Journal C'est à Dire 256 - Septembre 2019

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Ambassadrice du zéro déchet Aurélie Morel a créé un site Internet où elle recense des produits créés par des artisans français qui promeuvent le 0 déchet. Longechaux

jean réalisé à Vorges-les-Pins par une créatrice, vendu 30 euros” expose cette mère de famille de 38 ans. Comment est-elle entrée en contact avec ces créateurs “français” qui ont tous une démarche 0 déchet ? “Par les réseaux sociaux. La plupart ont leur petite page et leur réseau. Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique finissent dans nos océans. Je propose d’être active d’un changement qu’il est nécessaire et urgent d’opérer pour notre planète et nos enfants” dit Aurélie, qui n’est pas dogmatique. “Cela ne sert à rien d’acheter par exemple une brosse à dents en bambou au motif qu’elle n’est pas plastique… car le bambou vient de l’autre bout de la planète” poursuit-elle. Tout est question de bon sens. De porte-monnaie également : si

C’ est un mode de vie qu’Aurélie, maman de 4 garçons, et son mari, ont adopté depuis une dizaine d’années. Dans leur maison dominant le plateau d’Avoudrey, l’essuie-tout en tissu coton remplace celui en papier, la brosse à dents dotée d’un manche en bois avec embout changeable remplace celle en plastique, le savon bio à l’huile de coco remplace le détachant syn- thétique et le carré en coton rem- place la lingette démaquillante. Ici, on tend vers le 0 déchet. Depuis juin, Aurélie, professeur de mathématiques au collège d’Or- champs-Vennes, a créé un site

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les produits vendus sont un plus chers que ceux fabriqués dans les pays asiatiques par des petites mains souvent mineures, ils sont à long terme ren- tables. “Prenez le cas des

Internet et de e-com- merce où elle recense des produits créés par des artisans français visant le 0 déchet. Ce n’est pas l’appât du gain qui la pousse à se lancer mais

Jusqu’aux serviettes hygiéniques lavables.

Aurélie Morel centralise pour des créateurs français sur son site Internet tous les produits pour viser le 0 déchet. Ici, des cosmé- tiques et un savon.

une prise de conscience person- nelle : “C’est par plaisir. Je me suis rendu compte que la plupart des créatrices ou créateurs étaient cha- cun dans leur petit coin et qu’ils n’avaient pas le temps de promou- voir leur produit fabriqué à lamain. Je suis rentré en contact avec eux pour leur proposer de les mettre en avant et vendre leurs produits. Cer- tains créent des objets remarquables comme le “Tote bag grunch”, un sac à main issu de la récupération de

serviettes hygiéniques, coupe Auré- lie. L’achat de serviettes hygiéniques lavables, s’il est plus cher au départ, une centaine d’euros, devient vite rentable. Les serviettes hygiéniques sont un fléau pour notre planète. Et ce ne sont pas les serviettes qu’avaient nos arrière-grands- mères. Elles sont confortables.” Les produits peuvent être acheminés à domicile ou être récupérés à Orchamps-Vennes dans le magasin “Entr’Elle & Lui”. n

Pour que l’ordi ne soit plus un élément de torture Orchamps-Vennes La Poste et l’A.D.M.R. du Doubs s’associent pour faciliter l’accès au numérique dans les zones rurales comme à Orchamps-Vennes, Maîche, Damprichard, Pierrefontaine, Sancey. Il est question de fracture numérique.

G râce au partenariat avec l’A.D.M.R. du Doubs, La Poste élar- git l’accès au numé- rique pour les seniors vivant dans des régions rurales avec la mise en place de cafés numé- riques. Afin de lutter contre la fracture numérique, des ateliers “Cafés numériques” sont orga- tissage des outils et usages numériques. Ils ont commencé à Orchamps-Vennes en juin der- nier (notre photo). Ouvert aux personnes de 60 ans et plus, chaque atelier composé de 4 séances de formation de 2 h 30, pourra accueillir jusqu’à 10 personnes. La Poste a ouvert l’accès à une démonstration sur les services numériques enmet- tant à disposition 20 tablettes Ardoiz. Spécialement conçue pour les seniors et vendue en bureaux de poste, la tablette sera fournie et prêtée tout au nisés jusqu’en décem- bre, sur tout le terri- toire du Doubs, pour accompagner les seniors dans l’appren-

long de l’atelier pour former ces populations que sont les seniors. Ce partenariat a pour objectif de faciliter l’accès au numérique pour les seniors vivant dans des régions rurales. Il s’agit de lutter contre la fracture numérique avec des ateliers gratuits et accessibles à tous : “À l’ère du numérique, où tout se dématé- à l’aise avec cet outil. C’est aussi l’occasion de rompre l’isolement social des seniors en favorisant les rencontres” , souligne Laëtitia Borges-Gerbault, en charge de l’animation des ateliers et accom- pagnante de proximité à la Fédé- ration A.D.M.R. du Doubs. Financés par le fonds de péré- quation postale territorial du Doubs à hauteur de 25 000 euros, ces cafés numé- riques garantissent un accom- pagnement humain de proximité dans les utilisations simples du quotidien à l’aide d’une tablette rialise, cette formation aide particulièrement le public senior et novice dans l’utilisa- tion des tablettes, à être

“Rompre l’isolement social.”

Un atelier à Orchamps- Vennes. D’autres arrivent à la rentrée.

comme la fonction appareil photo, l’utilisation d’Internet comme ressource d’informations, le téléchargement et l’utilisation d’applications ludiques ou admi- nistratives, accès aux moyens de communication (e-mail, Skype…). n

Les rendez-vous Pierrefontaine-Les-Varans, 1 rue de Pâvre les 6, 13, 20, 27 septembre de 10 heures à 12 heures À Maîche, 4 rue de la Batheuse, les 23 et 30 septembre, 7 et 14 (10 heures à 12 heures). À Damprichard, 9 rue de l’Industrie, les 23 et 30 septembre, 7 et 14 octobre (14 heures à 16 heures). Inscription au 03 81 56 22 44 ou à l’adresse lborgesgerbault@fede25.admr.org