Journal C'est à Dire 256 - Septembre 2019

R E T O U R S U R I N F O

Coup de balai à la M.F.R. des Fins

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Rentrée En cette rentrée, les grands de ce monde ont tenté de s’entendre à l’occasion d’un G7 il faut le dire ron- dement mené par le président Macron sur le dénouement de la crise au Moyen-Orient, la taxation des géants du numérique ou encore l’urgence écologique enAmazonie. Plus près de nous, ce sont d’autres préoccupations plus terre à terre qui occupent les esprits français en cette rentrée : évolution du système de retraite, réformes dans l’Éduca- tion nationale et risques de voir à tout moment se rallumer la mèche de la contestation sociale avec, déjà, certains leaders des gilets jaunes agitant les réseaux sociaux, prêts à en découdre, sans doute plus mus par un réflexe pavlovien de la contes- tation quemunis d’arguments solides pour nourrir le débat et faire avancer le pays. Ces mêmes gilets jaunes semblent être désormais pour le pouvoir en place la principale force d’opposition, tant les partis clas- siques sont devenus inaudibles : ni le P.-S., ni Les Républicains ne sont capables d’apporter des contre-pro- positions concrètes et crédibles. Sur le plan plus local cette fois, la rentrée s’annonce politique, avec en ligne de mire, dans à peine six mois, les élections municipales. Là encore, on pourrait assister à l’échelle locale à ce que le président Macron avait réussi à provoquer sur le plan national : le dynamitage puis la dispersion des clivages clas- siques gauche-droite dont il est vrai les citoyens semblent avoir soupé. La méthode L.R.E.M. tente de s’ins- tiller partout dans le territoire. On le voit à Besançon et plus près de nous à Pontarlier, où pour la pre- mière fois depuis vingt ans le maire divers droite se trouvera confronté à une vraie concurrence en la per- sonne du jeune macroniste Pierre Simon. Et même dans les plus petites communes comme Villers- le-Lac où là aussi, La République En Marche aligne un candidat pour tenter de bouleverser le jeu politique traditionnel. La différence que le parti présidentiel ne mesure peut- être pas, c’est que dans les com- munes, et d’autant dans les plus petites, c’est avant tout la person- nalité du maire qui compte avant sa couleur politique. L’étiquette En Marche ne sera sans doute pas, de facto, un gage de victoire et ce, quel que soit le succès de son fondateur sur le plan national. n Jean-François Hauser E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Acollaboré à ce numéro : Ph. Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2019 Crédits photos : C’est à dire, B. Bade, B.R.C.I.E., D.R.A.C., Fanélia, Mairie de Villers-le-Lac,Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

S uite à l’article que nous avons consacré à la situa- tion conflictuelle qui secouait la M.F.R. des Fins au début de l’été, ménage a été fait par la fédération des M.F.R. qui a peu goûté les accusations avan- cées par la présidente Muriel Voi- nesson. Elle et le trésorier provi- soire Jean-Pierre Besançon ont tout bonnement été remerciés fin juin, exclus du conseil d’adminis- tration par l’ancienne équipe de la M.F.R., soutenue par la fédé- ration régionale. “L’équipe est au désespoir car tout leur travail a été nié” se désole la présidente débarquée Muriel Voinesson. “Pour une fois que le conseil d’ad- ministration avait des vrais pro- fessionnels : un chef d’entreprise,

une secrétaire de direction, un juriste en droit social, un comp- table, des travailleurs sociaux… qui étaient appréciés par les moni- teurs, c’est désolant” ajoute-t- elle, estimant que “la rentrée risque d’être compliquée avec sans doute des arrêts-maladie ou des démis- sions” prédit-elle. L’équipe mise sur la touche prépare la prochaine assemblée générale avec une équipe de moniteurs et des nou- veaux parents d’élèves bien déci- dés à “reprendre leur place légi- time.” Voilà desmois que laMaison familiale et rurale des Fins est gan- grenée par une guerre interne entre ancienne et nouvelle équipe diri- geante. La rentrée étant là, la M.F.R. des Fins joue en cemoment son avenir. n

Élections municipales 2020 :

du mouvement à Maîche

S erge Louis et Denis Simo- nin préparent une liste pour les prochaines élec- tions qui désigneront également les futurs conseillers commu- nautaires. Serge Louis, conseiller municipal de la minorité déplore “un manque de transparence et une préparation insuffisante des dossiers. ” Dans la ligne de mire se trouve bien sûr le nouveau groupe scolaire (voir notre article en page 33). Mais il regrette éga- lement des décisions prises au niveau de la Communauté de communes : “Le dossier de la gestion de l’eau a été précipité.” Tous deux vont donc travailler à la constitution d’une liste. “Il faut 27 conseillers et respecter la parité, ce ne sera pas facile” , poursuit-il. “Notre liste est ouverte à toutes les tendances et à toutes les opinions dès lors qu’elles sont constructives.” “Cette élection revêt une impor- tance capitale car pour la pre- mière fois en mars prochain les conseillers communautaires

Denis Simonin et Serge Louis, futurs adver- saires de Régis Ligier ?

seront élus au suffrage universel en même temps que les conseil- lers communaux” , ajoute Serge Louis. Denis Simonin complète : “Les compétences de la Com- munauté de Communes sont de plus en plus étendues au détri- ment des communes.” En effet, les E.P.C.I. (Établissements Publics de Coopération Intercom- munale) comme la Communauté de Communes du Pays de Maîche ont vocation à traiter de

domaines nombreux : environ- nement, culture, jeunesse, loisirs, action sociale, amélioration et attractivité du territoire, urbanisme et vie scolaire. Denis Simonin constate que “dans nos territoires, les impôts sont élevés et le coût des services augmente.” Serge Louis conclut : “Notre objectif est de gérer en bons pères de famille et nous n’excluons pas de remet- tre en cause certaines décisions prises si c’est encore possible.” n

Un contrat de territoire pour le Pays de Maîche La présidente et des membres du conseil d’administration dénonçant les dysfonctionnements de la M.F.R. ont été débarqués.

L a signature de ce contrat de territoire a eu lieu à l’A.D.A.P.E.I. de Maîche le 18 juillet dernier entre Éric Houlley, vice-président de la Région en charge des territoires et Denis Leroux, président du Pays Hor- loger. Devant les responsables politiques de la Région, du Dépar- tement et locaux, Régis Ligier, maire de Maîche et Bruno Ubbiali, directeur à l’A.D.A.P.E.I. ont pré- senté le projet. Une subvention sera accordée au nouveau groupe scolaire dans le cadre de la réno- vation énergétique des bâtiments, des modes de chauffage renou- velables et la construction de haute qualité énergétique. Éric Houlley a insisté sur “l’attache- ment de la Région à l’équilibre

des territoires et au poids de la ruralité en Franche-Comté. Nous avons déjà signé 35 contrats de ce type” , ajoute-t-il Christine Bou- quin, présidente du Département a confirmé le vif intérêt que sus- cite chez les élus ce projet de groupe scolaire favorisant l’in- clusion. “La solidarité, c’est l’A.D.N. du Département et nous travaillons en pleine complémen- tarité avec la Région. Il faut mon- trer qu’on est capable de monter des projets qui correspondent aux attentes de nos territoires” , ajoute-t-elle. Elle a conclu en pro- posant à Éric Houlley au-delà des clivages politiques de faire ensemble de ce projet de groupe scolaire inclusif un référentiel national. n

Denis Leroux, Éric

Houlley et Christine Bouquin.

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