Journal C'est à Dire 89 - mai 2004
4
V A L D E M O R T E A U
Le conseil municipal sera renouvelé partiellement Des élections municipales partielles devront être organisées à Montlebon d’ici l’été. Après la démission de trois membres du conseil municipal, le quota de conseillers est insuffisant. Face à cette fronde, le maire reste serein. Montlebon
L e deuxième adjoint François Millot, le troi- sième adjoint Sylvain Reuille et le conseiller Jean-Louis Pontarlier ont pré-
aura pas de nouvelles élections du maire. Albert Rognon est en place au moins jusquaux pro- chaines municipales de 2007. Selon nos sources, le désaccord
en référer à tout le monde, ou encore de prendre des décisions trop vite. Je vais peut-être pen- ser à changer mes méthodes de communication mais sil faut créer une commission pour chaque décision à prendre, au lieu de mettre 6 mois pour fai- re quelque chose, on mettra 12 mois ! Sans vouloir attiser la discorde, Albert Rognon esti- me pourtant que lun des adjoints démissionnaires, qui a peut-être entraîné les autres dans cette fronde, voulait se donner beau- coup dimportance. Pour sa défense, Albert Rognon met en avant toutes les réali- sations engagées depuis quil est à la tête de la commune. Pêle- mêle, il cite lachat des terrains Vermot-Gaud, de chez Chardon, la station de filtration, un dos- sier dont jai hérité et que nous avons mené de fort belle maniè- re, lentrée et le centre du villa- ge que nous rénovons, etc., etc.
senté à la sous-préfec- ture de Pontarlier leur démission du conseil municipal de Montle- bon. Après les départs successifs dautres membres du conseil ces
viendrait du fait que le maire aurait tendance à prendre des décisions sans en référer toujours à son conseil. Des diver- gences dopinion poli- tique viendraient ren-
Élire 7 nouveaux conseillers municipaux.
derniers mois, soit pour raison personnelle, soit par obligation professionnelle, plus du tiers du conseil a déserté les rangs. Résul- tat : de nouvelles élections doi- vent être organisées. Organi- ser un nouveau scrutin est obli- gatoire dès lors quil manque un tiers des membres du conseil précise la préfecture du Doubs. Après la démission de ces trois élus, 7 conseillers manquent à lappel, sur 19 que doit compter une commune de cette taille. Pré- cisions quà cette occasion, il ny
forcer le désaccord actuel. Éton- namment, soit quil y ait un cer- tain malaise suite à leur déci- sion, soit quils ne souhaitent pas entretenir la polémique, les trois démissionnaires nont pas souhaité commenter leur déci- sion et en expliquer les raisons De son côté, le maire Albert Rognon affirme rester droit dans ses bottes. Serein, il veut conti- nuer le travail. Les électeurs juge- ront le moment venu dit-il. On me reproche de trop communi- quer, ou de communiquer sans
La commune de Montlebon connaîtra de nouvelles élections avant la mi-juillet.
la tenue du scrutin. La pério- de estivale étant proche, la date de ces élections partielles devrait être fixée avant le 14 juillet. En attendant, Albert Rognon, élu conseiller général du canton de Morteau en mars dernier, continuera à consacrer une bon- ne partie de son temps à la com- mune. Dans le calme et lapai- sement, il affirme vouloir main- tenant poursuivre le chemin. ! J.-F.H.
Finalement, on me reproche dêtre trop présent dit-il. Les prochaines élections devront permettre délire 7 nouveaux conseillers municipaux parmi lesquels il sera désigné deux adjoints (le premier adjoint actuel, François Rouxbedat, na pas démissionné). Nous pro- poserons peut-être lélection dune femme à un poste dadjoint. Et si ça peut satisfaire plus de mon- de, nous proposerons de confier
la responsabilité de la commu- nication à un adjoint ou un conseiller ajoute le maire dans un esprit douverture. La démission de ces trois élus a été transmise cette semaine au préfet du Doubs. Celui-ci a 15 jours pour prendre un arrêté fixant la date de ces élections municipales partielles. Passé ce délai, un nouveau laps de temps de 15 jours doit être respecté pour informer la population de
Santé
Des entrepreneurs en herbe au collège Jeanne d’Arc Les élèves de l’option technologie ont créé avec leur professeur la micro-entre- prise S.A. Morteau Gravure. Un concept original et qui fonctionne. Morteau
“Je défends tout ce qui milite en faveur des Oméga 3” Invité en conférence lors des journées du bien-être qui se sont tenues à la fruitiè- re des Suchaux du 7 au 9 mai, le cardiologue Michel de Lorgeril est l’auteur d’une étude clinique référence sur les bienfaits d’une alimentation riche en Oméga 3. Il tire la sonnette d’alarme sur les menaces qui nous guettent.
