Journal C'est à Dire 89 - mai 2004
V A L D E M O R T E A U
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F.C. Sochaux
Jean-Claude Plessis : “On aura une bonne équipe l’année prochaine”
À l’heure des bilans, le président du F.C. Sochaux évoque avec passion la saison remarquable qu’a connue son équipe et envisage l’avenir sereine- ment en se montrant pragmatique.
doit changer ? Les charges sur les salaires des joueurs par exemple ? J.-C.P. : Jattends que le ministre écoute un peu plus les doléances dumonde sportif. Certes, les par- tenaires financiers sont là, mais comment empêcher que certains joueurs partent à létranger et que certains partenaires en fassent autant. Nous devons réfléchir tous ensemble sur les droits à limage. Le foot français est en difficulté et je diraismême que cest la Fran- ce qui est en difficulté. Pour ne citer quun exemple, essayer donc de trouver des artisans en ce moment. Ils ne sont plus assez nombreux et les jeunes se désin- téressent complètement des métiers manuels. Enfin, pour en revenir au football, nous ne
philosophie qui consiste à miser sur la formation. Pourquoi courir lemonde pour engager des joueurs qui, finalement, ne sont pas meilleurs que ceux que nous avons formés. Il faut rester les pieds sur terre. Sochaux na pas la capa- cité de jouer la Ligue des Cham- pions tous les ans. Financière- ment, nous sommes commeAuxer- re. Les grosses équipes peuvent se permettre de recruter à tout va sans se préoccuper de la mas- se salariale. Ce nest pas notre cas. Càd : Vous voulez dire que le F.C. Sochaux a des problèmes financiers ? J.-C.P. : Non, mais il faut tout de même savoir que tous les clubs français perdent de largent. Il
C est à dire : Vous avez participé à trois tours de la Coupe de lU.E.F.A., vous avez gagné la Coupe de la Ligue et vous ter- minez à quelques longueurs du trio de tête. Vous êtes un président comblé ? Jean-Claude Plessis : Je signe- rais immédiatement pour quon connaisse une saison comme cel- le-là lannée prochaine. Ce fut une belle saison avec un groupe tout à fait remarquable. Et les faux pas face à Lens et Ajaccio sont finalement compréhensibles car nous avions atteint lun de nos objectifs qui était la qualification pour lU.E.F.A. en remportant la Coupe de la Ligue, donc nous navions plus besoin de points. Cest compréhensible, mais je dois bien vous avouer quon sen serait bien passé. Certains joueurs sont un peu perturbés car ils sont pré- occupés par leur avenir immé- diat. Càd : Et lavenir du F.C. Sochaux, quel est-il ? J.-C.P. : Notre objectif pour la pro- chaine saison est clair. Nous vou- lons terminer dans les 10 pre- miers au classement et réaliser un parcours honorable dans les
coupes en allant le plus loin pos- sible. Càd : Et cet objectif, vous lat- teindrez avec quelle équipe ? J.-C.P. : Comme vous le savez, certains joueurs sont sur le départ. Je parle bien sûr en premier lieu de Benoît Pedretti. Dans le cadre de sa carrière, cest bien quil aille saguerrir dans un club qui lui propose dautres challenges. Il en va de même pour Pierre-Alain Frau, sur le départ également. Notre objectif nest pas de garder les gens à vie. Mais on aura une bonne équipe lannée prochaine Càd : Guy Lacombe va-t-il par- tir ? J.-C.P. : Vous pensez bien que si le cas se présentait, on ne pour- rait pas garder contre sa volon- té le directeur du jeu. Pour le moment, la balle est dans son camp. Càd : En perdant Pedretti et Frau, le F.C. Sochaux ne risque-t-il pas de connaître une période creuse ? J.-C.P. : Notre objectif est de res- ter comme on est. Peut-être que cela ne plaira pas à tout le mon- de, mais nous garderons notre
Jean-Claude Plessis : Jattends que le ministre écoute un peu plus les doléances du monde sportif.
Ligue 2. En ce qui concerne notre partenariat qui, au fil des années sétait lentement transformé en sponsoring , il va bien évidem- ment changer. Le F.C. Sochaux na pas pour vocation de finan- cer un autre club, quelle que soit la hauteur de ce financement. Pour ce qui est des prêts de joueurs, bien sûr, ils continue- ront, les techniciens verront cela. Le B.R.C. doit désormais prendre son avenir en main et voir avec les collectivités pour disposer dun stade et de structures pour la L 2. Je ne remets pas en cause ce qui a été fait par les différentes équipes dirigeantes, je dis sim- plement quils doivent prendre les choses en main afin dêtre prêts pour le mode profession-
nel.
faut jouer avec ses moyens et ne pas les dépasser. Regardez Monaco, ils sont en finale de la Ligue des Champions et je leur souhaite bon vent, mais
sommes pas les plus à plaindre et les joueurs non plus, même sils paient plus dimpôts en France quà létran- ger.
