Journal C'est à Dire 256 - Septembre 2019

V A L D E M O R T E A U

La station d’épuration devrait accueillir les eaux usées des Brenets Villers-le-Lac Ce projet transfrontalier, en cours d’étude, éviterait à la commune suisse de réinvestir lourdement dans une nouvelle station d’épuration pour remplacer l’ancienne, vétuste.

leur demande auprès de la France lancée en septem- bre 2017. Une canalisation sous le Doubs serait suffisante pour conduire les effluents des 1 000 Brenassiers. “Le canton de Neu- châtel nous a dit que ce raccor- dement vers la France était fai- sable. Nous n’avons pas tout à

tal” poursuit l’édile de Villers. La station deVillers-le-Lac créée en 1983 (au niveau de la route menant à Chaillexon) possède la capacité d’accueillir des effluents supplémentaires et les traiter. Elle doit toutefois remet- tre aux normes quelques équi- pements comme la nécessité de

C’ est du bon sens, “un signe fort des intérêts que nous avons en commun” évoque Dominique Mollier, maire de Villers-le-Lac. Avec la commu- nauté de communes du Val de Morteau compétente enmatière d’assainissement, les autorités françaises ont répondu positi- vement à la demande des Bre- nets, en Suisse voisine, pour se raccorder à la station d’épura- tion de Villers-le-Lac afin de traiter les eaux usées de ses habitants. Une étude menée par un cabinet privé est en cours. Le raccordement, s’il devait se faire, est envisagé pour 2025. Tout cela ne se fera pas sans contrepartie : les Suisses paie- ront les travaux, reste à savoir dans quelle proportion. “Nous avons tous à y gagner : eux d’un point de vue financier, et nous d’un point de vue environnemen-

couvrir ses bassins. Celle des Brenets mise en fonction en 1967 est à bout de souffle. Il n’est pas rare lors de périodes d’orage que cette dernière ne fasse plus son travail si bien

fait les mêmes normes. L’étude va nous dire ce qu’il faudra aménager pour respecter les normes suisses. Nous avons fait un gros tra- vail sur le séparatif des eaux de pluie et des

La question des normes suisses et françaises à peaufiner.

que des eaux usées non traitées se retrouvent dans le ruisseau de la Rançonnière (au niveau des Pargots). C’est peu ragoû- tant. Les Suisses ne démentent pas les problèmes. Les autorités communales des Brenets avaient projeté dans un premier temps une connexion à la station d’épuration du Locle, mais le coût faramineux des travaux a vite refroidi les ardeurs. D’où

eaux usées. Que l’on puisse se raccorder est aussi un enjeu pour la qualité de l’eau” évoque le conseiller communal des Brenets Philippe Rouault. Suisses comme Français pour- ront s’appuyer sur une expé- rience qui fonctionne déjà : le partage de la station d’épuration du Saut du Doubs créée en 2001. Un bel exemple de coopération transfrontalière. n E.Ch.

La station d’épuration de Villers-le-Lac (ici en arrière-plan du bateau) a les capacités pour accueillir les eaux usées des Suisses.

Libérer la parole des enfants de parents séparés Morteau Un groupe d’expression sera prochainement mis en place à Morteau à destination des enfants âgés de 6 à 11 ans dont les parents sont séparés ou divorcés. L’objectif est de permettre à ces enfants d’exprimer leurs sentiments en dehors d’un contexte familial parfois difficile. Les inscriptions sont ouvertes.

En bref…

l Maîche La Ville de Maîche organise son traditionnel Forum des associations. La 11 ème édition a lieu le dimanche 8 septembre de 10 heures à 17 heures à la Salle des fêtes, rue Saint- Michel. Une vingtaine d’asso- ciations partenaires tiendront des stands d’information sur lesquels il sera possible de s’inscrire pour l’année 2019- 2020. Le tissu associatif maî- chois est riche d’environ 70 associations. La journée sera rythmée par des démonstra- tions qui auront lieu sur le site du Stade du Jay, situé à proxi- mité immédiate de la salle des fêtes. Les visiteurs du Forum desAssociations pourront par- ticiper à un jeu-concours. Chaque stand cachera un mot “concours” qui permettra de remplir la grille de mots croisés et d’être sélectionnés pour rem- porter des lots qui seront remis en fin de journée. Entrée gra- tuite, buvette et petite restau- ration. l Charquemont La petite chapelle Saint-Roch de Charquemont n’avait pas connu une telle affluence depuis longtemps. La messe célébrée le 16 août a attiré plus de 80 fidèles. Ils ont pu à cette occasion y découvrir l’ensemble des rénovations. Ardent défenseur du patri- moine de sa commune, le maire Roland Martin était pré- sent à cet événement.

U n enfant ne dit pas systématiquement ce qu’il ressent quand ses parents se sépa- rent. Libérer sa parole peut l’ai- der justement à mieux appré- hender cet événement qui bouleverse la cellule familiale. C’est précisément l’objectif du groupe d’expression qui seramis

veront à la M.J.C. pour six séances d’échange de deux heures, sans les parents. “C’est très ludique. En fonction de ce que l’on travaille, les enfants peuvent dire leurs émotions à travers des photos, des couleurs, des jeux… et confier ce qu’ils ont sur le cœur suite à la sépa- ration de leurs parents. On crée

en place à Morteau du 6 novembre au 10 décembre à l’ini- tiative du Conseil départemental et de Puzzle, un service de médiation familiale

le contexte pour qu’ils se sentent à l’aise.” Tout ce qui est dit dans le groupe, reste dans le groupe. Les encadrants accueil-

“Un retour positif sur

l’enfant et sur la communication familiale.”

situé à Montbéliard. “Cette cel- lule d’écoute existe depuis 2010, mais c’est la première fois qu’elle est mise en place à Morteau” soulignent Cécile Lintz, média- trice familiale du Puzzle, et Lau- renceAndré, infirmière du centre médico-social de Maîche. “L’in- térêt de ce groupe d’expression est de permettre aux enfants dont les parents divorcent de s’exprimer, de déposer quelque chose de lourd qu’ils portent en eux, et qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls à vivre une telle situation” ajoutent- elles. Le groupe qui sera organisé à Morteau accueillera huit enfants âgés de 6 à 11 ans. Ils se retrou-

lent les confidences des enfants. “Souvent, dans un divorce, ils se taisent pour protéger leurs parents. Notre rôle n’est pas de leur donner des conseils, mais de les aider à trouver les outils pour rendre la situation plus confortable pour eux. L’enjeu est qu’ils retrouvent la confiance et leur place d’enfant.” Par expérience, Cécile Lintz et Laurence André savent que ce n’est pas parce qu’un divorce ou une séparation se passe bien qu’il n’y a pas de souffrance chez l’enfant. Cet échange d’expé- rience au sein du groupe permet de dédramatiser une situation douloureuse, sans minimiser le ressenti des enfants.

Cécile Lintz et Laurence André estiment que ce n’est parce qu’une séparation se passe bien qu’il n’y a pas de souffrance chez l’enfant.

groupe d’expression sera orga- nisé pendant l’année. n T.C.

déjà ouvertes pour cette pre- mière session à Morteau. En fonction des retours, un autre

En fin de session, “nous avons beaucoup de retours positifs de la part des papas et des mamans que l’on convie à la dernière séance. C’est un retour positif sur l’enfant et sur la communi- cation familiale” observent Lau- rence André et Cécile Lintz. Les inscriptions sont d’ores et

Renseignements : Laurence André : 03 81 64 06 57 Cécile Lintz : 03 81 98 17 61 mail : groupeexpression@doubs.fr

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