Journal C'est à Dire 315 - Avril 2025
VAL DE MORTEAU
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Dégradé, le centre d’exploitation routier doit être démoli Le Bélieu
À peine construit et déjà abîmé… Le centre d’exploitation routier de Morteau, installé au Bas-de-la-Chaux et propriété du Département, est flambant neuf. Ou presque. Livrée en 2020, la nouvelle infrastructure qui stocke entre autres le maté
Mi-avril, le tribunal administratif a condamné solidairement le groupement d’entreprises ayant participé à la construction du centre d’exploitation routier de Morteau sur la zone du Bas-de-la-Chaux à indemniser le Département, pro priétaire de la structure, à hauteur de plus de 510 000 euros. Des malfaçons liées au béton ont été constatées.
Le tribunal administratif a condamné le groupement d’en treprises (comprenant l’entre prise pour le gros œuvre et son sous-traitant, le cabinet d’ar chitecture, le consultant en ingé nierie, le bureau d’études, et le contrôleur des travaux finis) à verser 498 374,71 euros au titre des préjudices subis ainsi que les intérêts depuis décem bre 2023. À cela s’ajoutent 11 833,83 euros correspondant
d’agents de déverglaçage, ce qui est particulièrement le cas des zones bennes à ordures, auvent, carburant, lavage, saumure, émulsions, stockage et fosse de chargement du centre routier d’exploitation de Morteau” , expose le tribunal. “Toutes les surfaces en béton se délitent. Si le bon béton avait été posé, le stockage des eaux n’aurait pas d’importance. À terme, marcher sur ce béton serait risqué” , pré
riel nécessaire à l’entretien des routes départementales du Val de Morteau, a très vite fait l’objet d’inquiétudes. En février 2021, les agents du Département constatent des dégradations d’une partie des sols en béton extérieurs, appelés radiers. Fai sant jouer la garantie décennale, la collectivité saisit alors le tri bunal administratif. L’instance judiciaire mandate un expert en janvier 2022 afin de décrire les malfaçons et de déterminer leurs causes. Puis, le cas échéant, la nature des travaux de reprise à réaliser. Selon l’expert, un mauvais béton a été posé, un béton qui n’est pas assez solide pour supporter notamment le stockage de sel. “Le béton mis en œuvre pour la réalisation des ouvrages exté rieurs ne répond pas au critère de la classe d’exposition XF4 mentionné à la clause 3.3.8 4 du cahier des clauses techniques particulières (C.C.T.P.) et tel qu’il est exigé dans le cadre d’un environnement exposant direc tement leurs surfaces horizon tales, au gel et à la projection
aux frais d’expertise et autres dépens de l’ins tance, et 2 000 euros pour les frais de jus tice. Si toutes les entre prises incriminées sont
cise le rapporteur public Alexis Pernot lors de l’audience. L’expert mandaté a également écarté toute autre solu tion que la démolition puis reconstruction du
C’est un problème d’infiltration d’eau.
tenues pour responsables et condamnées à payer, elles ne le sont pas toutes à la même hau teur. Celle de construction char gée du gros œuvre doit assumer 75 % de l’indemnisation, le bureau chargé du contrôle des travaux doit payer 10 %, le consultant en ingénierie 8 %, l’architecte 5 % et le bureau d’études 2 %. n L.P.
centre. “Personne n’a été en mesure d’apporter une réponse technique claire, aucune solution technique ne garantit que les radiers avec le mauvais béton peuvent être repris. La seule solution viable est la destruction des radiers faits dans le mauvais béton car il y a une probléma tique d’infiltration d’eau” , a fait valoir Maître Bracq, conseil du Département.
Le centre d’exploitation routier de Morteau, construit en 2020 sur la zone du Bas-de-la-Chaux a fait l’objet de malfaçons au niveau du béton.
10 228 touristes ont poussé l’an der nier la porte d’une des antennes de l’office de tourisme du Pays Hor loger, entre Morteau et Saint-Hip polyte. C’est moins de 10 % des visiteurs. “Moins d’une personne sur dix pousse la porte d’un office de tourisme, confirme Laurence Péquignet, la présidente. Et les nouvelles générations, elles, ne poussent plus du tout la porte d’un office. La tendance est aussi à l’individualisme. Il faut donc que nous soyons présents ailleurs, sur les réseaux sociaux, sur les smartphones. La façon Le tourisme doit continuer à se réinventer Tourisme C’était le message principal de la dernière assemblée générale de l’office de tourisme du Pays Horloger qui se tenait à la ferme musée de Grand’Combe-Châteleu.
