Journal C'est à Dire 259 - Novembre 2019

V A L D E M O R T E A U

Une formation pour lutter contre la radicalisation Sécurité Comment repérer les signes de radicalisation ? Une information à destination des personnels scolaires du Haut-Doubs était organisée par la sous-préfecture et le ministère de l’Intérieur début novembre.

“S i un enfant de quatre ans vous dit : sale mécréant ou je vais te kalach, alors oui, cela doit être signalé. Ce n’est pas l’enfant que nous suivrons, mais sa famille et son environnement.” Ce conseil, parmi tant d’autres, a été délivré

mercredi 6 novembre par deux membres de l’unité de coordi- nation de lutte anti-terroriste du ministère de l’Intérieur (U.C.L.A.T.) à l’ensemble du per- sonnel éducatif du Haut-Doubs. Fermée au public, cette réunion d’information s’est déroulée à la salle des Capucins à Pontar- lier, à la demande du sous-préfet

de Pontarlier. Elle a réuni des directeurs d’école, des principaux de collèges et des proviseurs, des professeurs, des travailleurs sociaux, des infirmièr(e)s sco- laires “d’un secteur allant de Mouthe à Maîche” indique Jean Amalzan, sous-préfet de Pon- tarlier. “La menace terroriste est toujours aussi forte… alors que les signalements diminuent sans cesse depuis 2014, s’inquiète Marion Roth, chef du pôle de la sécurité intérieure du Doubs. Pourtant, les attentats en France ont causé la mort de 252 per- sonnes depuis 2014. 60 attentats ont été déjoués pour 13 réussis depuis cette même date. Nous avons besoin de partir en recon- quête car lamenace reste inchan- gée et endogène.” Si le Haut- Doubs “n’est pas une poche de Le procureur de la République Étienne Manteaux aux personnels scolaires : “Ce n’est pas de la délation.” ciations auront carte blanche et chacune sera responsable de son stand. La commune nous suit à 100 % et gérera notamment la logistique, la sécurité et la partie sanitaire” se félicite Jean-Pierre Sauge. Ce marché gourmand sera bien sûr complété par des stands de boissons (vins, cham- pagne, café…). Les critères de qualité seront de la partie puisque les saucisses en dégus- tation et en vente seront des produits certifiés label rouge. “Le concours du label rouge sera d’ailleurs organisé lors de ce même week-end.” Côté animations, les organisa- teurs souhaitent là encoremettre l’accent sur la convivialité. On devrait assister à un festival

donné les clés. Présent à cette matinée d’infor- mation, le procureur de la Répu- blique ÉtienneManteaux a tenu à rassurer les personnels édu- catifs frileux à l’idée de “dénon- cer” des mineurs : “J’ai entendu des professeurs parler de déla- tion. Ce n’est pas de la délation car ce mot rappelle les plus som- bres pages de notre histoire.Nous cherchons à être alimentés d’in- formations cars vous êtes dans la protection des mineurs” ras- sure-t-il. À écouter le personnel éducatif, peu de professeurs ou de conseil- lers pédagogiques d’éducation ont déjà été confrontés à des enfants en voie de radicalisation. Ce qui ne doit pas les empêcher d’ouvrir un peu plus leurs yeux et leurs oreilles. D’autres for- mations de ce type seront orga- nisées. n E.Ch. locaux et régionaux de musique le samedi et le dimanche sur une scène qui sera aménagée place de l’Hôtel de Ville. Nous aurons la salle des fêtes en cas de repli nécessaire” précise le coordina- teur. Une brocante organisée par les commerçants, ainsi qu’un vide-

