Journal C'est à Dire 257 - Septembre 2019

D O S S I E R

Patrick Laithier devrait rempiler Les Gras Maire des Gras depuis 2014, Patrick Laithier devrait briguer un second mandat. Il se donne encore deux mois pour boucler une liste.

I l convient encore d’em- ployer le conditionnel car “il y a 90 % de chance pour que j’y aille” dit-il. Une chose est sûre : l’envie est là. Après un premier mandat de découverte du fauteuil de maire (il avait déjà fait deux mandats de conseiller sous Jean-Paul Bul- liard), le Rosillard semble bien disposé à rempiler. “Dans un premier mandat de maire, il y a forcément une phase de décou- verte, de mise en route et d’adap- tation. On n’est pas forcément immédiatement à l’aise avec la fonction. Et peu à peu on apprend. Si j’ai l’envie de faire un deuxième mandat, c’est aussi parce que nous avons encore des projets à mener et que je souhai-

lourds.” Un exemple : le projet de rénovation d’une route com- munale bordant le ruisseauThe- verot. “Pour réaliser un simple petit enrochement, il nous faut passer par l’agence de la biodi-

terais les voir se concrétiser” observe Patrick Laithier. Pour n’en citer que quelques-uns, on peut évoquer la réouverture du Rosi’bar ou encore la rénovation du bâtiment de La Poste que la

mairie souhaiterait voir transformé en loge- ments. Au cours de ce premier mandat finissant,

versité, par la D.D.T. et un tas d’autres services. C’est très compliqué, et parfois décourageant” reconnaît le maire.

“J’ai déjà de bons contacts.”

Patrick Lai- thier briguera sans doute lui aussi un second man- dat aux Gras (photo archive Càd).

Malgré ces tracas du quotidien, Patrick Laithier est motivé. “J’es- père bien avoir bouclé une liste d’ici la fin dumois de novembre.” Pour cela, il devra trouver 7 hommes et 7 femmes pour l’en- tourer. “Une majorité de l’équipe ne devrait pas repartir. Mais je suis confiant, j’ai déjà de bons contacts pour du renouvellement,

Patrick Laithier aura également pris conscience des difficultés que rencontrent les communes rurales dans un contexte où ces collectivités ont été assez mal- menées ces dernières années, avec “de plus en plus de missions qui nous échappent au profit de l’intercommunalité et des tracas administratifs de plus en plus

de Jean-Paul Bulliard, cette fois, il partirait avec un réel enthou- siasme. “On se pique au jeu” reconnaît-il, tout en précisant

notamment des jeunes.” Si en 2014, Patrick Laithier y était allé un peu par défaut, car per- sonne ne voulait prendre la suite

que “c’est une chose de se pré- senter, c’en est une autre d’être élu…” n J.-F.H.

Encore peu de candidatures déclarées en terre saugette Saugeais À six mois du scrutin, l’incertitude ou la réflexion prédomine encore dans la plupart des communes de l’ancien canton de Montbenoît. Tour des popotes municipales.

baldi, maire depuis deux man- dats. Plus encore que les multiples sollicitations des citoyens, c’est souvent le poids des charges administratives, la complexité des formalités pour remplir un dossier et le temps consacré à gérer la collectivité qui décou- ragent les maires des petites communes. “La fonction est chro- nophage. On passe un temps fou à décrypter les mails et chaque projet doit répondre à d’innom- brables normes.” Kafkaïen. Les autres élus saugets jouent stratégiquement ou pas la carte de la réflexion. À La Chaux-de- Gilley, Gilles Bolle-Reddat sou- à Bugny où Jocelyne Joliot hésite encore. “Je n’ai pas encore pris de décision” , note l’élue qui pré- side aussi la communauté de communes de Montbenoît. Jean-Claude Maire élu en cours demandat àHauterive-la-Fresse n’est toujours pas fixé sur son avenir. “Rien n’est encore décidé” , observe ce maire qui tient aussi à ménager le suspense. À La Longeville où la campagne pour- rait être épique,Adrien Pellegrini préfère patienter avant d’offi- cialiser (ou pas) sa candidature. “Je le ferai en janvier ou février.” Patience aussi du côté de Mont- benoît avec GillesMagnin-Feysot qui se concentre d’abord sur les travaux en cours. “Je tiens à fina- liser les promesses de campagne liées à la requalification de toute la traversée du village. On est en pleine réception des travaux. On a beaucoup œuvré dans la voirie et les économies d’énergie : éclairage public aux leds, enfouis- sement, renouvellement des réseaux… On est aussi engagé haite procéder d’une décision collective. “J’ai besoin d’en dis- cuter avec l’équipe.” Même son de cloche

