Journal C'est à Dire 261 - Janvier 2020

V A L D E M O R T E A U

Grand’Combe-Chateleu

Quelle solution pour les déchets verts ? À Grand’Combe-Chateleu, des habitants ont engagé une action au tribunal administratif afin que des bennes de collecte des déchets verts soient installées à la belle saison.

L e groupement “déchets verts à Grand’Combe- Chateleu” souhaite que la procédure qu’il a engagée au tribunal adminis- tratif contre la communauté de communes du Val de Morteau et la mairie de Grand’Combe- Chateleu en juillet 2018 porte ses fruits. “Pour l’instant, nous sommes dans l’attente d’une déci- sion judiciaire” indiquent Jean- Paul Cairey-Remonnay, Chris-

tian Cupillard et Rémi Boillot, les représentants de ce groupe- ment qui compte six personnes. Ces habitants du village espè- rent obtenir de la part de la C.C.V.M. qu’elle remette au prin- temps deux bennes à déchets verts à Grand’Combe-Chateleu. Elles ont été enlevées il y a deux ans à la demande de la com- mune, suite à des incivilités qu’elle n’a “pas les moyens de prévenir” apprenait-on dans un

courrier d’avril 2018 de la C.C.V.M. Depuis, le groupement est tou- jours mobilisé pour tenter d’in-

à Morteau, à Villers-le-Lac, aux Fins, et plus récemment à Mon- tlebon et aux Gras. “Les gens laissent leurs déchets verts sur

fléchir la position de la collectivité. Il est sou- tenu dans sa démarche par près de 300 per- sonnes qui ont signé une pétition pour

leur terrain quand ils le peuvent, ils vont les mettre à Montlebon ou aux Gras quand c’est possible, d’autres font encore des dépôts sau-

“Un risque d'infiltration de jus de gazon.”

demander le rétablissement de ce service de collecte de proxi- mité saisonnier comme il existe

vages en forêt” observe Christian Cupillard, qui précise que 334 rotations ont été enregistrées lors de la saison 2017 aux bennes de Grand’Combe-Cha- teleu, preuve de leur utilité. Pour l’instant, les échanges répé- tés entre la communauté et com- munes du Val de Morteau, la mairie de Grand’Combe-Cha- teleu et le groupement citoyen n’ont pas abouti. “Nous ne contes- tons pas les incivilités (N.D.L.R. : des gravats et des déchets métal- liques ont été déposés dans les bennes). C’est précisément pour cela que nous faisons des pro- positions pour sécuriser le site de collecte” indique Rémi Boillot. Parmi les suggestions faites par le groupement, il y avait celle de déplacer le point de collecte aux Douffrans, pour l’aménager

Des particuliers déposent des déchets verts en lisière du bois, ce qui est interdit.

Il est possible que la perspective des élections municipales de mars s’accompagne d’une issue favorable à ce dossier. Il semble qu’une solution soit à l’étude. Selon nos informations, on ne parlerait plus de bennes mais d’un matériel de broyage des déchets verts qui serait déplacé périodiquement à Grand’Combe- Chateleu. Nous avons tenté de joindre, en vain, le maire de la commune Jean-Pierre Frigo pour obtenir davantage de détails. n T.C.

livre 1 000 litres de fioul, on reverse 25 centimes à l’associa- tion Solidarité Fioul. Avec le montant récolté, on redistribue des bons de 300 euros aux Restos du cœur, les “bons-fioul”. On lance notre campagne d’hiver au mois de novembre, on fait des appels à cotisation, donc chaque membre déclare les volumes de fioul qu’il a vendu, on collecte les fonds avec la station et après on les distribue aux Restos du Cœur de Besançon qui sélec- tionne les bénéfi- ciaires.” Ces derniers, sont répartis dans tout le dépar- tement du Doubs. La distribution de Solidarité Fioul début à l’arrivée de l’hiver, et au rythme de 25 centimes par mètre cube, les montants sont importants. “Il y a 60 familles bénéficiaires” et l’opé- ration “leur permet d’avoir un à deux mois de chauffage, puisque 300 euros, ça représente à peu près 300 litres de fioul” estime Guillaume Rognon. Le fioul domestique, tout comme les produits pétroliers, s’est heurté à une taxation énergé- tique qui a quasiment triplé depuis 2013. À cela s’ajoute le fait que l’énergie pour le loge- ment représente une dépense sur le site de l’ancienne station d’épuration. “L’endroit est clos. Il pourrait être placé sous vidéo- surveillance comme la C.C.V.M. vient de le faire à Montlebon” indique le groupement. Cette solution a été écartée par la com’com, pointant du doigt un danger pour l’environnement avec “un risque d'infiltration de jus de gazon.” Ce refus n’a pas entamé la détermination du groupement qui a proposé “d’ins- taller les bennes à proximité des ateliers municipaux, comme c’est le cas à Morteau.”

