer avec les meilleurs mondiaux. Bien sûr,

tant de Villers-le-Lac - habitué à marcher sur la départementale reliant à Morteau - par- ticipera à son 11 ème mara- thon. “J’ai 10 médailles… et j’espère

je ne me retrouverai pas avec eux mais avec des personnes de mon âge. Cela me motive !” Avec son look de roc- keur, Gérard a prépa- ré depuis de longue

“Le mur au 35 ème kilomètre.”

date, grâce à l’appui d’une agen- ce de voyage mortuacienne, son départ pour les États-Unis. Il rejoindra une délégation fran-

bien avoir la 11 ème . Mon but n’est pas de réaliser un temps mais de finir. À mon âge, je pense que je ferai des portions en mar-

Rencontre

Les Wetzel, deux siècles d’histoire à Morteau Originaire d’Alsace, Jean Wetzel s’est établi à Morteau il y a deux siècles où il rencontra sa future épouse. Récemment, ses descendants se sont réunis pour se souvenir de cette saga familiale.

Gérard Michel, bien connu pour relier Villers-le-Lac à Morteau à pied, se prépare pour son 11ème marathon de New-York qui aura lieu le 2 novembre.

P armi les grandes sagas familiales qui ont mar- qué leVal deMorteau, il y a celle desWetzel. Leur histoire a commencé ici il y a deux siècles avec JeanWetzel, un jeu- ne homme originaire deMunster, qui s’est établi àMorteau après y avoir rencontré Marie-Françoi- se Amiot, fille d’une famille de maréchaux-ferrants qui devien- dra sa femme le 14 septembre 1814. “JeanWetzel était boucher. J’imagine que c’est en faisant son tour de compagnon qu’il est arrivé à Morteau. Ils ont eu quin- ze enfants et onze d’entre eux ont atteint l’âge adulte” explique Brice Leibundgut, un des nom- breux descendants du couple. Il est aussi l’auteur de “La lan-

terne et le microsse”, un livre dans lequel il retrace le parcours de cette famille qui a marqué son temps par son envie d’entreprendre. En effet, trois des fils étaient bouchers com- me leur père. Ils étaient ins- tallés au Pont de la Roche. Par leur savoir-faire alsacien, ils ont apporté leur contribution à la renommée de la saucisse de Mor- teau. Un autre fils, LaurentWet- zel fonda en 1848 “un grand magasin de confection, place de l’Hôtel de ville. Les anciens Mor- tuaciens se souviennent de cet établissement qui habilla durant plus d’un siècle des générations d’habitants de la région. Ce magasin publiait gratuitement chaque année l’Almanach Wet-

Des descendants de Jean Wetzel et Marie-Françoise Amiot se sont réunis le 14 septembre à Morteau pour fêter le bicentenaire du mariage de leurs ancêtres.

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