envie de repartir sans pour autant vouloir en dire davantage aujourd’hui dumoins. Une seule élue, Colette Jacquet de Mai- sons-du-Bois-Lièvremont confirme qu’elle sera de nouveau candidate. “Pour l’instant, je repars avec la volonté de pour- suivre ce qui est engagé. Il s’agit d’un choix personnel et je n’ai pas encore sollicité d’autres per- sonnes” dit-elle. Les maires qui ont décidé de ne pas se représenter sont aussi plus bavards. Les choses sont claires à Montflovin où Claude Pourchet, 74 ans, laisse sa place après 31 ans au poste de maire. “C’est l’âge qui conditionne ma voir de décision. J’avais déjà annoncé en mars dernier que je préparais mon dernier budget. Je retiendrai beaucoup de bons souvenirs comme celui d’être allé à la mairie de Paris pour serrer la main de Jacques Chirac. Je laisse aussi la commune avec de belles routes, y compris celles qui desservent les écarts. Seul regret : j’aurais bien voulu qu’un de nos jeunes conseillers manifeste son envie de reprendre le flambeau, ce qui n’est pas le cas, pour l’ins- tant.” Alain Girardet à Arçon ne sera pas candidat à sa propre suc- cession. “Je dois déjà m’occuper de ma santé. Nous avons fait du boulot avec un nouveau lotisse- ment, une zone artisanale, un restaurant, l’enfouissement des réseaux et le chantier de l’école en cours” estime-t-il.Autre arrêt probable à Ville-du-Pont. “Il y a beaucoup de chance que je ne reparte pas. la motivation n’y est plus et j’ai d’autres centres d’in- térêt” , explique Jacques De Gri- décision. Je suis un peu dégoûté de tout ce qui nous arrive. On perd de plus en plus de moyens et de pou-

C e sentiment d’indéci- sion générale observé sur le Saugeais s’ex- plique par le profil d’un territoire très rural composé avant tout de communes de moins de 1 000 habitants où per- dure encore le scrutin majori- taire, plurinominal à deux tours. Les candidats se présentent sur une liste, mais les électeurs ont toujours la liberté de modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans

que le vote soit nul. Les listes incomplètes et les candidatures individuelles sont autorisées. D’où le choix stratégique ou l’ha- bitude de ne pas dévoiler ses cartes trop tôt, surtout si l’élec- tion s’annonce mouvementée avec des oppositions tranchées. Une seule commune, Gilley, est concernée par un scrutin pro- portionnel de liste à deux tours avec prime majoritaire. Après 34 ans aux commandes, Gilbert Marguet a déjà annoncé son

Le poids des charges administratives.

Le maire de Montbenoît, Gilles Magnin-Feysot reste concentré sur les chantiers en cours.

n’écarte pas de repartir, ce sera sous certaines conditions. “C’est très prenant. J’ai la chance de travailler àmi-temps. Si je conti- nue, je veux pouvoir m’appuyer sur une équipe volontaire et investie. Sinon je préfère préparer ma suite.” Réponse en janvier ou février. n F.C.

sur un projet de liaison douce entre le haut et le bas du village.” Au chapitre des regrets, le maire déplore le manque de volonté politique pour aller vers la fusion des cinq communes du Pays de Montbenoît, en charge notam- ment de la gestion de l’abbaye et de l’école intercommunale située à La Longeville. S’il

À La Longeville, Adrien Pellegrini se donne jusqu’au début de l’année 2020 pour confirmer ou pas sa candidature à un second mandat.

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