Journal C'est à Dire 96 - Janvier 2005
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L A P A G E D U F R O N T A L I E R
Ces grumes suisses qui alimentent les scieries du Haut-Doubs Les échanges franco-suisses ne se limitent pas aux mouvements des frontaliers. Les entreprises de travaux publics suisses s’approvisionnent en pondéreux dans les car- rières françaises, les scieurs franc-comtois “consomment” de plus ou moins grandes quantités de résineux originaires de la montagne jurassienne suisse. Pourquoi cette exportation ? Quelle est son ampleur et son évolution ? Éléments de réponses. Industrie du bois
C e phénomène a tou- jours existé. Il concer- ne une production de proximité limitée à la partie jurassienne de la Suisse où la capacité de sciage régresse depuis une vingtaine dannées. Elle est largement inférieure à la pro- duction. Heureusement quil y a encore cette richesse de scieries franc-comtoises pour les résineux du Jura suisse , précise Pierre- François Raymond, inspecteur forestier suisse basé à Sainte-Croix. Cette abondance de matière pre- vers le marché suisse réside dans une logique de facilité dapprovi- sionnement. En Suisse, la com- mercialisation se fait au bord de route avec des bois classés en lots de qualité homogène alors quen France, ils sont vendus sur pied. La méthode suisse simplifie consi- dérablement la tâche dapprovi- sionnement pour les scieurs fran- çais qui bénéficient en plus dune garantie de volume et de quali- té , indique Agnès Becker de lA.D.I.B. (Association de Déve- loppement des Industries du Bois) basée à Besançon. Acheté des bois mière nexplique pas tout. Ce nest pas non plus une histoire de prix ou de qua- lité, sensiblement iden- tiques dun côté ou lautre de la frontière. Lattrait des scieurs du Haut-Doubs
sur pied oblige le scieur à aller préalablement sur le terrain visi- ter et estimer la valeur des lots qui seront ensuite attribués à celui qui en fera la meilleure offre lors des ventes. Aujourdhui avec ce sys- tème, on passe trop de temps en forêt pour un résultat qui nest pas sûr. Il serait plus utile de consa- crer ce temps à rechercher de nou- veaux débouchés , considère Chris- tophe Regnaud, le président du syndicat des résineux de Franche- Comté qui regroupe environ 70 scieries, soit 80% du volume des sciages réalisés dans la région. rapproche dune gestion en flux ten- du comme dans lindustrie , obser- ve Pierre-François Raymond. Sujet assez tabou, les volumes de grumes suisses acheminés dans le Haut- Doubs. Selon Christophe Regnaud, cette part peut atteindre jusquà 60-70% des approvisionnements pour certaines scieries françaises. En Suisse, ce nest pas le service forestier qui soccupe des ventes. Ces opérations sont le plus sou- vent le fait des associations des communes forestières. Cette ques- tion des volumes est très délicate. Je men tiendrai à des pourcen- La méthode suisse est plus souple. Elle sadap- te plus facilement et plus rapidement au besoin du scieur. On sent quon se
tages. Sur le canton de Neuchâtel, 80% des grumes abattues partent en France. Ce pourcentage avoi- sine 20% pour les cantons de Vaud et la partie romande du Valais , lâche Pierre Laucoud, directeur de La Forestière, une coopérative qui regroupe 400 propriétaires publics et privés. La tempête de 1999 a donné un coup daccélérateur aux transac- tions. Les échanges ont eu ten- dance à se tasser jusquen 1995 puis cest bien reparti , poursuit Pier- re-François Raymond. En faisant le bonheur des Suisses, les scieurs franc-comtois causent probable- ment le malheur des communes forestières. Une situation dont se défend Christophe Regnaud. On se bat avec lO.N.F. pour fai- re évoluer le mode dapprovision- nement en France. Si on arrive à nous proposer une garantie dap- provisionnement similaire à ce que font les Suisses, il ny a aucune rai- son de ne pas acheter des résineux en France. On essaie de faire évo- luer les débats sur la question des contrats dapprovisionnement qui revient au goût du jour. Il faut savoir aussi que la bonne santé dune scierie sappuie sur une diver- sité de la clientèle et des fournis- seurs. Peu importe quils soient Français ou Suisses estime-t-il. ! F.C.
Une logique de facilité dapprovision- nement.
Sur le canton de Neuchâtel, 80% des grumes abattues partent en France (Photo X. Lacroix).