Càd : Si vous aviez un souhait à émettre pour le football, lequel serait-il ? J.-C.P. : En fait, jen ai plusieurs. Dans un premier temps, je sou- haite que le football français conti- nue à aller dans le bon sens, dans le sens du sérieux que dicte la D.N.C.G. Puis, je souhaite bien évidemment voir gagner léqui- pe de France au championnat dEurope des nations au Portu- gal. Enfin, je souhaite pouvoir prendre quelques jours de vacances, ce qui ne mest plus arrivé depuis trois ans. !
Tous les clubs français per- dent de lar- gent.
ils ont dépensé tellement dargent cette année quils risquent dêtre en dépôt de bilan à la fin de sai- son. Le président Aulas de Lyon a souvent le mauvais rôle car il dit beaucoup de choses qui peu- vent déranger. Mais il na pas tort lorsquil évoque le droit des clubs à disposer de leur image pour les droits télé. Càd : Alors quattendez-vous concrètement, quest-ce qui
Càd : Si de votre côté vous avez connu une bonne saison, il nen a pas été de même pour léquipe de Besançon que vous soutenez. Le partenariat qui vous lie au B.R.C. sera t-il reconduit lannée prochaine ? J.-C.P. : Jai vu beaucoup de matches du B.R.C. cette année et je pense quils avaient les moyens de faire mieux. Pour moi il y a une place pour le B.R.C. en
Propos recueillis par S.M.
Rencontre L’entraîneur de Sochaux en visite chez Feufeu
Rentrée 2004
Mobilisation autour de l’école des Combes-Remonot
Municipalité, parents d’élèves et enseignants se mobilisent pour obtenir l’ouverture d’une classe à la rentrée prochaine. Le seuil de 104 élèves deman- dé par l’inspecteur d’Académie en février dernier est atteint. Pourtant, l’incertitude demeure.
En 2003, lécole a été agran- die, permettant laccueil dune cinquième classe. La munici- palité a développé une politique pour inciter les enfants à fré- quenter lécole à partir de 2 ans. Or, les enfants de 2 ans étaient refusés lan dernier,
drait peut-être commencer par donner des postes supplémen- taires aux écoles, pour des classes qui ne soient pas sur- chargées. Une lettre a été envoyée début mai à linspecteur dAcadémie. Si sa réponse savère négati-
L e fonctionnement de léco- le des Combes-Remonot est particulier. Avec une centaine délèves inscrits, 3 classes sont aux Combes et une à Remonot. Les effectifs ne sont pas réguliers, obligeant un découpage des classes parti- culier. Les années sont très irrégulières, même si ça tend à se régulariser, explique Marie Vieille-Blanchard, enseignan- te. Il est évident quon ne peut pas diviser leffectif total par le nombre denseignants (4). Alors que les textes officiels pré- conisent le travail par cycle, nous sommes obligés de procé- der avec une répartition en fonc- tion des effectifs. Cette année, les C.P. étaient avec les C.M.2 et les grandes sections de mater- nelle avec les C.M.1. Ce type de fonctionnement est possible mais demande une surcharge de travail pour les enseignants et une organisation pour les enfants eux-mêmes, qui sadap- tent heureusement très bien. Face à cette situation, les parents délèves, les ensei- gnants, la déléguée départe- mentale de lÉducation natio- nale et léquipe municipale se mobilisent. Le 3 février der- nier, linspecteur dAcadémie en visite à lécole des Combes- Remonot, avait parlé de lou- verture dune cinquième clas- se dès lors que leffectif total de 104-105 élèves serait atteint. Lobjectif est atteint aujour- dhui, mais linspecteur dAca- démie ne sest pas encore pro-
noncé sur ce cas. Si nous sommes dans lobligation de travailler à 4 enseignants, nous ne pouvons pas répartir les enfants dans les classes en fai- sant une simple division par 4, continue Marie Vieille-Blan- chard : nous devrions partager des cours en 2, voire en 3, ne pas accueillir les enfants de 3 ans, après avoir dû déjà refu- ser ceux-là mêmes à 2 ans en 2003
faute de place, et seront peut-être encore refusés cette année, à 3 ans. Nous avons inscrit
ve, conclut Marie Vieille-Blanchard, nous lui demande- rons de venir expli- quer sur place com-
Lobjectif des 104 élèves est atteint.
notre enfant pour la rentrée pro- chaine et nous espérons quil pourra être pris, explique cet- te maman. Il avait déjà été refu- sé lan dernier. LÉducation nationale parle de réduire les échecs scolaires, mais ne sen donne pas les moyens. Il fau-
ment gérer lécole, et de faire la répartition lui-même. Des actions seront en tout cas pré- vues à la rentrée, et certaine- ment même avant. Espérons quil ne sera pas nécessaire den arriver là. ! G.C.
Guy Lacombe, élu meilleur entraîneur de Ligue 1 de foot- ball en 2003, a été reçu jeudi 6 mai dernier à lAuberge de la Roche de GrandCombe-Châteleu. Cest à linitiative de lartisan mortuacien Michel Faivre- Pierret, un des plus fidèles supporters du F.C. Sochaux, que cette rencontre a été organisée.
En 2003 lécole a été agrandie, ce qui permettrait daccueillir une cinquième classe.
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