Journal C'est à Dire 255 - Juin 2019

R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Déconnexion C’est l’été, le moment de déconnec- ter.Au sens figuré du terme d’abord, car cette période plus que toute autre est propice aux flâneries, aux sorties, aux balades, aux découvertes. Sur ce plan, nous le verrons une nouvelle fois dans ce numéro de l’été, il y a toujours de quoi faire dans le Haut- Doubs. Sous la houlette d’un office de tourisme de destination dont les antennes couvrent le territoire du Pays Horloger dans son ensemble, tout un programme d’animations a été mis sur pied pour satisfaire aussi bien la curiosité du touriste de pas- sage dans le Haut-Doubs que les appétits de découverte des habitants d’ici à qui est donné l’occasion de découvrir ou redécouvrir des parties du territoire négligées, voire oubliées. Les quelques pages de notre dossier central donnent justement l’occasion d’aller à la rencontre de quelques- uns des plus typiques villages de notre Haut-Doubs. En fin de journal, ce sont autant d’idées de sorties que nous donnons à nos lecteurs à la recherche de sorties à la fois origi- nales, authentiques et conviviales. En cette période estivale, la décon- nexion est également à prendre au sens premier du terme. Car en dix ans, depuis l’émergence des smart- phones en même temps que la mul- tiplication des chaînes d’informations et des plates-formes de vidéos à la demande, notre quotidien a été lit- téralement bouleversé dans un sens qui laisse de moins en moins de place aux rapports humains directs. Sur le plan de l’information, comme une nouvelle chasse l’autre au fil des chaînes d’info continue, on parle désormais “d’infobésité” pour qualifier l’excès de messages qui arrivent à la tête du consommateur sans qu’il ait le temps de les digérer et les assi- miler toutes. Concernant les écrans, une enquête anglaise récente mon- trait que les enfants qui passent trop de temps devant la télévision, l’or- dinateur, la console ou le portable seraient moins heureux, plus anxieux et plus déprimés que les autres. Il est désormais avéré que les hyper- connectés tendent à se replier sur eux-mêmes, à se couper du réel pour se réfugier dans lemonde virtuel, à se désintéresser de tout ce qui est extérieur aux écrans, à se désinvestir de la relation avec leurs proches. S’il est donc une période plus propice pour tempérer l’usage des écrans, c’est bien l’été. Alors bel été à tous, dans la vraie vie, près du terroir et loin des écrans ! n Jean-François Hauser

L’A.D.M.R. en quête de soutien

Pour s’informer sur le gaz radon, potentiellement dangereux

L’ assemblée générale de l’A.D.M.R. Maîche-Char- quemont s’est déroulée le 14 juin. La situation départe- mentale a été évoquée. Le réseau associatif compte 350 bénévoles actifs et 800 emplois salariés non délocalisables (dont une grande majorité de femmes). Il rend service à 7 000 clients de la naissance à la fin de vie dans le Doubs. L’année 2018 a été mauvaise et les prévisions 2019 ne sont pas meilleures. La soli- darité financière instituée entre les associations du réseau n’est plus suffisante et l’équilibre déjà précaire est rompu. Les difficultés de recrutement liées à la tension du marché du travail en zone frontalière et le manque d’at- tractivité dumétier d’aide à domi- cile (niveau des salaires, péni- bilité, déplacements) entraînent les associations dans un cercle vicieux de perte d’activité. Willy Cadet, le directeur fédéral pré- cise : “Nous sommes le

E n mars dernier, nous évo- quions l’étude menée par la communauté de com- munes de Sancey-Belleherbe sur la présence du gaz radon dans les habitations et la création par Fabien Bouton, un Mortuacien, d’une structure (radondoubsjura) pour accompagner les particuliers et les entreprises afin d’évaluer les risques dans les habitations. Ce gaz naturel incolore et inodore issu de la décomposition de l’ura- nium serait responsable de 5 à 12 % des cancers du poumon en France. La Suisse prend éga- lement ce sujet très au sérieux. Un site Internet franco-suisse entièrement dédié au radon et à la qualité de l’air intérieur a vu le jour ce mois-ci afin d’informer le grand public, de sensibiliser et de former les professionnels de la construction et d’accompagner les collectivités locales et terri- toriales dans la gestion des risques associés. “La qualité de l’air intérieur constitue un enjeu de santé publique majeur, d’autant que la recherche d’une isolation des bâtiments toujours plus per- formants risque de conduire à des atmosphères intérieures de plus en plus confinées” indique la plate-forme. La zone frontalière franco-suisse est particulièrement concernée par cette probléma-

Franck Villemain, le maire de Frambouhans, est notamment intervenu lors de cette assemblée générale.

premier opérateur d’aide à domi- cile du département avec 40 % de l’activité auprès des per- sonnes âgées. Bien souvent seuls à intervenir sur une grande partie des territoires ruraux alors que nos concurrents prospèrent en milieu urbain et en centre-bourg. Maintenir des services à la popu- lation en milieu rural est un enjeu politique majeur d’aménagement

du territoire et il n’est pas accep- table de voir nos salariés, nos bénévoles s’épuiser dans leurs tâches sans une meilleure consi- dération des institutions. Les moyens du réseau A.D.M.R. ne suffisent plus à colmater les brèches et nous attendons un soutien accru des collectivités locales dont celui du Départe- ment du Doubs.” n

Seul un dosimètre peut dire s’il y a ou non du radon chez soi et en quelle quantité.

tique. Officialisée le 4 juin “Jurad- Bat” est une boîte à outils en ligne, dédiée au radon et à la qua- lité de l’air intérieur, proposant : des informations générales et réglementaires sur l’air intérieur et le radon, des fiches pratiques et techniques pour la mise en œuvre de certains travaux, un système d’information géogra- phique, des modules de forma- tion, un outil d’auto-évaluation du bâtiment. n

Pop’Cornes Festival : en route vers une deuxième édition !

L a météo leur a joué de mauvais tours, mais le public a répondu présent. À l’arrivée, pour les organisateurs de cette première édition du

Pop’Cornes Festival au Russey, c’est un succès ! Plus de 10 000 personnes ont foulé les prés au Russey les 7, 8 et 9 juin encou- ragés par une programmation aussi ambitieuse qu’éclectique Jérémy Frérot a fait le show lors du Pop’Cornes Festival.

Renseignements sur www.jurad-bat.net

avec en têtes d’affiche, Jenifer, Jérémy Frérot, Cali, Kyo ou Luke. “Nous avons eu de très bons retours des artistes, de leur staff, et des festivaliers. Pendant trois jours, nous avons vu beaucoup de familles avec des enfants. Nous voulons conserver cet esprit” indique Léonie Ligier, chargée de communication du festival. Enthousiasmés par cette première édition, les organisa- teurs ont déjà fixé la date de la deuxième édition. “Ce sera le week-end de Pentecôte 2020, les 29, 30 et 31 mai 2020.” Si pour eux il est trop tôt pour lever le voile sur un début de pro- grammation, ils sont sûrs en revanche que le Pop’Cornes Festival se déroulera en plein air, dans les champs. Car la bonne musique est plus forte que la pluie ! “Nous avons été très bien accueillis. L’organisation du festival est parfaite. Ils ont carrément construit des loges. Pour une première édition, ils ont assuré !” notait Jérémy Frérot à la sortie de son concert. n

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