Journal C'est à Dire 261 - Janvier 2020

R E T O U R S U R I N F O

Le village du Bizot devient Cité de caractère

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Paradoxe De loin, sans lunettes, on ne voit qu’une chose : des maisons éton- namment spacieuses, des voitures rutilantes, de marque allemande de préférence, et l’éclat lumineux des enseignes commerciales dans les zones d’activités autour de Pontarlier et de Morteau. Si on y regarde de plus près, la vue porte assez vite sur des vieilles bagnoles qui côtoient les autres. On voit ici en France des voitures immatriculées en Suisse, pas les plus clinquantes du coup. À côté des maisons cossues, on s’aperçoit en y regardant de plus près qu’un parc de logements sociaux existe et aumilieu des zones commerciales, des magasins van- tant leurs produits à bas prix. Et si on prend une loupe cette fois pour tenter de percevoir à travers le vernis doré de ce Haut-Doubs de carte postale, c’est là qu’on découvre des services sociaux particulièrement actifs, des C.C.A.S. qui nemanquent pas d’activités, des associatives caritatives tout aussi débordées qu’ailleurs, sans parler des flots incessants de véhicules qui transitent encore et toujours plus sur la R.N. 57 ou sur la route des Microtech- niques, jetant leurs flots de travail- leurs d’un côté et de chalands de l’autre. Dans leurs récents travaux sans doute un peu volontairement provocateurs, les intellectuels réunis au sein du Forum transfrontalier Arc jurassien ont tenté demontrer qu’une fois tombée la façade brillante de cette bande frontalière suisse, on découvre une réalité peut-être pas aussi reluisante que les acteurs de l’économie et de la politique locale s’attachent à la montrer depuis des années. Les accords bilatéraux de 2002 signés entre la Suisse et l’Union européenne, s’ils ont libé- ralisé les relations transfrontalières de travail, faisant profiter au côté français de la frontière des béné- fices indéniables sur le plan des richesses, ils ont aussi créé, on le constate près de vingt ans plus tard, un réel déséquilibre entre les deux territoires, français et suisses. Cette libéralisation se traduit ici par un fossé grandissant entre ceux qui bénéficient de l’eldorado suisse, ceux qui y croient et qui déchantent vite, et pire, ceux qui ne peuvent faire autrement qu’habiter ici sans travailler. Du coup, ces pauvres-là sont encore plus pauvres qu’ail- leurs. Ce paradoxe frontalier n’est pas un mirage. n Jean-François Hauser E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré : Sarah Francesconi, Sarah George. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2020 Crédits photos : C’est à dire,J.O.J. Lausanne 2020, Michel Herbelin,Restos du cœur,VagaBon,Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

Le comté des Fins au Parlement européen

von der Leyen, cette nouvelle Commission, qui constitue en quelque sorte le “gouvernement” de l’Union européenne, comprend un commissaire français : Thierry Breton que les élus locaux ont pu rencontrer. L’ancien dirigeant de France Télécom (2002 à 2005), et ancien ministre de l’Économie de Jacques Chirac (jusqu’en 2007) est le nouveau commissaire euro- péen chargé de la politique indus- trielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace. Un parcours et une orientation qui le rapprochent tout naturellement des dosssiers défendus par Christophe Grudler, qui est donc amené à le rencontrer régulièrement. “C’est donc tout naturellement que le député euro- péen s’est fait l’ambassadeur de la gastronomie franc-comtoise, avec le concours des élus des Fins qui lui ont rapporté deux beaux morceaux de comté (un des Suchaux et un des Fins Comté), visiblement très appréciés par le nouveau commissaire” relate Bruno Todeschini le maire des Fins. n

À l’invitation du nouveau député européen de la région Christophe Grudler, les élus municipaux des Fins se sont rendus fin novembre dernier au Parlement européen à Stras- bourg. Le parlementaire également conseiller départemental du Ter- ritoire de Belfort a reçu les élus francs-comtois pour évoquer son

rôle au Parlement et le fonction- nement du Parlement et des ins- titutions européennes en général, ainsi que différents dossiers franco-suisses. La délégation finoise a ensuite pu assister à l’in- vestiture de la nouvelle Commis- sion européenne par le Parlement, en séance plénière (751 députés). Présidée par l’Allemande Ursula

Le Bizot est reconnu “Cité de caractère Bourgogne-Franche-Comté”.

