Journal C'est à Dire 97 - Janvier 2005

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S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

Téléphonie Même à Goumois ça va passer ! D’ici à 2007, collectivités et opérateurs téléphoniques vont installer des relais afin de rendre possible l’utilisation du téléphone portable jusque dans les endroits les plus reculés du département.

I I existe encore dans le Haut- Doubs des secteurs géogra- phiques où le téléphone por- table est inutilisable faute de réseau. C’est le cas par exemple à Goumois, Grand’Combe-des- Bois, Fessevillers, Burnevillers, Vauclusotte, Arc-sous-Cicon ou La Chaux. Dans le département, une soixantaine de communes sont identifiées comme appartenant à des “zones blanches.” À une époque où la téléphonie mobi- le véhicule l’idée que la plupart d’entre nous est censée être accessible à tout moment, ces Liste des communes du Haut-Doubs concernées Arc-sous-Cicon

îlots qui échappent encore au réseau font désordre. Mais que les sédentaires et les nomades de ces régions se rassurent, car bientôt ils rejoindront la gran- de tribu des “toujours joignables” (près de 42 millions de télé- phones portables sont en circu- lation en France). Le Conseil général du Doubs vient de signer un protocole d’amélioration de la couverture en téléphonie mobile dans le département avec les opérateurs (Bouygues Télécom, Orange national qui vise à proposer ce service à tous les abonnés sur l’ensemble du territoire français d’ici à l’horizon 2007. Dans le Doubs, les opérations de désenclavement téléphonique vont se dérouler en deux phases. La première concerne 35 com- munes soit 8 884 habitants. D’ici fin 2005, 23 pylônes seront dres- sés dans ces secteurs isolés afin de rendre possible la commu- nication. Quant à la phase 2, elle sera effective avant la fin 2007. À Goumois, paradis des pêcheurs et des touristes en quête d’une nature tranquille jusque-là pré- servée des sonneries intempes- France et S.F.R.). L’État et la Région sont aussi associés à ce programme, illustration locale d’un programme

tives du téléphone en plein air, la nouvelle est plutôt bien accueillie. “Certains de nos clients sont désemparés car ils ne peu- vent pas utiliser leur portable. Il arrive même que quelques-uns nous fassent part de leur mécon- tentement. Pourtant, il y a un téléphone fixe dans les chambres.” Jean-François Taillard, res- ponsable de l’hôtel Taillard à Goumois, n’aura plus à entendre les remarques comme “ce n’est pas possible que ça ne passe pas dans un endroit aussi touris- communication allait être un jour à ce point forte pour nous rendre aussi amers ? “Je suis content de savoir que la situa- tion va changer, car même pour notre personnel ça posait des problèmes.” Au paradis de la truite, cette lacune technolo- gique sera bientôt comblée. Les collectivités locales vont par- ticiper directement au finance- ment de cette première phase, la seconde étant à la charge des opérateurs. Le Conseil général, de son côté, va financer 20 % d’un investissement global de 2,95 millions d’euros (T.T.C.) en assurant la maîtrise d’ouvra- ge de ce dispositif. “Pour nous, tique” ou “c’est un vrai trou ici.” Fichtre ! Qui aurait cru que notre dépendance à ces petits appareils de

“Certains de nos clients sont désemparés.”

La Chaux Goumois Grand’Combe-des-Bois

Goumois fait partie des communes qui seront équipées de relais dans la première phase. Grand’Combe-des-Bois et Vauclusotte sont annoncées en seconde phase.

Fessevillers Burnevillers Vauclusotte Les Fourgs

35 m de hauteur. Mais avant de dresser le mat, les équipes tech- niques étudient l’impact qu’il aura sur l’environnement. “Nous procédons d’abord à une éva- luation radio, c’est-à-dire qu’on s’assure que les objectifs seront couverts si l’on pose le pylône à cet endroit. Ensuite, une demande est faite auprès de la Direction régionale de l’envi- ronnement et des Bâtiments de France, qui donnent un avis favo- rable ou défavorable sur l’im-

plantation de l’antenne” en fonc- tion du choix de l’emplacement. Si la demande est rejetée par un de ces organismes d’autres sites dits de “repli” sont pro- posés. En 2007, dans le département du Doubs, rares seront les endroits où le téléphone portable ne sera plus utilisable. N’en déplaise aux derniers réfrac- taires à cette technologie, nous sommes au XXI ème siècle. ! T.C .

l’idée est de couvrir l’ensemble des centres-bourgs. Nous avons inclus dans notre réflexion les zones d’activité industrielles et les axes routiers structurants. On tient compte également des sites touristiques qui méritent d’être accessibles à la téléphonie mobile” indiquent les services du Conseil général. Dans cette première phase, on sait déjà où seront installés la plupart des 23 pylônes dont les plus grands peuvent atteindre

Listes des communes concernées par la seconde phase Chapelle-des-Bois Crouzet-Migette Villers-sous-Chalamont

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