Journal C'est à Dire 256 - Septembre 2019

V A L D E M O R T E A U

dans la nature, l’équilibre grâce à ses doigts. Ce jour-là, nous l’avons rencontré au-dessus du hameau des Che- L’empileur de cailloux et son art éphémère Morteau Ce Mortuacien réalise des performances avec des pierres remises dans leur état naturel l’œuvre une fois photo- graphiée. Son but : ne pas laisser de traces. technique, artistique. “Il faut trouver le point d’accroche : une fois que l’on entend le clic, c’est bon, ça tient” vulgarise-t-il. Sur

R endus populaires durant la sécheresse 2018, les “cairns”, ou amas artificiel de pierres pour marquer un endroit spécifique, sont apparus au grand jour dans le lit du Doubs au niveau d’Entreroches alors à sec. Pour “L’Empileur de cailloux mortuacien”, ce souvenir n’est

le papier, cela paraît simple. Dans la réalité, c’est plus complexe. Son autre spot préféré est la cascade des Chau- dières aux Gras : “C’est

zières aux Fins sur une butte dominant le Val de Morteau. “Je recherche toujours l’en- droit où il y aura de la bonne lumière pour

“Je recherche la lumière pour la belle photo.”

pas celui qui résume sa passion : “Mon but à moi est de ne pas laisser de trace dans la nature” dit-il.À 27 ans, ce jeune homme qui souhaite rester anonyme est devenu un expert dans “l’empi- lage de cailloux”. Il a participé cet été à un grand rassemble- ment dans la baie de Morlaix avec d’autres passionnés fran- çais. Son inspiration, il la trouve

prendre la photo” dit l’artiste. Les pierres se trouvent facile- ment. Il les saisit une à une dans ses mains et ressent leurs carac- téristiques pour tenter de les positionner correctement. C’est

un passe-temps créatif que je pratique depuis mai 2017. J’ai commencé à regarder quelques vidéos puis je me suis lancé” raconte l’artiste qui ne gagne rien de ces créations, sinon une forme d’accomplissement. Dès qu’il a réussi à empiler - parfois une dizaine de pierres -, “l’em- pileur” immortalise le moment puis partage l’image sur les réseaux sociaux notamment pour valoriser cette région qu’il aime. Parfois, les passants s’ar- rêtent : ils contemplent ou s’in- terrogent. C’est du land’art. n E.Ch. Une séance d’une heure au- dessus du Val de Morteau pour faire naître cette compo- sition. L’artiste est de dos. Il préfère demeurer anonyme. I l y a belle lurette que les douaniers français ne vivent plus à la douane du Gardot à Montlebon. Les douaniers suisses ont aban- donné leur poste seulement le 1 er janvier 2015. Désaffecté, le bâtiment français de 71 m² environ (hors garage) édifié en 1965, d’une contenance de 614 m 2 avait été racheté par la commune de Montlebon en 2004 sous la mandature d’Al- bert Rognon dans l’objectif d’y implanter un chalet d’accueil pour le ski. Il a servi essentiel- lement de stockage depuis. La désaffecté, racheté en 2004 par Montlebon puis par la communauté de com- munes, est vendu à un habi- tant du village.

Une création en juillet au pied du Saut du Doubs (photo L’empileur mortuacien).

Montlebon L’ancienne douane du Gardot vendue 50 000 euros Le poste-frontière français

Cyclisme Un arrière-goût de Tour de France Le Tour du Doubs cycliste est la seule course professionnelle de la région. L’occasion d’approcher de près les coureurs au départ de Morteau.

À Morteau, dimanche 15 septembre, les cou- reurs cyclistes profes- sionnels et leurs bus investis- sent le centre-ville. Course qui prépare les championnats du Monde ou les dernières course de l’année, le Tour du Doubs est promis à un costaud. Les cuisses des cyclistes pro- fessionnels imbibées d’huile

chauffante vont affronter les 189 km du Tour du Doubs, la

club de Morteau-Montbenoît et le Vélo-club de Pontarlier.

seule épreuve inscrite au calendrier de l’Union Cycliste Internationale (U.C.I.) du département depuis 21 éditions. À la baguette de cet événe- ment comptant pour la

L’épreuve rassemblera 120 coureurs représen- tant une dizaine de nations dont les meil- leures équipes françaises comme AG2R-La Mon- diale, Cofidis, F.D.J.-Grou-

Départ fictif au champ de foire.

pama,Wanty-Group Gobert. Les équipes seront présentées à la salle des fêtes de Morteau à 10 h 45. Le départ fictif est pro- grammé à 11 h 45 sur le parking du Champ de Foire à Morteau pour un départ réel aux Fins (lieu-dit les Usines). Les cyclistes prendront la direc- tion de La Chenalotte, Char- quemont, descendront à Laval- le-Prieuré, remonteront à Vennes, puis le col du Tounet et celui de La Chaux pour bas- culer vers Arc-sous-Cicon, Ran- techaux, la vallée de la Loue via Lavans-Vuillafans et une remontée vers Septfontaine. Sur le plateau, direction Chaf- fois, un passage par Pontarlier pour prendre la direction d’Oye- et-Pallet avant le juge de paix : la montée du Larmont. Après la descente, l’arrivée sera jugée à Pontarlier après 16 h 15 rue de la République. n

Coupe de France, Jean-Louis Perrin accompagné par le Vélo-

La douane du Gardot (au fond de l’image à droite), désaf- fectée, vendue 50 000 euros à un habitant de Montlebon.

réalisation à proximité du bâtiment 4 saisons du Gardot rend caduc cet

leurs été soulevée lors du conseil communautaire de mars der- nier par un élu de la commu- nauté de communes. Le prési- dent Binétruy avait alors émis deux réponses : “Soit le proprié- taire rénovera le lieu pour de l’habitation, soit pour y installer une vente des produits de la ferme.” À noter qu’il n’est pas possible pour son propriétaire d’étendre la construction au- delà du bâti existant car les ter- rains sont situés en zone agri- cole. L’ex-douane est promise à une nouvelle vie… n E.Ch.

bâtiment à 48 000 euros, avec une marge de négociation de 10 %. L’acquéreur est un habi- tant de Montlebon qui réside à proximité. Il remporte l’achat avec son offre à 50 000 euros, les frais en sus. Ce dernier n’a pas souhaité apparaître car la signature devant notaire devait se réaliser à l’heure où nous bouclions ces lignes. Le nouvel acquéreur a un projet pour ce lieu situé à près de 1 100 mètres d’altitude, idéalement placé à proximité de la Suisse et du Gardot. La question du devenir de cet espace avait d’ail-

Un projet de reconversion.

objectif, d’où la cession de ce bâtiment par la communauté de communes du Val de Mor- teau qui avait racheté le bâti- ment. Deux riverains se sont portés candidats à cette acquisition, et ont fait une offre, l’une à 40 000 euros et l’autre à 50 000 euros. L’avis du service des Domaines, en date du 21 janvier 2019, a estimé ce

Thibaut Pinot (Groupama-F.D.J.) avait participé en 2017 au Tour du Doubs. Son équipe l’a mis remplaçant sur la liste des engagés. Sera-t-il au départ à Morteau ? (photo B. Bade).

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