P ourquoi ce village authen- tique, l’un des mieux pro- tégés de l’urbanisation croissante dans le Haut-Doubs, n’est-il pas entré plus tôt dans le cercle fermé des “Cités de carac- tère Bourgogne-Franche-Comté” ? Simplement parce que la com- mune n’avait pas pris le temps de candidater. “En novembre 2018, nous avons décidé de déposer un dossier auprès de l’association” , relate Maryse Mainier, maire du Bizot, village situé à 940 m d’al- titude surplombant Le Russey. En 2019, les membres de la commis- sion ont rendu par deux fois visite aux Gayots pour découvrir les particularités du village : “Ils ont visité l’église construite en 1331, la maison de justice construite en 1527, le point de vue sur le Jura suisse, la chapelle, le café (qui a fermé en avril mais qui pourrait rouvrir), les fontaines, notre espace naturel sensible composé de tour- bières…” poursuit la première magistrate. Le Bizot est aussi et surtout un espace qui vit avec des animations menées tout au long de l’année : soirée luge en hiver, D ans notre précédent numéro, nous évoquions la fermeture depuis le 16 juin dernier de la piscine de Valdahon en raison de problèmes d’étanchéité de ses bassins. La réouverture est prévue à l’au- tomne 2020 et non en début d’an- née contrairement à ce qui était indiqué. Le début des travaux est en effet retardé suite aux conclusions des experts en assu- rance qui doivent authentifier ou non les éventuelles malfaçons. Les militaires, les scolaires, le club de natation, le public doivent donc trouver des solutions de repli vers les piscines des Fins,

des marchés nocturnes, un vide- greniers, des concerts dans l’église. “Nous avons expliqué également que nous accueillons de nombreux randonneurs grâce à nos parcours pédestres et éques- tres, nos hébergements, notre fro- magerie (réunie entre Le Narbief et Le Bizot)” ajoute la municipalité. Le charme a opéré. L’association “Cités de Caractère B.F.C.” a décerné le 14 décembre dernier le label à cette commune qui rejoint pour le Doubs les villes ou villages de Morteau, Grand’Combe-Chateleu, Jougne, Saint-Hippolyte, Lods, Vuillafans, Belvoir, Arc-et-Senans, Baume- les-Dames, Mouthier-Hautepierre, Quingey, Rougemont, Vandon- court, Vuillafans. “C’est la recon- naissance de l’authenticité du Bizot, une façon de le protéger puisque toutes les équipes muni- cipales ont travaillé dans ce sens depuis des années, et un moyen de le faire connaître” conclut Maryse Mainier. Les panneaux seront installés au printemps aux entrées de ce village encore entouré de murs et murgers. n Ornans, ou Besançon. Certaines écoles ont d’ailleurs décidé de ne plus proposer de créneaux de natation. Rénovée en 2010, la piscine de Valdahon a connu au fil des ans des soulèvements de carrelage dans les bassins et les vestiaires. Par souci de sécurité, la com- munauté de communes des Portes du Haut-Doubs qui a repris la gouvernance du site a donc fermé les bassins. Ils accueillent en moyenne 65 000 nageurs par an. Le personnel est actuellement affecté à d’autres tâches. Trois agents ont fait valoir leurs droits à la retraite. n

Le nouveau commissaire européen Thierry Breton a apprécié le comte des Fins (photo D.R.).

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La piscine de Valdahon ne rouvrira pas avant l’automne

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