Journal C'est à Dire 259 - Novembre 2019
R E T O U R S U R I N F O
Maîche : un transformateur électrique métamorphosé
ÉDITORIAL
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Pansement L’idée dangereuse qu’il faille dés- ormais casser pour obtenir gain de cause entre progressivement dans la tête des contestataires. Un an après son démarrage sur les ronds- points, le mouvement des gilets jaunes a pris une impasse. Il est aujourd’hui dévoyé par la violence de ses branches rapportées.Tout cela doit être stoppé. Non pas qu’il faille réclamer des manifestants qu’ils ravalent leur rancœur ni qu’ils renoncent à leurs idéaux de départ, mais ils doivent se démarquer clai- rement des gauchistes et autres anarchistes qui ne poursuivent qu’un idéal, celui de faire tomber la Répu- blique et l’idée même de cohésion nationale. Si lemouvement des gilets jaunes n’est plus que l’ombre de lui- même, reste un problème : les innombrables fake news relayées notamment sur les réseaux sociaux continuent à instiller comme un poi- son lent l’idée que l’État continue à ignorer les questions du pouvoir d’achat alors même qu’en un an, ce dernier a en moyenne augmenté de plus de 3 % grâce aux 17 milliards d’euros lâchés à cet effet. Il y a une part non négligeable de gilets jaunes qui restent pourtant campés sur leur impression de départ, oubliant parfois de faire des calculs qui leur permet- trait de moduler quelque peu leur jugement. Les efforts de l’État ont aussi été ruinés par de malheureux épisodes, sans doute grossis par la loupemédiatique, comme ces écarts de telle ou telle autorité, souvenons- nous seulement des homards du “malheureux” De Rugy. Il n’en reste pas moins que malgré ces coups de pouce au pouvoir d’achat, malgré la suppression annoncée de la taxe d’habitation, malgré les promesses d’équité liées à la réforme des retraites, ce sentiment d’inégalité paraît inextinguible. Les Français sentent et savent en effet qu’il est devenu de plus en plus difficile dans ce pays de progresser socialement. Il reste hélas toute une frange de population qui, malgré les milliards débloqués, demeure persuadée qu’elle n’aura jamais l’opportunité dans une vie de franchir certains paliers et de progresser. Plus que le manque de pouvoir d’achat, c’est le manque d’espérance qui ronge la société et alimente la colère. Dans ce contexte, les milliards n’appa- raissent hélas que comme un simple pansement qui ne fait que masquer la plaie, sans la guérir. n Jean-François Hauser
S uite à une convention entre la mairie de Maîche et E.N.E.D.I.S., le groupe Oxy’Jeunes s’est attelé pendant deux jours à la décoration de ce transformateur situé rue du Bel- védère. La réalisation de la fresque à coups de bombes de peinture était supervisée par Jérôme Trom- bella, graffeur, graphiste et tatoueur de Cernay-l’Église. Zoé est aux anges : “C’est génial, une vraie découverte.” Elsa confiait : “Je ne l’avais jamais fait et j’adore l’odeur de la peinture.” Une douzaine de jeunes de 11 à 17 ans se sont relayés dans cette nouvelle expérience pendant toute la journée. Véronique Salvi, adjointe en charge du social qui suivait ce projet pour la mairie était ravie :
Le chalet de compostage des Charrières inauguré
let de compostage. Quels déchets se compostent ? Les déchets organiques de cuisine : épluchures de légumes, restes de repas, marc de café, boîtes d’œuf en carton, etc. “Ne pas mettre de viande, poisson, litière d’animaux, sacs même dits com- postables” précise le syndicat. Le chalet est accessible aux Mor- tuaciens qui souhaitent réduire leurs déchets et pas uniquement à ceux des Charrières. Pour y accéder, il suffit de contacter Mélanie Petitjean de Préval au 06 35 15 08 49. Concernant l’en- tretien à long terme de ce chalet, plusieurs référents veilleront à la qualité des dépôts, brasseront le composteur, ajouteront du broyat… pour garantir la qualité du compost produit. Les habi- tants de Morteau pourront venir récupérer le compost lorsqu’il sera mûr, pour enrichir la terre de leurs plantes. Environ 30 % de nos ordures ménagères sont compostables. Sans solution de compostage, ces déchets sont incinérés à Pontarlier, au lieu d’être transformés en compost. n
L e 2 novembre, les habitants du quartier des Charrières à Morteau, les élus locaux et le syndicat de traitement des déchets Préval à l’initiative de ce projet ont inauguré ensemble ce premier chalet de compostage collectif installé dans le secteur de Morteau. “Cette nouvelle ins- tallation permettra de composter entre 2 et 5 tonnes de biodéchets
par an” se félicite Préval. “Com- ment composter lorsque l’on ne peut pas installer de composteur chez soi ? Pour répondre au besoin de ces habitants de Mor- teau, nous avons installé ce cha- let.” À l’occasion de cette inau- guration, une quarantaine de foyers s’est vue remettre un “bio- seau”, pour apporter leurs déchets de cuisine jusqu’au cha-
“Grâce à la subvention d’E.N.E.D.I.S., nous auto-finançons cette réalisation qui améliore le cadre de vie des Maîchois.” n Jérôme Trombella explique le maniement des bombes de peinture.
Le chalet a été inauguré le 2 novembre en présence notamment des élus locaux (photo D.R.).
La fresque achevée.
Parc naturel régional : l’enquête publique est bouclée
L’ enquête publique préala- ble à la création du Parc naturel régional du Doubs Horloger, dont on a plusieurs fois parlé dans nos colonnes, s’est achevée le 21 novembre. À l’issue de cette enquête, la commission d’enquête rendra son rapport et ses conclusions motivées d’ici la fin de l’année. Le Conseil régio- nal de Bourgogne-Franche- Comté adressera ensuite, début 2020, le projet de charte au Département du Doubs, aux 95 communes (ainsi qu’aux établis- sements publics de coopération intercommunale) situées dans le périmètre de ce futur Parc qui disposeront d’un délai de quatre mois pour approuver la charte. “À l’issue de ce délai, le projet de charte approuvé par le Conseil régional et accompagné des accords des collectivités territo- riales, sera transmis par le préfet de Région au ministre chargé de l’Environnement. Après l’avis final, s’il est positif, le projet de charte sera adopté et le classement du Parc prononcé par décret du Pre- mier ministre pour une durée de
15 ans renouvelable” explique Yannick Nancy, le directeur du Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays Horloger. 2020 pourrait donc voir aboutir enfin cette démarche lancée en 2011. C’est une délibération du Conseil régio- nal de Franche-Comté datant du 16 décembre 2011 qui avait engagé la procédure de création du Parc naturel régional du Doubs Horloger. Ce Parc régional serait le 55ème sur le plan national. En France, 54 Parcs naturels régio- naux ont déjà été créés depuis 1967, couvrant ainsi 15 % du ter- ritoire national. “La richesse des Parcs réside dans la transversalité de leurs missions, qu’ils réalisent dans une large concertation avec les partenaires locaux sur des sujets aussi divers que le respect des patrimoines naturels, culturels et paysagers, la défense de la biodiversité, la lutte contre l’ar- tificialisation des sols, le déve- loppement de modèles écono- miques et agricoles innovants, l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des habitants” développe Yannick Nancy. n
édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80
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