Journal C'est à Dire 97 - Janvier 2005

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

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Christine Bouquin : “Les Échelles sont un produit d’appel touristique” Charquemont

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JUIF Joël 6, Route du Gymnase MAICHE face Intermarché

Le maire de Charquemont fait un tour d’ho- rizon des grands projets portés par la com- mune. Au programme : tourisme, assainis- sement et vie scolaire.

être valorisées. Quelles sont vos attentes par rapport à ce site ? C.B. : À un moment donné, nous nous sommes interrogés sur l’op- portunité ou non de supprimer ces échelles face au danger qu’elles pouvaient représen- ter. Finalement, le conseil a déli- béré pour les maintenir à condi- tion de les sécuriser. Depuis le tournage de l’émission la “Car- te au trésor”, les Échelles de la mort ont connu un important retour de fréquentation. Nous avons estimé opportun de les valoriser. Alors nous nous sommes mis au travail, avec la commission tourisme du conseil municipal et différentes associations de randonneurs sus- ceptibles d’emprunter cet équi- pement pour voir quel potentiel nous pouvions en tirer. Car pour nous, les Échelles de la mort font partie du patri- moine. Elles correspondent à un volet important de l’histoire loca- le, quand les contrebandiers pas- saient par là. Ce site est un pro- duit d’appel touristique pour tout un secteur comme l’est aus- si la Combe Saint-Pierre en hiver. Càd : Justement, vous réflé- chissez aussi à un aména- gement de la Combe Saint- Pierre ? C.B. : En effet, mais il est enco-

re trop tôt pour en parler. Les axes prioritaires de dévelop- pement ne sont pas arrêtés. Une étude a été portée par la com- munauté de communes du Pla- teau de Maîche. Je peux sim- plement vous dire qu’on se tour- ne vers un tourisme quatre sai- sons. Càd : Le conseil municipal vient de débloquer une enve- loppe de 650 000 euros pour l’assainissement. Certains élus vous reprochent de ne pas vous être joint au pro- jet de la future station d’épu- ration collective de Maîche sous prétexte que cette option était moins coûteuse ? C.B. : C’était de l’utopie de pen- ser qu’on pouvait intégrer Char- quemont au projet collectif du syndicat intercommunal d’as- sainissement du Plateau et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord notre projet était déjà trop avancé. Ensuite, techni- quement, c’était beaucoup plus lourd à gérer car Maîche et Char- quemont ne se situent pas sur le même versant. Par contre, nous allons travailler ensemble sur d’autres problématiques telles que l’épandage des boues. Càd : Vous allez donc construi- re une nouvelle station d’épu- ration sur votre commune ? C.B. : Nous sommes subven- tionnés par l’Agence de l’eau et le Conseil général. Plusieurs opé- rations d’assainissement sont en cours. La construction de la nou- velle station d’épuration à proxi- mité de l’ancienne en est une. Elle sera faite pour 4 500 équi- valents-habitants ce qui nous donne la possibilité de prendre en charge, si nécessaire, la com- mune des Écorces. Cette station sera opérationnelle l’année pro- chaine. Càd : Vous venez de donner l’autorisation à l’organisa- tion de bals montés à la Com- be Saint-Pierre. Qu’est ce qui a motivé cette décision qui

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C’ est à dire : Le conseil municipal de Charquemont vient de valider un projet concernant le site des “Échelles de la mort”. Quelle en est la teneur ? Christine Bouquin : Nous venons de voter un crédit de 150 000 euros pour sécuriser les Échelles de la mort. L’objectif est de procéder au scellement complet de ces échelles, rendre les marches anti-dérapantes et

vue pour le mois de septembre prochain, au moment des assises franco-suisses. Càd : En quoi cela a-t-il une importance d’attendre cet- te rencontre franco-suisse ? C.B. : La sécurisation des Échelles de la mort est le point de départ à un projet plus vas- te que nous voulons transfron- talier. Notre objectif à terme serait d’aménager des via fer- rata côté français où les falaises sont magnifiques.

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poser des garde-corps tout le long. Nous prévoyons également de rénover le belvédère en le prolon- geant afin de permettre au public de s’approcher un peu plus de la faune et de la flore.

Ensuite, à partir du bel- védère, on peut imagi- ner réaliser une liaison transfrontalière soit en construisant un pont de singe, soit en installant

“Les travaux vont durer six à huit semaines.”

s’accompagne déjà de quelques plaintes du voisi- nage ? C.B. : Les bals ont été arrêtés à Charquemont à la fin des années 80. Or, nous n’avons ici ni discothèque, ni endroit où la jeunesse peut s’amuser. On nous a fait la demande pour un bal monté. Deux essais ont été faits. Ils sont concluants. C’est vrai que ce bal produit quelques nui- sances sonores, mais le conseil municipal a tout de même don- né son autorisation pour 8 soi- rées. De toute façon, si vraiment nous devions constater des dérives, la commune se garde le droit de tout stopper. Càd : À une période où on par- le beaucoup des fermetures de classes, vous lancez la construction d’un nouveau groupe scolaire. La démo- graphie de Charquemont est- elle aussi florissante ? C.B. : Quand nous nous sommes engagés en 2001, un de nos pro- jets était de revenir sur l’en- semble des bâtiments commu- naux. On a commencé par réno-

ver la mairie, l’école et nous avons vendu la cure. Par contre, rien n’a été fait pour l’école mater- nelle qui a besoin de quelques mises aux normes. Nous avons préféré construire une nouvelle école maternelle, dans le pro- longement de l’école primaire rue Cuvier. Elle ouvrira ses portes en 2006. Le dossier de subvention vient d’être déposé. Il en coûtera 1 million d’euros. Depuis 1989, nous avons assis- té à Charquemont à des ferme- tures et des ouvertures de classes. Il y a deux projets de lotisse- ments privés sur notre commu- ne qui peuvent accueillir une cinquantaine de pavillons. Il y a de quoi être optimiste sur les effectifs. Càd : Charquemont investit, on suppose que la commu- ne est en mesure de régler l’addition ? C.B. : Nous avons pris l’habitu- de à Charquemont de financer nos projets dans la mesure de nos moyens. !

une tyrolienne. Pour ceux qui appréhendent le vide, une pas- serelle serait construite sur le Doubs. Il me semble important d’associer nos voisins suisses à ce projet. Je le ferai lors de la prochaine Conférence trans- jurassienne. Càd : Ces échelles qui étaient devenues dangereuses vont

Càd : Les travaux devraient débuter quand ? C.B. : La première tranche concernant les Échelles devrait commencer fin mars-début avril, pour s’étaler sur une durée de 6 à 8 semaines. Le site sera fer- mé pendant toute la durée des travaux. L’inauguration est pré-

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Christine Bouquin : “Nous voulons ce projet transfrontalier.” (photo archive Càd).