L es 10 élèves de loption technologie sont particu- lièrement assidus au cours animé par Louis Pourcelot. Ce professeur du collège Jeanne
ensemble la société S.A. Mor- teau Gravure spécialisée dans la production de plaques litho- graphiées à partir dune machi- ne à commandes numériques.
avaient constitué lentreprise, ils sont partis chercher des clients. En quelques mois, ils ont enre- gistré 90 commandes et réalisé 130 plaques. Trois heures par semaines, la salle de technolo- gie se transforme en atelier de production, où les élèves dessi- nent les projets sur ordinateur avant de passer à la phase de réalisation sur la machine à com- mandes numériques. Le profes- seur signale même que quelque fois les élèves font des heures supplémentaires. Franchement, la micro-entreprise, cest un bon projet. Nous avons appris com- ment fonctionnait une société, un organigramme, des actions. On se sent plus responsable et plus autonome explique Romain, jeu- ne entrepreneur en herbe, convaincu par lexpérience. Lopération devrait être renou- velée lannée prochaine, avec quelques modifications et Louis Pourcelot annonce quil insis- tera plus sur la partie admi- nistrative. !
C est à dire : Limpact des Oméga 3 sur la santé est-il vraiment prouvé ? Michel de Lorgeril : Oui, toutes les études cli- niques menées à ce jour tendent à le démontrer. Les conséquences dun déficit sont difficiles à évaluer car cela ne se traduit pas par un décès. Les données scientifiques montrent que le phé- nomène favorise les maladies chroniques. Ceux qui consomment le moins des Oméga 3 sont les plus malades. Ils sont plus victimes de mala- dies cardio-vasculaires, ils peuvent développer certains cancers, certaines maladies neurolo- giques et psychiatriques. Inversement, quand on corrige ce déficit, les résultats sont surpre- nants. Aujourdhui, on peut considérer que dans les pays occidentaux, on vit avec une espèce d ice- berg qui pèse sur notre santé et cette menace est insuffisamment prise en compte par les pou- voirs publics. Càd : Comment peut-on expliquer ces carences ? M.d.L. : Dans les pays industrialisés, on a pri- vilégié depuis trop longtemps la consomma- tion de céréales et protéagineux riches en Omé- ga 6 en argumentant que cela fait baisser par exemple le taux de cholestérol. On délaisse ain- si des produits comme le colza, le lin, le poisson, pourtant riches en Oméga 3. Or, un rapport Ome- ga 6/Omega 3 excessif provoque de nombreux désordres physiologiques. En France, selon les rapports de lA.F.S.S.A., les besoins en Omega 3 sont pourvus seulement à hauteur de 30 %. Cest très inquiétant.
dArc à Morteau guide ce petit groupe de 3 ème dans un parcours ori- ginal, celui de faire vivre une micro-entreprise. Lidée soutenue au niveau national par le
Cette activité sadresse par exemple à tous ceux qui cherchent unmoyen orignal dinscrire leur nom sur la sonnette à lentrée de leur domici- le.
Nous ne voulions par faire du bricolage.
M.E.D.E.F. et la fédération des jeunes entreprises, sécarte dun programme scolaire classique pour amener les élèves à sin- vestir dans un projet où les règles du jeu sont dictées par les réa- lités économiques du monde du travail. Le principe de la micro- entreprise est de former et sen- sibiliser les élèves au fonction- nement dune entreprise. Lob- jectif est dentreprendre pour apprendre indique Louis Pour- celot. Le message est passé et les élèves ont adhéré au concept. Laventure a débuté à la rentrée scolaire 2003. Depuis, ils ont créé
Avant den arriver là, les élèves ont mené toutes les démarches préalables à la création de la société, pour garantir sa viabi- lité à long terme. Nous ne vou- lions par faire du bricolage, mais avoir un produit commerciali- sable avec un bon niveau de qua- lité poursuit Louis Pourcelot. Ils ont lancé les études de mar- ché pour mesurer à la fois la concurrence sur le Val de Mor- teau et la clientèle, défini les sta- tuts de lentreprise, créé un logo et constitué un capital de 440 euros en vendant 110 actions. À partir du moment où les élèves
Michel de Lorgeril animait une conférence aux Fins début mai.
M.d.L. : Tout ce qui peut entraîner un rééqui- libre du ratio Omega 6/Omega 3 est positif. Si demain, un industriel de lagro-alimentaire vient
me demander mon avis sur un projet qui va dans ce sens, je lencouragerai à poursuivre sa démarche. Càd : Existe-t-il des ouvrages sur cette problématique ? M.d.L. : Une question qui arrive à point
Les besoins sont pourvus seulement à hauteur de 30 %.
Càd : La démarche de lassociation Bleu-Blanc-Cur est donc justi- fiée ? M.d.L. : Oui, tout à fait. Ils préconi-
sent la réintroduction des Omega 3 par le biais de la nutrition animale. Cest une approche indi- recte très originale quil faut soutenir. Càd : Ne craignez-vous pas un risque de récupération à des fins purement commer- ciales ?
nommé. En effet, avec dautres spécialistes, nous venons de sortir un livre intitulé Le régime Omega 3. Publié par E.D.P. Science, il est dis- ponible comme on dit, dans toutes les bonnes librairies. !
Recueilli par F.C.
Lexpérience de la micro-entreprise mobilise le groupe des élèves de 3 ème de loption technologie.
Made with FlippingBook flipbook maker