Journal C'est à Dire 255 - Juin 2019
M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S
Le G.A.E.C. des Louiset reconnu d’utilité floristique La Chaux de Gilley
Cette exploitation en lait à comté bio tenue par Olivier et Évelyne Bolle-Reddat a remporté le 1er prix au Concours Général Agricole dans la catégorie des prairies de fauche montagnardes. Une belle image du comté.
même dû retarder de quelques jours la fauche des terrains concernés pour permettre au jury de se rendre sur place le 27 juin 2018. Bingo. 69 espèces de fleurs ont été inventoriées ce jour-là par les spécialistes qui ont aussi pris en compte la densité des insectes, les oiseaux, la présence de haies, d’arbres isolés. Deux semaines plus tard, le G.A.E.C.
agriculture assez extensive sur des terres à faible rendement agronomique. Cela n’aurait aucun sens d’utiliser du lisier, des engrais chimiques ou de l’azote sur un parcellaire trop superficiel. Le fumier est plus approprié” , explique l’agricul- teur. Le concours des prairies fleuries a été créé en 2010 à l’initiative des Parcs Nationaux et des
“C e type de récom- pense permet de transmettre une image positive de la ferme. Cela valorise nos pra- tiques et met aussi en exergue les produits de la coopérative de La Chaux-de-Gilley. Je suis assez fier de ne pas avoir dégradé en vingt ans d’installation la richesse floristique et écologique de ces prairies” , apprécie Olivier Bolle-Reddat qui a repris en 2001 la ferme familiale plantée à plus de 1 000mètres d’altitude
sur les flancs du Crêt Monniot. Son épouse Évelyne l’a rejoint en 2012 en profitant des avan- tages de la reconnaissance des G.A.E.C. entre époux. Le couple soigne un troupeau de 40 vaches laitières qui produit 270 000 litres de lait bio transformés en comté à la coop de La Chaux. Les comtés de La Chaux sont affinés par la maison Petite. Le bio chez les Bolle-Reddat, ce n’est pas seulement une ques- tion de conviction mais une réa- lité du terrain. “On pratique une
Parcs Naturels Régio- naux. Il se décline depuis 2016 sur le ter- ritoire Loue-Lison avec une organisation bipo- laire entre le Syndicat mixte Haut-Doubs
des Louisets décrochait la timbale et se voyait qualifié pour la finale à Paris organisée le 1 er mars dernier lors du Salon de l’agriculture. 17 départements
“On fauche toujours à maturité.”
Haute Loue en sa qualité d’opé- rateur Natura 2000 et la cham- bre interdépartementale d’agri- culture 25-90. Ce concours local se déroulait en 2018 sur le ter- ritoire allant du mont Pelé au Crêt Monniot. Cinq exploitations ont participé dont celle du G.A.E.C. des Loui- set. “Je n’ai pas hésité une seconde pour m’inscrire. Je savais qu’on avait les parcelles adéquates à 1 100 mètres d’al- titude. C’est toujours très fleuri. Au printemps, les gens du coin viennent, comme on dit, aux “jeannettes” cueillir les narcisses. On fauche toujours à maturité” , justifie Olivier Bolle-Reddat. L’agriculteur des Louiset a
étaient en lice dans ce concours qui entre-temps a changé de dénomination et s’intitule dés- ormais “Pratiques Agro-écolo- giques Prairies et Parcours.” Pas très romantique… Les Bolle-Reddat font le dépla- cement en famille histoire de passer quelques jours agréables dans la capitale. “J’étais très émue quand on nous a annoncé qu’on avait remporté le 1 er prix. On n’a pas toujours l’occasion de monter sur un podium au Salon de l’agriculture” , note Évelyne qui s’est déjà distinguée par le passé dans un autre concours, celui des fermes fleu- ries en activité. Son mari recon- naît que lui aussi ne s’attendait
“C’est la relation terroir-vache-fromage qui a fait la diffé- rence”, estime Olivier Bolle-Reddat associé avec son épouse Évelyne sur le G.A.E.C. des Louiset à La Chaux-de-Gilley.
