Journal C'est à Dire 97 - Janvier 2005

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S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

Agriculture Didier Stortz, un professionnel bien dans son job En 2002, il a repris les Établissements Richard de Maîche spé- cialisés dans la vente et la réparation de tracteurs et matériel agri- cole. À 34 ans, il impose sa griffe à cette société en mutation.

MUTUELLE créée et gérée par des FRONTALIERS pour des FRONTALIERS depuis PLUS DE 40 ANS 15 Tartre Marin - BP 43121 25503 MORTEAU Cedex Tél. 03 81 67 00 88 Fax 03 81 67 99 14

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“J e voulais me mettre à mon compte, avoir quelque chose à moi.” C’est animé par cette envie d’en- treprendre que Didier Stortz s’est finalement jeté à l’eau. À 34 ans, il est à la tête de la société Richard-Distagri située dans la zone industrielle de Maîche. Des responsabilités qu’il assume depuis 2002 après s’être positionné en successeur de Daniel Richard qui lui a cédé sa société. Un pari osé pour ce jeu- ne homme qui a commencé par démarcher les banques. “Aujour- d’hui, on passe un peu pour un fou quand on annonce à un ban- quier qu’on va s’installer sur le marché agricole” commente-t-il. La transmission s’est faite en douceur et “avec diplomatie” entre les deux chefs d’entreprise. “Daniel Richard m’a accompa- gné pendant 18 mois avant de partir en retraite en mai 2004” explique Didier Stortz. Épaulé par 6 collaborateurs, il est maintenant seul aux com- mandes de la S.A.R.L. spéciali- sée dans la vente et la mainte- nance de tracteurs et de maté- riel agricole. En quelques mois,

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ce techico-commercial qui a fait ses armes dans l’industrie lai- tière s’est familiarisé à ses nou- velles fonctions. “J’étais respon- sable commercial à la fromage- rie Perrin de Cléron. J’y suis res- té pendant 8 ans.” L’espace éco- nomique sur lequel s’est exprimé jusque-là ce professionnel a chan- gé. “Avant, je travaillais surtout avec la grande dis- tribution. Ma clientèle se trouvait en aval de la pro- duction laitière, aujour- d’hui elle se situe en amont. Ç a me rapproche de mes origines.” Didier Stortz est issu d’une famil- le d’agriculteurs de Damprichard. Les contraintes liées à cette pro- fession ne lui sont pas inconnues. Dans ses nouvelles fonctions, il met à profit cette double expé- rience qui repose sur un prin- cipe : “Le respect et la satisfac- tion du client.”

Les établissements Richard béné- ficient d’une certaine renommée dans le monde rural. Charge à ce nouveau capitaine d’entreprise de maintenir le cap tout en appor- tant sa touche personnelle dans l’organisation et la gestion des affaires. Petit à Petit, Didier Stortz imprime sa griffe tout

magasin libre service.” Ces investissements qui s’ins- crivent dans la durée ont aussi pour objectif d’adapter l’entre- prise aux évolutions d’un mar- ché caractérisé par la diminu- tion constante du nombre d’agri- culteurs sur le territoire. “Pour l’instant, nous travaillons à 95 % avec des agriculteurs. Nous sommes conscients qu’ils seront de moins en moins nombreux. Il va donc falloir convaincre d’autres clients dans les travaux publics, s’intéresser aux collectivités. C’est une clientèle à prospecter tout comme celle du particulier.” Didier Stortz semble serein face aux futures mutations de son entreprise. Il est d’un genre fon- ceur tout en restant “prudent, car rien n’est jamais acquis.” Ce trentenaire se sent bien dans son job. Il n’y a pas de raisons que ça change. ! T.C.

en gardant une certaine continuité avec son pré- décesseur. “J’ai hérité d’une clientèle, je dois continuer à la faire vivre et à la satisfaire.” Il ne

“Rien n’est jamais acquis.”

faut pas brusquer les habitudes. D’ailleurs, la société s’appelle encore “Établissements Richard” auquel est désormais associé le nom S.A.R.L. Distagri. Mais Didier Stortz a aussi dans ses tiroirs un certain nombre de projets pour faire évoluer la socié- té. “Nous allons rénover le bâti- ment, faire les mises aux normes nécessaires et mettre en place un

Didier Stortz : “J’ai hérité d’une clientèle, je dois continuer à la faire vivre et à la satisfaire.”

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