Journal C'est à Dire 251 - Février 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

Le village des vendeuses à domicile indépendantes Frambouhans Six habitantes de Frambouhans ont lancé leur activité dans des domaines aussi variés que la vente de produits bien-être, lingerie, loisirs créatifs, produits ménagers.

V is ma vie de V.D.I. Ce jour-là dans un lotis- sement de Frambou- hans, la maison de Jessica Kuenzi s’est transformée en boutique. Sur le principe des réunions Tupperware d’il y a trente ans, la jeune maman ven- deuse indépendante à domicile (V.D.I.) de lingerie organisait dans son salon, entre la chemi-

née et le canapé, une vente éphé- mère. D’ordinaire, c’est elle qui se déplace chez le client. Excep- tionnellement pour faire décou- vrir la collection 2019, elle a invité les voisines, potentielles clientes, et pour certaines ven- deuses indépendantes à domicile comme elle. À Frambouhans, six femmes ont choisi cette acti-

vité ! Dans la pièce, Delphine Cruypeninck présentait et ven- dait ses produits bien-être, Carole Pereira ses créations en loisirs créatifs. “Il n’y a pas de concurrence entre nous” dit l’une d’elles. “On habite le même lotis- sement… C’est ma voisine qui m’a donné l’envie de me lancer, confie Jessica, vendeuse de sous- vêtements Charlott’. Elle arrê- tait, alors je me suis lancée car il n’y a pas d’investissement et j’aime ce contact avec les clients.” Elles ne sont pas salariées de l’entreprise qu’elles représen- tent,mais sont des travailleuses indépendantes sous statut juri- dique d’entrepreneur individuel. Chacune est rémunérée en fonc- tion des ventes réalisées. Idem pour Marie-Laure (produits ménagers et santé) et Sophie, elles aussi vendeuses indépen- dantes. Toutes ces femmes ont peu ou prou la même histoire : elles ont eu un travail puis des enfants. Elles ont un temps délaissé leur vie professionnelle et veulent

Jessica (avec sa fille Louane au premier plan), Carole, Delphine et Marta, vendeuses à domicile indépendantes.

animatrice d’ateliers. L’assis- tante maternelle qu’elle est a voulu “renouer avec le contact des adultes, souligne-t-elle.

désormais retrouver une acti- vité, en toute liberté. “Je cher- chais une activité à concilier avec les horaires d’école” dit

ment de revenus, surtout lorsque l’on débute” dit une vendeuse. Les rémunérations dépendent de la rétribution décidée par les marques. Aurélie, cliente, repartira avec un produit bien-être. Les ven- deuses iront ensuite chez les client(e)s pour livrer le colis commandé s’il n’est pas dans leur stock. C’est ce qu’on appelle un S.A.V. sur-mesure ! Fram- bouhans a la fibre commer- ciale. n E.Ch.

Marta Lopes, ven- deuse de produits bien-être à base d’ex- traits végétaux. Ce travail demande du réseau : “C’est le bouche-à-oreille qui

J’avais vraiment besoin de sortir de l’univers de la mai- son.” Delphine a de son côté choisi cette activité parce qu’elle peut organiser son

“Pour moi, c’est un complément de revenus”

fonctionne le mieux” ajoute Carole, V.D.I. depuis novem- bre 2017 dans le domaine du loisir créatif (scrapbooking) et

planning, aussi parce qu’elle est convaincue par les produits bien- être qu’elle propose. L’argent dans tout ça ? “C’est un complé-

Carole, qui présente ici à des clientes ses travaux, organise des ateliers de loisirs créatifs pour adultes.

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