Journal C'est à dire 202 - Septembre 2014

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L E P O R T R A I T

Fournets-Luisans Les “déchirures ensoleillées” de Patrick Petit Originaire du hameau de Grandfontaine à Fournets-Luisans, Patrick Petit dévoi- le une autre facette de sa personnalité forte, celle d’auteur. L’écriture le gui- de vers son envie d’être vrai. Il vient de publier un livre “Déchirures enso- leillées” qu’il a coécrit avec Amélie Martin dans lequel il se met à nu.

P arfois, Patrick Petit s’échappe de Besançon pour monter dans le Haut-Doubs. “Je viens pour les affaires mais j’en pro- fite toujours pour joindre l’utile à l’agréable en rendant visite à la famille et aux amis” dit-il. Les racines de ce quinquagénaire avenant, sûr de lui, franc du col- lier, sont ici dans le hameau de Grandfontaine (commune de Fournets-Luisans). Tous ses sou- venirs d’enfance sont là. Ceux

raire de formation a glissé à la sortie de la faculté, et dans lequel il travaille en indépendant. Celui enfin de l’écriture par lequel il s’échappe et qui l’a conduit récemment jusqu’au salon du livre Les Mots Doubs. Patrick Petit auteur ! Jusqu’à la publi- cation toute fraîche de ce pre- mier livre intitulé “Déchirures ensoleillées”(éditions L’Illustre inconnu) qu’il a coécrit avec Amé- lie Martin, c’est une facette de sa personnalité qu’il n’affichait

poèmes illustrés de dessins de Claire Muël qui donnent une résonance singulière aux mots. Ce travail “réalisé à deux âmes” est le fruit d’un échange entre les auteurs qui se sont confié tour à tour leurs vérités, cer- taines puisées dans les angles morts de leur vie, avant de se décider à les faire partager à d’autres. L’écriture s’est imposée à eux naturellement. Elle est devenue le vecteur d’expression de leurs brisures, de leurs doutes, de leurs états d’âme sur l’Homme et la société, de leurs bonheurs enfin. Tous ces sentiments percent dans “Déchirures ensoleillées.” Les poèmes sont brefs, mais il n’en faut pas davantage pour faire passer les émotions. Patrick Petit et Amélie Martin jouent avec les mots avec une étonnante subti- lité, au point que sous leur plu- me on finit par oublier qu’il s’agit là de leur intimité. Leur prose renvoie le lecteur à ses propres faiblesses et l’invite à prendre le temps de réfléchir sur lui- même, à se regarder en face, à

Le livre écrit par Patrick Petit et Amélie Martin est le fruit de deux ans de travail.

des étés passés à fai- re les foins, à curer les vaches, ceux d’une vie de famille de paysans. On ne se défait pas de l’odeur des sapins du Haut-Doubs. Patrick

pas. Mais l’écriture a toujours été pour lui une forme d’exutoire, un vecteur pour exprimer ses ressen- tis personnels, et son besoin d’être vrai. La

“J’ai couru artificiellement

faire ce travail de transparen- ce. “Se tromper de bataille est le pire des combats” dit un des poèmes. Les deux auteurs sont passés par ce cheminement tortueux pour découvrir que l’essentiel n’était pas là où ils le pensaient. “J’ai couru artificiellement après des artifices. Ma rédemption pas- sera par des voyages et de nou-

velles rencontres. Je le sais” écrit Patrick Petit en préambule du livre. Ni l’un ni l’autre ne sont issus du sérail de l’édition. Tout les en séparent même. Lui travaille dans la finance à Besançon, et elle dans l’événementiel. Ces “Déchirures ensoleillées”, un titre paradoxal, mais qui laisse entendre que quel que soit son

vécu, le bonheur est toujours possible, ils les ont écrites avec leurs tripes, se fichant pas mal des qu’en dira-t-on. Le besoin de lever le voile est plus fort. Le propos est subtil, la sincérité évi- dente, les textes de “Déchirures ensoleillées” sont autant de petits principes de philosophie de la vie que le lecteur appréciera. T.C.

après des artifices.”

Petit l’a gravée en mémoire. Il est resté proche de la terre, même si la vie l’a mené sur des che- mins qui auraient pu l’en éloi- gner. Celui de la ville de Besan- çon où il a vécu avec sa mère qui travaillait au Grand Hôtel des Bains et où il est toujours ins- tallé. Celui de la finance, un domaine vers lequel ce litté-

transparence est dans l’air du temps. Mais entre en parler et l’être vraiment, il y a un monde au bout duquel surgit la sincé- rité. Rares sont ceux à le fran- chir comme il vient de le faire avec son amie intime Amélie Martin. Tous deux se mettent à nu dans ce livre. Ils ont glissé dans ces pages leurs

Pour se procurer le livre : Tél. : 06 85 70 43 00 eurl.lillustreinconnu@gmail.com Les auteurs sont présents aux Mots Doubs le 21 septembre

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