Journal C'est à Dire 256 - Septembre 2019

D O S S I E R

SE LOGER DANS LE HAUT-DOUBS, COMBIEN ÇA COÛTE ?

La Maison de Béa 2 Grande rue - MORTEAU

Fidèle à sa réputation, le Val de Morteau - et plus généralement la bande proche de la Suisse - reste une des zones de la région où louer un appartement ou une maison coûte le plus cher. La tension locative s’est toutefois légèrement détendue l’an dernier, mais les prix au mètre carré n’ont pas dégringolé. Comme toujours, ceux qui ne possèdent pas de salaires libellés en francs suisses ont plus de facilités à se loger dans la deuxième couronne, à proximité de Valdahon par exemple. Des mesures sont prises notamment pour développer le logement social à Morteau. Tour d’horizon avec les professionnels.

Immobilier

Les propriétaires du Haut-Doubs ont-ils mangé leur pain blanc ? D’après la dernière étude de l’Observatoire de l’immobilier, louer un logement à Morteau coûte toujours aussi cher mais il devient plus facile d’en trouver un ! La vacance locative repartie à la hausse va-t-elle faire baisser les prix ? Les moins bien entretenus sont littéralement boudés.

L e taux de logements vacants sur un terri- toire est un des indica- teurs de l’adéquation entre l’offre et la demande et permet d’évaluer les tensions existantes sur le marché immo- bilier. Plus le taux de vacance est faible, plus la tension est forte. Il est généralement admis qu’un taux oscillant entre 3,5 % et 5 % permet d’assurer la flui- dité nécessaire sur le marché locatif pour la mobilité résiden- tielle. Pour la première fois depuis de nombreuses années, un revire- ment s’amorce avec une (légère) hausse de la vacance locative dans les secteurs duVal de Mor-

teau et plus généralement de la bande frontière hormis la zone de Saint-Hippolyte. Il sem- ble se confirmer dans le temps d’après l’Observatoire de l’im- mobilier piloté par l’A.D.I.L. du Doubs en lien avec la Direction

indique l’A.D.I.L. du Doubs. Les prix demeurent toutefois élevés avec une moyenne de 8,20 euros dum 2 à la location juste derrière Les Rousses, Belfort, Pontarlier et Besançon où le m 2 vaut 10 euros à la location. Comptez en moyenne

Se loger à Morteau (en location) coûte en moyenne 8,20 euros du m 2 .

ancien. Le taux de vacance loca- tive a marqué un “pic” pendant l’été 2018, alimenté par la mobi- lité des locataires vers des sec- teurs moins chers (Valdahon), mais plus éloignés de la frontière avec la Suisse. Dans un contexte économique fragilisé, la mise sur le marché d’un certain nom- bre de programmes neufs au centre-ville de Pontarlier est venue concurrencer le parc exis- tant. En revanche, une tension se fait ressentir sur le logement social (lire par ailleurs) qui est

la demande de logements sociaux (qui correspond au ratio entre le nombre de demandes et le nombre d’attributions) au 1 er janvier 2018, est de 3 pour la zone frontalière contre 2,1 à l’échelle du département.Aussi, quand elle existe, la vacance dans le parc locatif social concerne essentiellement des biens de type F4. Ce segment représente 35,7 % des logements du parc H.L.M. dans le secteur frontalier. n E.Ch.

le parent pauvre duHaut-Doubs Horloger. La situation du parc locatif social du secteur frontalier tranche avec celle du reste du départe- ment. En effet, dans ce secteur, l’offre en logements sociaux, trop faible au regard des besoins, a du mal à satisfaire une demande qui ne faiblit pas et qui reste alimentée par les prix élevés du parc privé. Rappelons que le parc H.L.M. ne représente que 20,3 % du parc locatif fron- talier. Le taux de pression de

régionale de l’envi- ronnement et du loge- ment (D.R.E.A.L.). En effet, le taux moyen de la vacance locative (tous types de parcs

700 euros pour unT3 et 500 euros pour un T1. Comment expliquer ce tassement de la

“Ils se rabattent sur Valdahon.”

demande ? Selon les profession- nels de l’immobilier, il est le résultat de plusieurs facteurs : incertitude économique, dégra- dation du travail frontalier, niveau élevé des loyers,mauvais état des logements dans le parc

confondus) dans la zone fron- talière est passé de 3,8 % en décembre 2016 à 4 % en 2017 et fin 2018. “Le marché locatif privé de la zone frontalière se révèle moins tendu depuis quelques années”

Made with FlippingBook flipbook maker