Journal C'est à Dire 261 - Janvier 2020

V A L D E M O R T E A U

Le Haut-Doubs attire toujours plus habitants Démographie Entre 2012 et 2017, la Bourgogne-Franche-Comté est la seule région métropolitaine à perdre de la population. Très peu pour le département du Doubs qui a vu sa courbe démographique progresser de manière significative, merci la Suisse ? Oui, mais pas seulement…

En bref…

l Théâtre “Projection Privée”, jeudi 23 jan- vier à 20 heures au Théâtre de Morteau. C’est l’histoire d’un cou- ple dont la vie est pour le moins médiocre : lui a oublié depuis longtemps d’être présent et atten- tionné. Elle a démissionné et pré- fère son poste de télé. Elle remarque à peine que son mari est rentré à la maison avec une maîtresse qu’il présente comme la baby-sitter. Seul problème, le couple n’a pas d'enfant. Truculent. Billetterie en ligne sur www.mor- teau.org. Réservation à l’office de tourisme de Morteau au À Valdahon, comme ailleurs, il faut tenir son chien en laisse… voire son chat. La municipalité a voté de nouveaux tarifs pour cap- ture des animaux : comptez 50 euros pour un forfait de capture, transport et recherche du proprié- taire d’un chien, 10 euros pour la garde d’un chat en fourrière. l Tri Depuis janvier 2020, tous les emballages se trient dans la pou- belle jaune dans le périmètre de Préval. 03 81 67 18 53 l Animaux

Pour répondre à la demande, Villers-le-Lac a continué à s’étendre. Jusqu’où ?… (photo D.R.).

L e Haut-Doubs s’illustre dans le dernier rapport de l’I.N.S.E.E. sur la population légale, paru le 30 décembre dernier. Grâce à sa position frontalière et les politiques foncières des muni- cipalités, le nombre d’habitants entre 2012 et 2017 ne cesse d’augmenter, contrairement à la dynamique globale de la région : encore + 0,2 % par an pour Les Combes, + 1,1%àMon- tlebon, + 1,2 % à Grand’Combe-

dire que les gens apprécient de vivre à Villers-le-Lac” , bien consciente de la situation géo- graphique et de ce qu’elle implique. Elle précise : “Mon souci, c’était que Villers ne se transforme pas en cité-dortoir.” D’après elle, cette hausse démo- graphique s’explique de plu- sieurs manières : “C’est surtout grâce à la politique foncière qu’on a adoptée ces dernières années. On a essayé d’avoir des pro- grammes immobiliers alléchants

habitaient loin” à se rapprocher de la frontière. Dominique Mol- lier rappelle que “tous les employés de Villers actifs ne tra- vaillent pas en Suisse, il y a aussi des emplois sur la commune avec F.F.B., Axon’ Nanotec qui fonc- tionnent bien également.” Elle note également un nouveau phénomène qui participe à cette croissance démographique, sans pour autant pouvoir le chiffrer précisément : l’arrivée de Suisses sur la commune. “C’est un fait nouveau, ça fait environ deux ans, ça vient aussi de la fiscalité en Suisse, par rapport à l’acces- sion à la propriété.” Une muta- tion des profils des habitants que la commune tente d’accom- pagner au mieux. “On essaie de suivre avec les infrastructures,

que ce soit la crèche, la garderie, la cantine, le périscolaire, je pense qu’on arrive à absorber tout ça. Mais pour une ville de 5 000 habitants, on ne pourra pas déve- lopper indéfiniment.” Le défi est pourVillers-le-Lac de rester une ville à taille humaine et agréable à vivre, “même si la Suisse est le point qui attire les gens, les gens apprécient le fait de vivre à Villers car ça reste une ville avec beaucoup de nombreuses infrastructures et associations.” Côté mortuacien, le saut démo- graphique est demoindre impor- tance (+ 0,5 %) mais permet tout de même à la ville de gagner 156 habitants en cinq ans. Cédric Bôle, maire de la ville, accueille la nouvelle plutôt positivement. “Cela démontre toute l’attractivité

