Journal C'est à Dire 315 - Avril 2025

VAL DE MORTEAU

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OncoDoubs craint la réforme sur les autoentrepreneurs Association

Des séances ont notam ment lieu à Morteau chaque semaine, dans les anciens bâtiments Cattin aujourd’hui occupés par la C.P.T.S. du Haut-Doubs (photo F.V.).

L’association présidée par François Vuillemin rémunère 18 prestataires qui réalisent des soins de support au bénéfice des patients atteints de cancer. Le projet de loi réformant la T.V.A. sur les autoentrepreneurs pourrait plomber ses comptes de 20 000 euros

ainsi écoute, conseil, bien-être, réconfort et espoir. Entièrement financées par Onco Doubs, les séances ne coûtent pas un centime à celles et ceux qui en bénéficient. Chaque semaine, OncoDoubs finance la bagatelle de 144 heures de soins de support dans les établisse ments hospitaliers de Franche Comté ainsi que dans des salles d’activités, à Morteau (en parte nariat avec la C.P.T.S. du Haut Doubs) et Maîche notamment, au bénéfice de 420 patientes et patients. OncoDoubs rayonne désormais sur le Doubs et sur le Jura et poursuit sa progression régulière depuis sa création en 2009 à l’initiative du Professeur Xavier Pivot qui était alors onco logue au C.H.U. de Besançon. “Nous bénéficions d’une remar quable mobilisation des Francs Comtois avec près de 140 mani festations par an dont les bénéfices sont en partie ou en totalité rever sés à OncoDoubs” ajoute François

N e vivant que par la générosité privée et publique, l’association OncoDoubs présidée par François Vuillemin qu’il anime aux côtés de son épouse Nicolle et de tous les bénévoles que le couple a su fédérer au fil des ans attend avec appréhension les derniers arbitrages autour de la loi devant réformer le statut d’autoentrepreneur. Jusqu’à maintenant, ces professionnels n’étaient pas soumis au paiement de la T.V.A. sur leurs prestations tant que leur chiffre d’affaires annuel n’excédait pas 37 000 euros. Le projet de loi de finances 2025, validé par le Par lement, prévoit un abaissement

de ce seuil à 25 000 euros. Face à la grogne, le gouvernement a suspendu l’application de ce nou veau seuil, jusqu’au 1 er juin pro chain, date à laquelle il devrait entrer en vigueur. Pour l’association OncoDoubs, ce projet aura des répercussions financières directes: “Si la loi est confirmée, nous devrions débourser 20000 euros. Car il est hors de question que cette T.V.A. soit payée par les presta taires qu’on fait travailler” observe François Vuillemin, le président bénévole de cette association qui finance pour les malades du can cer des séances de soins de sup port (socio-esthétique, activité physique, etc.) et leur apporte

le gouvernement assouplisse son projet. “J’ai bon espoir que les activités à destination des asso ciations soient sorties du dispositif d’abaissement du seuil de T.V.A.” note M. Vuillemin qui continue inlassablement à plaider pour la cause de cette association recon nue d’intérêt général depuis 2013. n J.-F.H.

donateurs, OncoDoubs a pu élar gir la palette des prestations qu’elle propose aux malades. La boxe adaptée est venue compléter l’offre récemment. François Vuillemin et les béné voles de l’association ont sonné la mobilisation et contacté les parlementaires locaux pour les inciter à faire pression pour que

Vuillemin. Le budget de fonctionnement d’OncoDoubs est en hausse régu lière. Grâce à la mobilisation sans faille de ses bénévoles, l’associa tion a bouclé cette année un bud get de 309000 euros. “Nous sommes en hausse de 20 % chaque année” précise M. Vuil lemin. Grâce à la générosité des

Emploi “Initiative Solidaire” réinvente l’intérim Cette nouvelle entreprise offre les conditions optimales du retour à l’emploi en proposant un accompagnement de qualité et des missions adaptées à chaque profil.

contribuer à l’emploi pérenne. L’E.T.T. E.S.S. constitue un étage complémentaire à ce travail d’in sertion. “Beaucoup de nos sala riés se retrouvent en fin de par cours I.A.E., mais exigent encore un suivi et l’intérim est la solution idéale” , ajoute Laïla Fikri. Il s’avère que les plus jeunes s’intéressent à cette solution d’emploi, trouvant plus rassu rant d’effectuer plusieurs mis sions avant de s’engager dans un secteur leur convenant. L’intérim contribue aussi natu rellement à l’emploi des seniors (plus de 55 ans), particulière minés à travailler dans l’attente de leurs droits à la retraite” , ajoute Érika Outrey. L’accom pagnement et le suivi scrupuleux de la mission soulagent les ser vices R.H. (Ressources Humaines) des entreprises et offrent une grande souplesse dans la durée des contrats, d’une journée à plusieurs mois. Rem placement de salariés absents, surcroît d’activité ou recours temporaire à des compétences non présentes dans l’entreprise sont les principaux objectifs. “Nous choisir, c’est aussi béné ficier d’une image positive en améliorant la responsabilité sociétale de l’entreprise (R.S.E.)” , poursuit-elle. “Notre objectif est d’offrir un service complémen taire à l’intérim classique dans un contexte local de plein-emploi, mais avec encore beaucoup trop de gens qui restent sur la touche” , conclut Érika Outrey. n ment délaissés sur le mar ché du travail. “Beaucoup d’entre eux ne sont plus en recherche de C.D.I. (contrat à durée indéter minée), mais sont déter

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L e pôle “Inititiatives Soli daires 25”, branche du réseau A.D.M.R. du Doubs, développe depuis 35 ans des structures dédiées à l’insertion par l’activité professionnelle (I.A.E.). Suivant leurs profils les salariés peuvent rejoindre une association inter médiaire (A.D.S.), des chantiers d’insertion (La Ressourcerie), voire une entreprise (E.P.P.I. A.D.M.R.). “Nous sommes un acteur historique et nous avons une forte capacité à capter les publics éloignés du travail” , indique Laïla Fikri, responsable du réseau. Ce concept d’E.T.T. E.S.S. (Entre prise de Travail Temporaire de l’Économie Sociale et solidaire) est novateur et rare. “Initiative

Solidaire” est pour l’instant la seule en région Bourgogne Franche-Comté. “En gros, nous nous appuyons sur la méthode d’accompagnement de nos autres structures tout en rap prochant les besoins des entreprises aux apti tudes, envies et motiva tions des salariés que nous leur proposons” , précise Érika Outrey, chargée de développement. Partie intégrante d’un réseau, l’entreprise peut faire appel aux actions existantes visant à lever les freins à l’emploi : conseiller(e)s socio-profession nels, location de voitures sans permis ou fonds social. L’objectif principal est de minimiser les échecs de mise à disposition et

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NT GÉNÉRAL EXCLUSIF

“Contribuer à l’emploi pérenne.”

ENTREPRISES - PROFE PARTICULIERS - ASSO

ESSIONNELS - COLLECTIVI OCIATIONS

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Érika Outrey, chargée de développement de l’entreprise d’intérim “Initiative Solidaire”.

Informations : initiativesolidaire.ETT@ads25.fr ou 03 81 56 66 73

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