LACTU DU MOIS
Une association au service des frontaliers
Prestations familiales : Rétrospective sur les changements en 2004 Depuis le 1 er janvier 2004, la nouvelle prestation française, la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE) a modifié le paysage des prestations familiales.
A NTENNES DE M ORTEAU ET P ONTARLIER Au 1 er juin 2004, le marché de lemploi en Suisse se libéralise. Désormais, tout européen muni dun contrat, peut obtenir une autorisation de travail.
Rappelons qu’elle remplace, pour tout enfant né après le 1er janvier 2004, l’Allocation Pour Jeune Enfant (APJE), l’Allocation d’Adop- tion (ADD), l’Allocation Parentale d’éducation (APE), l’Aide à la Famille pour l’Emploi d’une Assistante Maternelle Agréée (AFEAMA) et l’Allocation de Garde d’Enfant à Domicile (AGED). Les principes de base de versement des pres- tations sont : - le travailleur a droit aux prestations de l’Etat dans lequel il travaille, même si ses enfants vivent dans un autre Etat ; - en cas d’activité des deux conjoints res- pectivement en France et en Suisse, il incom- be au pays de résidence des enfants de verser en priorité les prestations ;
- lorsque les deux parents travaillent en Suis- se : le droit est ouvert selon la législation suis- se ; - lorsqu’un seul des conjoints travaille et exer- ce son activité en Suisse : le droit est ouvert en Suisse ; La caisse d’allocations non prioritaire dans le versement des prestations familiales com- pare le montant de ses prestations non cumu- lables avec celles versées par la caisse de l’autre Etat. Elle verse, le cas échéant, une prestation différentielle, si ses prestations sont d’un montant supérieur. Pour la caisse fran- çaise, il s’agit d’une allocation différentielle (ADI) alors que pour la caisse suisse, il s’agit d’un complément différentiel.
Pour tout savoir sur ces changements, le Groupement transfrontalier vous accueille et vous informe Pontarlier et à Morteau. Nos conseillères répondent à toutes les questions relatives au statut du travailleur frontalier. Une juriste assure également le traitement des dos- (contrat de travail, licenciement, etc.) " protection sociale (assurance mala- die, assurance invalidité, ) " fiscalité Des fiches dinformation sur les conditions de rémunération et de travail des princi- siers en matière de : " droit du travail
paux métiers par secteur dactivité sont éga- lement à votre disposition. En adhérant, le frontalier bénéficie de labon- nement au frontalier magazine, laccès aux services juridique, social et fiscal et lad- hésion au Club Frontaliers (Club Med, Camif, Azureva, Stations de ski, etc.).
Notre personnel est désormais à votre disposition à :
PONTARLIER 8, Rue de Vannolles Tél. 03 81 39 68 53 Fax 03 81 39 93 00 Les lundi, mardi et vendredi de 14h à 18h30
MORTEAU 29, Grande Rue
Tél. 03 81 68 55 10 Fax 03 81 68 55 11 Tous les jours de 14h à 18h30 sauf le jeudi après-midi
NOTA BENE Dans l’Actu du mois dernier, il était question des chan- gements intervenus dans le
cadre de la Prévoyance pro- fessionnelle suite à l’entrée en vigueur de la 1ère révi- sion. Par le biais d’un com- muniqué de presse, le Conseil
fédéral nous communique les nouveaux montants - limites qui sont donc appliqués dès le 1 er janvier 2005, en voici un aperçu :
BULLETIN DADHESION Nom ...................................................................................... Adresse ................................................................................. ............................................................................................... Code Postal .......................................................................... Ville ...................................................................................... Date de Naissance ............................................................... Canton de Travail ................................................................. Tél. (facultatif) ..................................................................... Merci de retourner ce coupon, accompagné dun chèque de 45 € à lordre du Groupement transfrontalier européen à : Groupement transfrontalier européen 50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX
Montants anciennement
Nouveaux montants 19350 CHF 22575 CHF 77400 CHF 54825 CHF 3225 CHF
appliqués 25320 CHF 25320 CHF 75960 CHF 50640 CHF 3165 CHF
Salaire annuel minimal Déduction de coordination
Limite supérieure du salaire annuel
Salaire coordonné maximal Salaire coordonné minimal
Hasna CHARID Juriste Groupement Transfrontalier Européen Antennes de Morteau et Pontarlier
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