En bref… l Nature Les activités du Centre Nature Les Cerlatez à Saignelégier (Suisse voisine) ont été intégrées à celles du Parc du Doubs. Par- tenaires depuis plusieurs années, les deux entités se rapprochent pour mener conjointement leurs activités de sensibilisation et d’éducation à l’environnement. La Fondation Les Cerlatez sub- siste, tout comme la structure d’accueil qui continuera de rece- voir le public à l’occasion d’ex- positions et d’animations. www.centre-cerlatez.ch l Restos du cœur Les titulaires de la carte Avan- tages Jeunes peuvent aider les personnes les plus défavorisées. Il leur suffit de remettre le coupon à détacher de leur livret accom- pagné d’un don financier ou matériel. Le Crédit Mutuel et la Région Bourgogne-Franche- Comté financeront l’équivalent de 3 repas pour chaque coupon reçu. Les Restos du cœur sont particulièrement à la recherche de jeux, jouets, vêtements enfants, matériel d’équipement pour bébé, produits de toilette… Ces dons et les coupons peuvent être remis dans un centre des Restaurants du cœur ou dans une structure Information Jeu- nesse de la région. Plus d’infos sur www.avantagesjeunes.com. de la ville par rapport à ses emplois, à son dynamisme éco- nomique.” Conscient que les capacités foncières de la ville ne sont pas extensibles à l’envi, Cédric Bôle affirme que lamuni- cipalité suit un plan local d’ur- banisme aux “objectifs de crois- sance relativement modérés” , le tout “à l’échelle du Pays Horloger puisque le développement démo- graphique du territoire est parmi les plus soutenus du département sur toute la bande frontalière et doit faire l’objet d’une politique globale.” Dans les années à venir, “un pro- jet d’aménagement d’un nouveau quartier entre le Château Per- tusier et l’Église ” serait donc à prévoir. n S.F.

Chateleu, + 0,3 % aux Gras, + 0,9%aux Fins. Villers-le-Lac est la commune du Haut- Doubs qui enregistre

à des prix raisonnables pour des salaires fran- çais aussi bien que pour les gens qui vien- nent pour travailler en

Un phénomène récent, l’arrivée de Suisses.

le plus gros bond avec une aug- mentation + 1,8 % par an, soit un gain de 416 habitants entre les deux derniers recensements selon les chiffres du rapport. La maire de la commune Domi- nique Mollier s’en félicite. “Ces résultats me ravissent, ça veut

Suisse.” D’après Madame le maire, cette hausse découle aussi d’une “prise de conscience” sur les risques d’accident ou les conséquences économiques et environnementales, qui auraient poussé “les gens qui venaient pour travailler en Suisse et qui

Les Fins

Deux lotissements en projet sur la commune Dans les prochaines années, deux lotissements vont sortir de terre dans le haut de la commune des Fins. Le pre- mier est privé, le second est communal, l’ensemble s’étend sur 8,5 hectares.

L e foncier constructible dans le Val de Morteau est une denrée rare. Dans un avenir proche, la commune des Fins, qui a révisé son plan local d’urbanisme (P.L.U.), va absorber une partie de la demande des candidats à la construction qui ne mollit pas en terre frontalière. Deux projets de lotissements sont program- més, soit une surface totale constructible de 8,5 hectares. Le premier, de 5 hectares est privé. Il sortira de terre au lieu- dit Sous-les-Sangles, en contre- bas de la route de Villers-le-Lac. “Le permis d’aménager a été déposé pour ce projet qui mêlera de la maison individuelle, du petit collectif, de la maison en bande conformément au principe de densification de la loi A.L.U.R.” indique Bruno Tode- schini, le maire des Fins. Sur l’autre versant, route du Mont-Vouillot, la commune a aussi un projet de lotissement aménagé sur 3,5 hectares. La commercialisation devrait

Situé au lieu-dit

Sous-les- Sangles, le lotisse- ment privé s’étendra sur 5 hectares.

sont toutefois moins élevés que dans le cadre d’un projet privé, les candidats à la construction devront s’attendre à débourser environ 140 euros par mètre carré aux Fins (le prix n’est pas définitif). Les communes n’échap- pent au coût lié à l’achat des ter- rains lorsqu’elles se constituent une réserve foncière pour construire, ni au coût de viabi- lisation des terrains. n

démarrer en 2021. L’opération se déroulera en plusieurs phases afin de maîtriser le développe- ment des Fins où sont désormais

pour grossir mais de façon maî- trisée.” La commune des Fins est régu- lièrement sollicitée par des par- ticuliers en quête d’un terrain à bâtir. Une trentaine de per- sonnes sont déjà sur la liste d’at- tente. En revanche, côté prix, il n’y aura pas de surprise. Le lotis- sement communal n’est pas synonyme de prix aumètre carré beaucoup plus abordables. S’ils

mars. L’élu veut contrôler la croissance communale afin que les infrastructures comme l’école

restent compatibles avec l’augmentation de la population. “Nous avons une croissance d’environ 0,9 % par an, ce qui

“Commercialiser une dizaine de parcelles chaque année.”

recensés 3 247 habi- tants. “L’idée est de commercialiser une dizaine de parcelles

correspond à une trentaine d’ha- bitants. Nous voulons continuer à nous développer à ce rythme

chaque année” poursuit le maire qui est candidat à sa succession aux élections municipales de

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