pas à finir sur la plus haute marche du podium. “L’utilisation de ces prairies n’est pas destinée aux génisses mais aux vaches laitières. Je pense que cette rela- tion terroir-vache-fromage à fait la différence.” Les lauréats du concours local ont été célébrés le 23mai dernier à la mairie de La Chaux en pré-
sence notamment de la conseil- lère départementale Béatrix Loison. Le G.A.E.C. Baverel- Henriot d’Arc-sous-Cicon a pris la seconde place devant deux exploitations classées ex-æquo , Celles de Pierrick Mercet à Saint-Gorgon-Main et de Jean- Marie Comte à Aubonne. n F.C.
Le terroir du G.A.E.C. des Louiset abrite des prairies à vache riches d’une multitude de fleurs montagnardes.
La M.S.A.P. de Gilley fait ses preuves Gilley Ouverte il y a un an et demi, la maison des services au public de Gilley prouve toute son utilité. L’amplitude horaire vient de passer de 24 à 32 heures par semaine.
C’est une employée communale, Alexandra Mignard, qui accueille les usagers 32 heures par semaine.
R égulièrement menacée par la direction de La Poste de voir son bureau de poste sup- primé, la mairie de Gilley a décidé il y a deux ans de “prendre le
“La fréquentation augmente réguliè- rement, si bien que nous avons dû passer de 24 à 32 heures d’ouverture hebdo- madaire” ajoute M. Marguet. La M.S.A.P. de Gilley a reçu, hors services postaux qui représentent la grande majorité des passages, 71 usagers rien que sur le mois de mai. “Nous avons reçu beaucoup de personnes que j’ai aidées à remplir leur déclaration d’im- pôts. Des personnes de Gilley, mais aussi des communes environnantes. Nous accueillons tout le monde” observe Alexandra Mignard, l’employée com- munale qui réalise aussi bien les opé- rations postales que les formalités administratives liées à la C.A.F., Pôle Emploi, la Sécurité sociale ou encore la M.S.A., autant d’organismes avec lesquels la mairie a signé des conven- tions.Au total, avec les opérations pos- tales, laM.S.A.P. accueille une trentaine d’usagers par jour. Pour faire face à l’affluence, la M.S.A.P. de Gilley ouvre désormais deux après-midi par semaine (jeudi et vendredi) en plus des cinq mati- nées. En ce beau matin de juin, à la M.S.A.P. de Gilley, une bonne dizaine de personnes ont été accueillies par Alexandra Mignard en à peine une demi-heure. Avec le sourire, le petit plus que les usagers du Saugeais ont eu vite fait d’apprécier. n J.-F.H. et T.M.
que l’État a labellisée peu après l’ou- verture” détaille le maire. La commune a investi 140 000 euros pour acquérir le bâtiment. Un coût largement sub- ventionné, à plus de 70 %, par l’État,
Patrice Briselance directeur des services à la mairie de Gilley et Gilbert Marguet, le maire.
le Département et les fonds européens via la Région. Au volet fonctionnement, la mai- rie reçoit tous les mois une aide de 1 169 euros de La Poste ainsi qu’une enveloppe
taureau par les cornes” comme le dit Gilbert Marguet, le maire de la commune du Saugeais (1 800 habitants). “On s’est donc retroussé les manches et on a pris la res-
140 000 euros pour acquérir le bâtiment.
annuelle de 8 225 euros de l’État, grâce à la labellisationM.S.A.P. “Ce qui nous permet de couvrir quasiment le salaire de l’employée communale qui tient cette M.S.A.P.” Un an après l’ouverture, où en est-on ?
ponsabilité de créer une maison des services à l’échelle de la commune. On a profité de la construction de l’ensemble immobilier proche de la mairie pour réserver un espace de 60 m 2 dans lequel a été aménagée cette maison des services
Le mois dernier, de nombreux usagers sont venus faire des démarches liées à la déclaration d’impôts.
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