Journal C'est à Dire 255 - Juin 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

De nouveaux équipements dans l’enceinte du stade Charquemont Après des résultats au Bac 2018 moins performants que les années précédentes, notamment en E.S. et S., le lycée Edgar-Faure met en place un système pour aug- menter les performances. Réponse en juillet.

En bref…

l Provenchère Le village de Provenchère fête dimanche 7 juillet le “Pain”. L’histoire de la fête du pain remonte à 20 ans. Un prêtre originaire de Grand’Combe-Chateleu, Laurent Bretillot, avait été nommé à Pro- venchère. Ancien boulanger, il pro- posa de faire revivre le four. Il sera de nouveau en fête dimanche 7 juil- let (dès 10 heures avec la messe) avec fabrication de pains et cuisson au four à bois et démonstration. Animations, vanniers, exposition de peintures, repas de produits locaux à midi et animations musi- cales animeront la journée. Concert pop-rock pour terminer à 18 heures. l Macula Du 24 au 28 juin, journées nationales de la macula. Le dépistage, c’est simple ! Simple, rapide, indolore, le dépistage précoce est indispensable pour diagnostiquer une éventuelle maladie de la macula au plus tôt, avant que celle-ci n’entraîne des dommages visuels pouvant être graves et irréversibles. Renseigne- ments au 0 800 002 426, numéro vert gratuit. l Frambouhans Un concours de pétanque en dou- blette formée (10 euros) est orga- nisé par le Groupe Animation de Frambouhans (G.A.F.) samedi 17 août à Frambouhans (vers le terrain de foot). Inscription dès 12 h 30.

laire pour leurs cours et entraî- nements. En dehors de ces heures d’utilisation, ce lieu sera ouvert à tous. En complément et suite à “une demande forte des parents” une aire de jeux pour les plus petits sera amé- nagée. Il s’agit d’un équipement qui manque au village. Des bancs permettront aux accom- pagnants de s’asseoir conforta-

“N ous avions pro- mis de faire quelque chose pour la jeunesse de Charquemont” confie Roland Martin, maire de la commune. “Nous allons mettre en valeur le stade de football et le bâtiment tribune-vestiaire et créer de nou- veaux équipements.” La palis- sade en ciment va disparaître en grande partie et offrira une vue dégagée sur le paysage de la Combe Saint-Pierre et de la

Chapelle Saint-Roch. “Une enquête préalable a été menée auprès des associations du vil- lage afin de mener un projet au plus près des

blement et un boulo- drome verra également le jour. “Une partie du terrain sera consacrée à la création de places de parking pour les frontaliers qui prati-

“Nous avions promis de faire quelque chose pour la jeunesse.”

besoins.” Elles ont répondu avec enthou- siasme à ce projet. La pièce maîtresse sera un terrain multi-sports (football,

hand-ball, basket, badminton… ) ouvert aux associations spor- tives, aux écoles et au périsco-

quent le co-voiturage. Nous les inciterons à utiliser ces empla- cements afin de libérer les places occupées toute la journée au cen- tre du village” , ajoute Roland Martin. Les travaux démarreront à l’au- tomne prochain pour une livrai- son en principe avant l’hiver. Nul doute que ces aménage- ments fonctionneront à plein dès les premiers beaux jours en 2020. Un budget de 275 000 euros a été voté. Des subventions ont été demandées à la Région Bourgogne-Franche- Comté dans le cadre de l’amé- nagement sportif du territoire. Le Département devrait inter- venir dans le cadre du C@p 25 (Construire, Préserver et Amé- nager notre département). La Ligue de Football prendra en charge la sécurisation du terrain

Le stade multi-sports de Maîche en exemple.

principal. “Nous finissons cette année le remplacement des 500 lampadaires du village et la rénovation du stade était le der- nier projet promis pour la man- dature en cours” , précise Roland Martin. L’amélioration de la vie des habitants de Charquemont est une priorité du maire et des conseillers. Malgré la difficulté

à garder certains services publics, il est nécessaire d’offrir aux habitants un cadre de vie agréable et attrayant pour toutes les générations. Cette politique de développement rai- sonnée devrait se poursuivre en 2020 avec plusieurs chantiers et projets à l’étude. n Ph.D.

Le maire Roland Martin sur le site.

Regards croisés sur l’enseignement artistique Maîche et Charquemont Le peintre Segal et le pianiste Martial Citras, tous deux artistes et enseignants leur art sur le Plateau de Maîche, livrent leurs impressions sur leurs métiers respectifs.

M artial Citras est “pas- sionné par lamusique.” Ancien élève de adameWilly de Damprichard, il entend enseigner “les mêmes fondamentaux et les mêmes méthodes, avec lamême rigueur.” Il exerce depuis quelques années à Charquemont et à Fournet- Blancheroche en cours particu- liers.

des écoles de Beaux-Arts ou des professions artistiques. Son enseignement mène à tout, l’une de ses anciennes élèves est tatoueuse. Il fait également des interventions dans les écoles et poursuit ses cours pour des adultes amateurs. Pour Martial, “la motivation est essentielle et les élèves ne mesu-

Segal (dans son atelier à

Dampri- chard) et Martial Citras.

en reste une petite dizaine. Il déplore également le manque de courage des galeries d’art qu’il contacte sans succès pour expo- ser son travail. Il ajoute, un brin fataliste : “La peinture, c’est ma passion, je n’ai que ça dans ma vie.” Tous les deux se sont retrouvés récemment pour une soirée musique et poésie, Segal œuvrant également dans cette discipline. Un autre projet va

voir le jour le 20 septembre pro- chain à Fournet-Blancheroche. Segal lira ses poèmes accompa- gné par Martial au piano. Un troisième compère, le photo- graphe animalier ChristianGuil- laume fera une projection de ses photos. On l’aura compris, l’enseigne- ment des disciplines artistiques n’est pas une sinécure. Signe des temps, l’intérêt croissant pour les activités numériques n’aide

probablement pas Segal et Mar- tial Citras dans leur quête de nouveaux élèves. Il ne faudrait en revanche pas oublier la richesse pour un territoire que sont ces gens passionnés et tour- nés vers la transmission de leurs connaissances.Gageons que petit à petit le bouche-à-oreille les aidera à développer leurs acti- vités.Et Segal de conclure : “L’art, c’est un acte de résistance.” n Ph.D.

temps, mon activité va se déve- lopper.” Il pense même à pros- pecter une clientèle suisse. “J’y crois, j’en ai envie, les élèves sem- blent satisfaits et les gens m’en- couragent.” Segal est moins opti- miste : “C’est la galère, c’est devenu très compliqué et il y a unmanque d’intérêt pour le des- sin et la peinture, surtout chez les jeunes.” Au début des années 2000 il enseignait à une quaran- taine d’enfants, aujourd’hui il

rent pas forcément la dif- ficulté.On ne devient pas pianiste en trois mois.” Segal confirme cette dif- ficulté dans son domaine : “Le dessin est

Originaire de Bretagne, Segal fait profession de la peinture. Il inculque son art “par hasard et par nécessité” depuis 26

“L’art, c’est un acte de résistance.”

ans à Maîche, à Charquemont puis àDamprichard uniquement en cours collectifs. Segal ajoute : “Mes élèves ont envie de créer et de sortir du quotidien.” Il a déjà accompagné dans leur passion une quinzaine de jeunes vers

la colonne vertébrale de mon art et il faut travailler, travailler et encore travailler. Je ne fais pas dans le ludique, je suis là pour améliorer la technique.” Martial dit “vivre difficilement” mais reste confiant. “Avec le

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