Journal C'est à Dire 255 - Juin 2019

V A L D E M O R T E A U

La start-up au milieu des sapins Villers-le-Lac Tous trois originaires du Haut-Doubs, Romain Vermot, Noémie Nicod et Benjamin Chatelain viennent de lancer Moneway, une néo-banque proposant carte de débit et compte courant, le tout piloté depuis une application mobile. La start-up a déjà créé une douzaine d’emplois.

U ne start-up avec son open space où s’affai- rent de jeunes sala- riés à l’allure juvénile devant un écran d’ordinateur, un coin détente doté de gros poufs design … Bienvenue au siège de Moneway. Nous ne sommes pas au cœur de Paris ni dans quelque autre capitale européenne, mais sur les hau- teurs deVillers-le-Lac, aumilieu des sapins, au rez-de-chaussée d’une maison d’apparence quel- conque où bouillonnent depuis plusieurs mois les idées et où s’enchaînent les innovations

fin d’études qu’il passe enAngle- terre. C’est là qu’il découvre qu’existent d’autres systèmes bancaires que ceux proposés en France, offrant par exemple l’ins- tantanéité du solde ou encore le partage et le suivi des dépenses. Revenu en France, il convainc rapidement Benjamin Chatelain de le suivre dans son projet. Les deux compères s’associent rapi- dement à Noémie Nicod pour fonder la sociétéMoneway début 2018. Commence alors pour les trois associés un long marathon à la recherche de partenaires finan- ciers et des premiers salariés qui les aideront à réaliser leur projet de créer ce nouveau service

technologiques. C’est là que l’en- trepriseMoneway a choisi d’éta- blir son Q.G. Moneway est une néo-banque (banque digitale) créée par trois jeunes entrepreneurs de 23 ans qui se sont connus sur les bancs du lycée de Morteau. Après des études en informatique pour les deux garçons originaires de Vil- lers-le-Lac et en école de com- merce pour leur troisième asso- ciée, Noémie Nicod, originaire de La Longeville, l’idée de créer un nouveau système bancaire germe dans la tête de Romain Vermot au cours d’un séjour de

De gauche à droite, Romain Vermot, Noémie Nicod et Benjamin Chatelain, les fondateurs de Moneway.

a donc lancé officiellement son applicationMoneway (téléchar- geable gratuitement sur Plays- tore ouAppstore). Le principe ? “C’est une carte de paiement asso- ciée à une appli qui permet, dans l’instantanéité, de réaliser des

surances pour élargir les offres de l’outil Moneway. En attendant, pour continuer à convaincre jeunes développeurs et communicants fraîchement diplômés de venir travailler au siège de cette start-up à la mon- tagne, ils multiplient les inno- vations. “Nous proposons à nos collaborateurs de travailler à 50 % en télétravail et pour ceux qui viennent s’installer ici, nous leur payons la moitié de leur loyer.” Moneway, c’est de l’inno- vation technologique,mais aussi sociale. Les méthodes des start- up des villes, adaptées à la cam- pagne. À découvrir sur www.moneway.com n J.-F.H.

banque européenne.” “Nous ne sommes pas attirés par l’argent ni par la reconnaissance, juste par l’innovation. Nous voulons simplement emmener notre entre- prise le plus loin possible” résu- ment les fondateurs deMoneway qui ont déjà en tête les évolutions futures de leur application. Des offres premium destinées aux étrangers en séjour en France, aux parents pour gérer le compte de leurs enfants ou encore aux entreprises pour suivre les dépenses de leurs salariés en déplacement sont déjà dans les tuyaux. Les trois associés pré- voient également de nouer des partenariats avec les grandes banques et les compagnies d’as-

de paiement. Dix-huit mois plus tard, ils ont réussi à boucler une levée de fonds de plus d’1 million d’euros pour financer leur développement et les

transactions, des paie- ments, d’analyser ses dépenses. L’outil a été accrédité par les auto- rités bancaires fran- çaises” ajoute Noémie Nicod.

“Devenir la première néo-banque européenne.”

