Journal C'est à dire 202 - Septembre 2014

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Sport Les rugbymen se mettent à nu

Des dames de chœur pleines d’atouts Le plaisir est au cœur de cette chorale entièrement féminine née il y a cinq ans à Tré- villers. En se rassemblant, ces vingt-cinq dames ont créé un groupe qui aujourd’hui se produit régulièrement en public avec un répertoire de chansons contemporaines. Trévillers

Miny qui, comme ses camarades a joué le jeu. Sans aucune appré- hension et dans une ambiance comme on l’imagine de franche rigolade. “Le plus dur était de garder notre sérieux.” Et il le fallait. Car si ces dieux du stade locaux ont osé, c’est aus- si pour l’avenir de leur club créé il y a douze ans. “Aujourd’hui, nous sommes 25 adultes et 50

Ils n’ont pas froid aux yeux les amateurs de ballon ovale du plateau de Maîche. Encore une fois, ils n’ont pas hésité à donner de leur personne pour éditer un calendrier 2015 où tout vêtement était proscrit. Il fallait bien répondre à la demande et assurer l’avenir du club.

L es supportrices, et quelques supporters aus- si sans doute, en ont rêvé, ils l’ont fait. Et ce n’est pas une première. Emmenée par leur président Grégory Bruyère et leur vice-président Germain Miny, la vingtaine de rugbymen du pays maîchois a tombé shorts, maillots et tout le reste : “On l’avait déjà fait chez les com- merçants partenaires et sur notre stade de Cernay-l’Église il y a

quelques années. Cette fois c’était en studio, chez Franck Pottier, photographe à Pont-de-Roide.”

Un professionnel de l’image lui aussi habi- tué à l’exercice puisqu’il avait déjà mis en scè- ne les donneurs de sang du canton de Saint-Hip-

enfants” détaille le vice- président. L’école de rug- by prend en effet un essor remarquable depuis que celui-ci intervient dans les écoles du secteur pour

Les dames de chœur se produisent régulièrement

Reconnus… même habillés !

au profit d’œuvres caritatives.

polyte dans le plus simple appa- reil. “Très peu ont refusé. Quelques-uns ont hésité à cause de leur métier” précise Germain

présenter ce sport. Quant aux seniors, les déplacements dans leur championnat de 3 ème et 4 ème séries les conduisent jusqu’aux environs d’Auxerre ou Nevers. “Une saison coûte cher et ce calen- drier est une source importan- te de financement.” Une mise à nu pour la bonne cause et qui pourra aussi être très utile pour améliorer les infrastructures vétustes de ce club, le seul du secteur, en plein développement. Voilà qui valait sans doute bien un effeuillage avant l’automne et vaut déjà aux mannequins d’un jour une petite notoriété : “Une mamie m’a reconnu dans une grande surface en me disant qu’elle aimait bien le mois de juillet où je suis en photo !” racon- te Germain Miny en souriant. Eh oui, comme ses collègues, il doit aujourd’hui assumer cette célébrité.

“N ous étions quelques-unes à aimer chanter, chacune de son côté et l’idée est venue de se ras- sembler” explique Claudine Renaud, l’une des fondatrices du groupe des dames de chœur fin 2009. Pour bien démarrer, ces chanteuses motivées contac- tent Cécile Silvant, une Maî- choise qui à l’époque s’occupe d’un chœur d’enfants et va rele- ver ce défi : “C’était la premiè- re fois pour moi que je devais gérer des adultes” confie-t-elle. Tout s’est finalement bien pas- sé et la quinzaine de choristes s’est mise au travail. “Il a d’abord fallu travailler la technique voca- le. Pour sortir les voix comme on dit. Apprendre à respirer, faire des vocalises” explique la chef de chœur. Des exercices de base

qui vont s’avérer très utiles avant de définir un répertoire aujour- d’hui très éclectique : une repri- se de “Chiquitita” du groupe Abba, “le lion est mort ce soir”, “la tendresse”, celle de Bour- vil, “la ballade nord-irlandai- se” de Renaud ou encore “viens voir les comédiens” d’Aznavour pour ne donner que quelques exemples. Pour ces dames, désormais au nombre de 25, “nous sommes au complet, plus besoin de recruter” se félicitent-elles d’ailleurs. Le rendez-vous hebdomadaire du mardi soir pour la répétition est sacré. “Pour nous c’est avant tout un moment de plaisir de se retrouver et de chanter.” Un plai- sir qu’il a bien fallu partager car le groupe a bien vite suscité la curiosité, par seulement des maris mais de toute la popula-

tion. Alors elles se sont lancées sur scène avec face à elles un public bien vite conquis. “Entre autres concerts, on participe chaque année à la fête de la musique, au Téléthon et aux concerts au profit de Rétina.” Ces dames ont du cœur. Elles se pro- duiront également le 19 octobre prochain au C.A.L. à Ornans pour une après-midi de com- pétition amicale : “C’est un fes- tival où chacune des six chorales présentes interprétera six chants.” Une façon de se mesurer aux autres groupes mais avant tout de faire des rencontres. “On a toujours à apprendre. Et ce gen- re de rendez-vous est avant tout fait pour cela et pour se faire plai- sir. C’est d’ailleurs la raison d’être de notre chorale.” Ces dames n’ont donc pas fini de donner de la voix.

Le calendrier est disponible auprès des membres du club et à la librairie l’Encrier à Maîche.

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