Le groupe- ment “déchets verts à Grand’Combe -Chateleu” a proposé que les bennes soient instal- lées sur le site de l’ancienne station d’épu- ration.

Solidarité Fioul, un circuit solidaire qui réchauffe les cœurs Morteau

En bref…

l Maîche Cette année encore, un concours de dessin a été orga- nisé au sein des écoles primaires de Maîche pour élire le dessin de la carte de vœux 2020. 14 classes ont ainsi pris part à ce projet. 300 dessins ont été remis en mairie. Un dessin a été sélec- tionné par classe et celui d’Os- car, élève en classe de CM1 à l’école Louis Pasteur, qui a rem- porté ce concours. La population maîchoise a pu découvrir ce dessin lors de la cérémonie des vœux le 10 janvier. À cette occa- sion, les enfants lauréats de chaque classe et le grand vain- queur de ce concours ont reçu des lots.

“Aujourd’hui on n’a plus le droit ni d’avoir faim, ni d’avoir froid” comme le dit l’adage. Cette urgence face au froid, l’association Solidarité Fioul l’a bien saisie et mène une véritable action solidaire pour permettre de venir en aide aux plus démunis.

importante et difficilement contournable, en 2018, elle s’éle- vait à 9 % du budget de consom- mation des ménages (source : S.D.E.S.). La nécessité vitale de se chauf- fer demande aujourd’hui des efforts financiers impossibles à réaliser pour certains foyers. Cette difficulté, Guillaume Rognon en a bien conscience :

S olidarité Fioul fonc- tionne en partenariat avec les Restaurants du cœur, elle compte huit membres, c’est-à-dire huit dis-

aux Restos du Cœur. Guillaume Rognon qui s’occupe de l’asso- ciation avec sa société de dis- tribution Cyprien Rognon à Morteau explique : “Quand on

tributeurs de fioul de la région. Le principe est simple et s’ap- plique comme une taxe sur la distribution qui sera reversée sous la forme de “bons-fioul”

“On a une station-service à Morteau où on vend du fioul à la pompe et on voit bien que certains clients viennent s’acheter des petits bidons de 5 litres tous les jours ou

La taxation sur le fioul a quasiment triplé depuis 2013

d’autres qui viennent récupérer des palettes chez Carrefour Mar- ket pour se chauffer. Dès le début on a dit oui, c’est une façon de communiquer plus positivement sur le fioul et surtout ça permet d’aider nos clients.” Des situa- tions d’urgence donc, que Soli- darité Fioul cherche à enrayer. Les premières livraisons soli- daires ont débuté cette année le 16 décembre, et se dérouleront tout l’hiver. Implanté depuis cinq bonnes années dans la région, ce réseau de solidarité sensibilise et se mobilise contre les inégalités d’accès au fioul et compte bien perdurer dans les années à venir. n S.F.

l Racontotte Le numéro 113 de la revue La Racontotte est sorti. Au pro- gramme notamment un dossier sur la magie des tourbières, ainsi qu’une étude sur l’âne et un aspect de la guerre scolaire en 1900. En vente 6 euros chez votre marchand de journaux.

Pour les soutenir sur Facebook : Association Solidarité Fioul

L’équipe des Restos du cœur, avec au centre Guillaume Rognon qui s’occupe de l’association, à sa gauche Philippe Lassout, président de l’association.

Made with FlippingBook Publishing Software