Depuis son lancement mi-juin, l’appli Moneway enregistre une centaine de nouveaux utilisa- teurs chaque jour, l’objectif des créateurs n’étant pas moins que de “devenir la première néo-

recrutements. “Nous sommes désormais 13 collaborateurs. Nous devrions être 25 d’ici la fin de l’année” avance Benjamin Chatelain. Le 12 juin, la société Moneway

Moneway s’utilise comme une carte bancaire classique.

L’étudiant mortuacien, bête de l’informatique, au tribunal Morteau Il a créé une plate-forme Internet illégale de streaming permettant de visionner 2 millions de films et séries. Il en a tiré un bénéfice d’en- viron 30 000 euros.

En bref…

l G.T.J. Dans la série Découverte des Chemins, l’I.G.N. met en vente la nouvelle carte Grandes tra- versées du Jura (G.T.J.). Réa- lisée en partenariat avec l’as- sociation Grandes traversées du Jura, cette cartemet en valeur les randonnées en pleine nature sur le Massif du Jura, le long de la frontière entre la France et la Suisse, de Montbéliard dans le Doubs, à Culoz dans l’Ain, en traversant la totalité du Parc naturel régional du Haut-Jura. Référence carte : 89 026. Prix : 8,95 euros. Bilingue anglais- français. Échelle : 1 : 105 000 (1 cm = 1,05 km). Disponible dans les points de vente habi- tuels et sur la boutique en ligne de l’I.G.N. >http://ignrando.fr/bou- tique l Banque Le 22 mai dernier, la Banque Populaire de Bourgogne- Franche-Comté a ouvert sa 41ème agence nouvelle géné- ration à Morteau. Baptisé E- Nov’Agence, l’agence nouveau concept se veut plus accueil- lante, chaleureuse et ouverte avec un design, une ergonomie et des technologies adaptés. Au 17, rue de l’Helvétie à Morteau.

L’ étudiant mortuacien de 22 ans inscrit en Master 2 informa- tique et robotique à Besançon est, de l’avis du policier qui a enquêté sur le dossier, “très doué.” Le jeune homme est soupçonné d’avoir créé une plateforme illégale de streaming : le site seriefr.eu. Fermé depuis le début de l’année à la suite de l’enquête judiciaire, le site qu’il avait créé mettait à disposition gratuite des internautes deux millions d’épisodes de séries françaises ou américaines. Games of Thrones, Les Simpsons, Brea- king Bad…, toutes les meilleures séries

du moment étaient disponibles gratui- tement. Poursuivi pour “recel de contrefaçons d’œu- vres audiovisuelles

Plainte déposée par la S.A.C.E.M.

Le procureur de la République de Besançon, ici avec des policiers dijonnais chargés de l’enquête.

été déposées par la S.A.C.E.M. Il tra- vaillait avec six contributeurs basés dans le Gard, la Côte-d’Or, l’Ille-et- Vilaine et l’Hérault. Ces contributeurs sont soupçonnés de lui avoir fourni les séries. Avait-il conscience de l’illégalité des faits ? A-t-il été dépassé par l’ampleur du succès de sa plate-forme ? Depuis sa fermeture, nombre d’internautes se plaignent sur les réseaux sociaux de ne

plus pouvoir accéder au site… Ils ne pourront plus visionner la dernière sai- son de The Walking Dead. Preuve de l’attente que le créateur avait suscité. Les auteurs dont certains étaient mineurs à l’époque des faits encourent 7 ans de prison. Présumé innocent, le Mortuacien devra répondre de ses actes le 13 novembre prochain à la barre du tribunal. En attendant, il a encore des examens (scolaires) à passer… n

gent ? Il avait développé un système qui faisait que chaque connexion lui rapportait de sommes via des régies publicitaires. Cet argent était distribué sous forme de bitcoins , une crypto-mon- naie virtuelle. Plus les vues étaient nom- breuses, plus il empochait. Il aurait ainsi récolté “30 000 euros de bénéfices pour un chiffre d’affaires de 200 000 euros” indique le procureur Étienne Manteaux. Des plaintes avaient

en bande organisée”, le jeune homme “a coopéré” indique le procureur de la République de Besançon. L’enquête a débuté en mars après que l’association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (A.L.P.A.) a alerté les enquêteurs après de nombreuses connexions à ce site qui mettaient en ligne les films sans rému- nérer les auteurs. Comment l’étudiant gagnait-il de l’ar-

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