radicalisation” explique la spé- cialiste du sujet, il faut donc relever le niveau d’alerte. Chef de l’établissement privé “Immaculée Conception” au Rus- sey,WilliamGoguey a apprécié les différentes interventions : “Des éléments qui peuvent paraî- tre superflus doivent nous alerter. Cette réunion nous rappelle que nous ne sommes pas à l’abri… même dans le Haut-Doubs” dit- il. Même remarque de la part de cette professeur d’un collège du Haut-Doubs et cette A.T.S.E.M. d’une école primaire. “On nous a donné la marche à suivre pour repérer et le com- muniquer” ajoute une autre pro- fessionnelle. Là était la princi- pale problématique de la formation : à partir de quand faut-il effectuer un signale- ment ? Quels signes témoignent d’une radicalisation ? Qui contacter ? La préfecture a d’animations de rue (chanteurs, déambulation, fanfares, saltim- banques…) avec également la présence d’unmarché du terroir professionnel ainsi que des démonstrations de cuisine par les étoilés Michelin régionaux. Autre ingrédient indispensable à une fête réussie : le commerce.

L’information sur les signes de radicalisation a réuni près de 200 personnes du monde éducatif, à la salle des Capucins de Pontarlier. Au premier plan : le sous-préfet.

La saucisse va faire son grand retour festif ! Morteau

Après plusieurs années de disette, la saucisse de Morteau va retrouver une fête digne de ce nom dès l’année prochaine. Une vingtaine d’associations planchent déjà sur ce “Festi’Val de la Morteau” qui tournera autour d’un “village gourmand”.

T out est parti d’une dis- cussion entre amis. “On est connu presque dans le monde entier grâce à ce fleuron de la gastronomie fran- çaise et on serait incapable de faire une manifestation autour de ce produit ?” Fort de ce constat, le Mortuacien Jean- Pierre Sauge et une poignée de copains ont décidé de relancer le concept d’une grande fête autour de la saucisse de Mor- teau. Ces Mortuaciens motivés à l’idée de recréer un événement digne de ce nomont donc enclen- ché une dynamique autour de l’idée de “relancer une kermesse

greniers préparé par les vétérans du foot viendront compléter le programme des fes- tivités. Et cerise sur le gâteau (ou cheville sur la saucisse) : les

Les organisateurs ont réussi à convaincre les commerçants de Morteau de la perti- nence de greffer à ce week-end de fête la traditionnelle brade-

populaire, festive et familiale. En résumé, revenir aux vraies bases d’une fête de la saucisse, mais remise au goût du jour” résume M. Sauge. De fil en aiguille, les bonnes intentions se sont rapidement muées en actes, avec plusieurs réunions qui ont déjà mobilisé une vingtaine d’associations locales ainsi que laVille de Mor- teau, partie prenante à ce futur événement dont les dates sont désormais connues : elle aura lieu le week-end des 12 et 13 sep- tembre 2020. “Nous espérons également mobiliser au-delà de Morteau et en faire un événement

qui concerne tout le Val de Mor- teau” invite Jean-Pierre Sauge, membre du Lions club, la struc- ture qui devrait fédérer l’orga- nisation de ce futur rendez-vous festif. “Le principe de base est de remettre les associations au cœur de l’événement” ajoute-t- il. Le Festi’Val de la Morteau, c’est le nom choisi, sera organisée au cœur de la ville, place de laMai- rie, autour d’un village gour- mand. “Chaque stand proposera une recette différente de saucisse de Morteau : traditionnels sau- cisse-röstis, tarte à la saucisse, burger de saucisse, etc. Les asso-

La braderie sera déplacée ce week-end du 12 septembre.

rie d’automne. “La braderie sera organisée jusque dans les com- merces de la rue Pasteur afin d’impliquer tout le monde. Les rues du centre-ville seront dédiées pendant tout le week-end à la déambulation” prévoient les organisateurs. Lamusique ne sera pas en reste. “Nous voulons instaurer un esprit festivalier avec des groupes

confréries (longtemps en som- meil) feront leur grand retour le dimanche matin ! Afin de peaufiner un programme déjà alléchant, les associations se réunissent une fois par mois. La Belle de Morteau devrait retrouver un événement à la hauteur de sa notoriété. Enfin ! n J.-F.H.

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