Journal C'est à Dire 92 - Septembre 2004

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P O R T R A I T

Philippe Monnet, militant de la cause agricole Installé au hameau de La Craute, Philippe Monnet s’implique fortement dans la défense de sa pro- fession. Depuis juin dernier, il est secrétaire général adjoint au bureau national des Jeunes Agriculteurs. Trévillers

U n engagement très pre- nant. En acceptant ses nouvelles responsabili- tés, ce jeune agriculteur de 29 ans doit concilier une activité professionnelle et des fonctions syndicales qui l’obligent à se déplacer dans toute la France et parfois jusqu’à Bruxelles. “Le bureau national comprend 14 membres. Chaque administrateur suit quelques dossiers. Je m’intéresse aux questions portant sur le prix du lait, le déve- loppement rural et le renouvellement des générations, notamment au niveau de la transmission des exploitations. Je suis également membre du grou- pe politique international qui réflé- chit à la place de l’agriculture euro- péenne face à l’O.M.C.” Une expérience très enrichissante même s’il reconnaît qu’il n’est pas toujours aisé d’avoir une vision syn- thétique des problématiques. À l’heu- re où partout en France les produc- teurs laitiers se mobilisent pour défendre un prix de lait en constan- te régression, à l’heure où une cer- taine agitation règne dans la filière comté, Philippe se veut réaliste. “On n’est pas les plus mal positionnés dans le Haut-Doubs. Au niveau des Jeunes Agriculteurs (J.A.), on estime qu’il faut que les gens se prennent plus en main pour assurer l’avenir des coopératives par exemple. Pourquoi ne pas imaginer la mise en place d’un fond d’investissement alimenté par toute la filière et qui servirait à valo- riser davantage nos produits ?” Le jeune homme maîtrise son sujet ce

qui explique en partie son brillant parcours au sein des J.A. Après le collège Saint-Joseph à Maîche, Philippe part suivre une for- mation en production laitière à l’éco- le d’agriculture de Dannemarie. À 18 ans, il prend sa première adhésion au syndicat. “On n’est pas obligé d’être chef d’exploitation pour cela. Le seul critère imposé, c’est d’avoir moins de 35 ans.” Le jeune militant de base travaille quelques années au service de remplacement. Il effectue entre- temps son service militaire en Alle- magne. Il reprend l’exploitation familiale s’occupe de la porcherie attenante à la ferme et qui comprend 200 places d’engraissement et 100 places de post- sevrage.” Son installation coïncide avec une promotion syndicale au pos- te de président du C.C.J.A. du can- ton de Maîche. “On intervient sur 2 volets : l’animation et la défense du métier. On participe à de nombreuses manifestations : comices, “Un dimanche à la ferme”, la “semaine des produits régionaux”. Il nous arrive parfois de monter à la capitale pour représenter le Doubs comme ce fut le cas lors de l’opération “La montagne à Paris” qui réunissait des agricul- teurs de tous les massifs montagneux de l’Hexagone.” en avril 1998 au départ en retraite de son père. Il gère une ferme de 37 hectares avec 170 000 litres de quotas lai- tiers. “Quand mon père a arrê- té, on a scindé l’exploitation agricole en deux. Ma mère

Les J.A. se réunissent régulièrement pour réfléchir sur différentes thé- matiques : installation, canicules, campagnols, P.A.C. Il leur arrive par- fois de préparer des actions militantes. Du canton au département, il n’y a qu’un pas franchi en 2002 par Phi- lippe, promu président des J.A. 25. “Là, j’étais pris en moyenne 3 à 4 jours par semaine. J’ai fait appel à un rem- plaçant qui m’assiste dans mon tra- vail sur la ferme.” Pour Philippe, l’action prioritaire du syndicat porte d’abord sur le renou- vellement des générations. “Au besoin, on aide les candidats dans leurs s’installent en prenant bien conscien- ce de toutes les facettes du métier. Ils doivent être le plus mûr possible dans leur projet et ils doivent égale- ment avoir une belle capacité d’adap- tation.” En franchissant un nouveau palier cet été dans la hiérarchie du mou- vement auquel il adhère depuis plus d’une dizaine d’années, Philippe a dû faire de nouvelles concessions sur ses loisirs. Le club de foot local a perdu l’un de ses éléments. Il consacre ses rares instants de liberté dans la pra- tique des sports de plein air : ski, V.T.T. Toujours avec passion. ! F.C. démarches. On défend une agriculture traditionnelle en essayant d’aller le plus loin dans la commerciali- sation. Ce métier est pas- sionnant mais contraignant. On souhaite que les jeunes

À 18 ans, il prend sa pre- mière adhésion au syndicat.

Entre ses responsabilités syndicales et son exploitation, Philippe n’a guère le temps de s’ennuyer.

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