Les comices du Doubs candidats au patrimoine mondial de l’Unesco Projet La fédération des comices du Doubs présidée par Richard Ielsch a été reçue au ministère de la Culture à Paris pour officialiser cette demande qui vise à faire reconnaître les comices comme une tradition à protéger.
de promouvoir notre territoire continue à évoluer” explique-t-elle devant un parterre de socio-pro fessionnels et d’adhérents de l’office de tourisme du Pays Horloger. Les touristes se tournent en effet de plus en plus vers les outils numériques pour se renseigner. Le site de l’office a ainsi reçu plus de 130 000 visites l’an dernier, en aug mentation de 26 % par rapport à l’année pré cédente. Ils sont au total 265 adhérents. C’est vers eux que l’office dit vouloir tourner ses efforts afin de mieux les accompagner dans leur travail d’hébergeurs, de restaurateurs ou de prestataires du tourisme. Quatre nouveaux socio-profession nels ont fait leur entrée au conseil d’adminis tration de l’office lors de cette assemblée générale : Sylvie Marutto, hébergeuse (le Logis des Pinces Maillées), membre de l’association du Musée de la Pince, Frédéric Macler, hébergeur (Le logis des Pinces Maillées à Montécheroux), Bruno Courgey, hébergeur (Le Relais des Deux Tours à Bremondans) et Ludovic Humbert, restaura teur-hôtelier (les Perce-Neige à Bonnétage). La directrice de l’office, Frédérique Fleury a quant à elle annoncé son départ fin octobre après 8 ans à la direction de la structure. “Nous lançons un recrutement” annonce Laurence Péquignet. n J.-F.H.
Les membres de la fédération des comices du Doubs avec Richard Ielsch à sa tête (deuxième en partant de la gauche) ont offert une cloche à Rachida Dati (photo D.R.).
L’ idée a été soufflée par Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, et elle fait son chemin. La démarche a été officialisée mi-avril par un rendez-vous au ministère de la Culture, organisée par M me Gene vard, auquel était conviée la fédé ration des comices du Doubs pré sidée par Richard Ielsch. Ils ne sont pas arrivés les mains vides au ministère de la Culture, avec une cloche personnalisée que la délégation a offerte à Rachida Dati, mais surtout un dossier présentant la spécificité de cette tradition qui perdure dans le Doubs depuis 1822 : les comices. Car l’idée est bien de protéger cette tradition ances trale par le label de l’Unesco en tant que “patrimoine immatériel
sera étudié lors d’une de ces deux commissions. Ensuite seulement, nous pourrons postuler à l’Unesco. Il y a 18 mois d’ins truction. Nous avons bon espoir que ça aboutisse, Rachida Dati a plutôt été emballée par l’idée” résume Richard Ielsch. Les agri culteurs du Haut-Doubs en ont profité aussi pour offrir à la ministre quelques produits fro magers du terroir. Avant de quitter la rue de Valois, siège du ministère de la Culture, la fédération des comices n’a pas manqué d’inviter Rachida Dati au prochain super-comice de Pontarlier le 25 octobre. Comme Annie Genevard, la ministre a bien coché la date dans son agenda… n J.-F.H.
de l’humanité” comme d’autres traditions françaises ont déjà été reconnues par l’Unesco (la transhumance, la fête de l’ours dans les Pyrénées par exemple, ou plus récemment le travail des couvreurs-zingueurs pari siens). Le dossier des comices a-t-il une chance d’aboutir ? Oui à en croire le président de la fédération des comices du Doubs, enthousiaste. “Rachida Dati nous a expliqué que pour deman der une inscription à l’Unesco, il fallait déjà être reconnus à l’inventaire du patrimoine cul turel français. Nous allons donc faire cette première démarche, en lien avec un conseiller du ministère de la Culture. Il y a une commission en juin, une autre en octobre. Notre dossier
L’équipe de l’office, entourée de Laurence Péquignet sa présidente et François Boinay, vice président.
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