Journal C'est à Dire 251 - Février 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

École : les maires du Plateau n’apprécient pas la leçon Maîche Se dirige-t-on vers un regroupement des écoles du Plateau dans le futur groupe scolaire de Maîche ? Le préfet et l’inspection le souhaitent. Les maires montent au créneau pour défendre “leurs écoles”.

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L’ espace d’une soirée, la fracture entre “ville” et ruralité a sauté aux yeux. Venus de façon - non officielle -, le préfet du Doubs Joël Mathurin et l’ins- pecteur d’académie Jean-Marie Renault se sont invités jeudi 24 janvier à une réunion du

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conseil communautaire… pour parler éducation. Paradoxal, sachant que la communauté de communes du Pays maîchois ne possède pas cette compétence. “Je sais que vous n’avez pas cette compétence mais la création d’un groupe scolaire à Maîche aura un impact sur le territoire,

annonce le représentant de l’État. Je veux discuter avec vous de façon non conclusive car je devrai rendre un avis sur le pro- jet de dotation d’équipement des territoires ruraux (D.E.T.R.).” Comme d’une seule voix, la plu- part des maires (Les Bréseux, Indevillers, Charquemont,Mon- tandon, Bief) ont pris la parole pour rappeler qu’ils tenaient à “leur” école. Ils ne veulent pas que leurs enfants viennent dans le futur groupe scolaire de Maîche, aussi innovant soit-il. Pourtant, l’inspecteur d’acadé- mie n’a eu de cesse rappeler le bien-fondé des regroupements : “Une école à deux classes se cen- sure ! Il ne faut pas mélanger les rôles : l’école est là pour ensei- gner, pas pour animer un vil- lage… Avec un regroupement, l’allemand pourra être enseigné

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très tôt, des projets pédagogiques pourront être menés à bien.” Des arguments qui ne convainquent pas le maire de Bief : “Saint- Hippolyte a le collège le plus petit du département (115 élèves) avec des classes de 16 élèves… et la réussite est l’une des meil- leurs du département !” Gérard Mauvais (Trévillers) interroge sur les longs déplacements en bus, le maire d’Indevillers Claude Schneider rappelle que l’école fait partie de l’attractivité d’un village : “Quand quelqu’un veut s’installer dans nos petits villages, il demande s’il y a inter- net, la 3G, un périscolaire et une école” dit-il. Henri Tirole (Mon- tandon) est, lui, face à un dilemme : “J’ai un projet d’ex- tension ? Que dois-je en déduire ? Que je n’aurai pas la D.E.T.R.” Un autre élu évoque un pro- blème pragmatique : “Nous avons déjà des soucis pour trou- ver des accompagnateurs pour encadrer les enfants. Là, avec des transferts en bus, ce sera plus compliqué.” Le maire des BréseuxAlexandre Monnet, vil- lage qui possède encore une école (32 élèves), s’est montré le plus combatif. Sans doute parce que les élèves pourraient

Le conseil communautaire attentif et inquiet.

être “inclus” dans une future fusion : “Vous êtes venus à deux : j’ai l’impression que l’on nous force lamain ! On demande juste à garder nos services. Si je pousse votre raisonnement, pourquoi ce ne serait pas Maîche qui vien- drait aux Bréseux ?” Le maire de Charquemont conclut : “Vous nous avez entendus, maintenant il faut nous écouter.” Vers 22 h 15, le préfet, l’inspec- teur d’académie et les deux ins- pecteurs chargés de circonscrip- tion sont repartis… sans avoir convaincu les maires. Dans ce jeu de ping-pong entre pro- regroupement et anti, Régis Ligier (Maîche) a semblé bien embêté. Comme il l’a rappelé,

il n’est pas à l’initiative de cette réunion. “Le projet scolaire reste avant tout maîchois. J’ai le devoir de la sauvegarde du caractère rural de notre com- munauté de communes, dit le président pour montrer qu’il entend ses collègues. Nous avons calculé le nombre de classes (18) en fonction de notre nombre d’élèves.” Les travaux du futur groupe scolaire (au niveau de l’A.D.A.P.E.I.) débuteront en fin d’année pour un montant d’en- viron 9,5 millions d’euros… Regroupement ou non. n

Le préfet (2 ème à droite) et l’inspec-

teur d’académie écoutent les élus

communautaires. Ici le maire de Bief (de dos). Régis Ligier (à gauche) écoute. Le maire d’Indevillers (comme d’autres) défend son école face au préfet et à l’inspecteur d’académie.

E.Ch.

Bienvenue aux “Récrés de l’amitié” Bonnétage L’association “Les Récrés de l’amitié” de Bonnétage s’associe à la journée de la femme en organisant une journée détente le 9 mars. Et poursuit ses animations jeux et discussion.

Le jeu n’est pas la seule activité de l’association. “En complé- ment, nous proposons également des ateliers manuels pour les enfants. Le prochain qui est pro- grammé le 22 mars sera consa- cré à la confection des décora- tions de Pâques” ajoute la présidente. Par ailleurs, l’association s’as- socie chaque année à la journée consacrée aux droits des femmes, autour du 8mars. Cette

Soirées jeux ou cercles d’écoute bienveil- lante, il se passe

S e retrouver le soir en famille ou entre amis pour discuter, jouer, échanger. Le principe est loin d’être révolutionnaire, mais à l’heure des réseaux sociaux, des consoles de jeux et des smartphones, on a parfois un peu tendance à oublier les vertus de ces veillées d’antan où on prenait le temps de se poser. C’est un peu sur ce prin- cipe qu’est née il y a cinq ans à Bonnétage l’association “Les Récrés de l’amitié” à l’initiative de trois amies : Pascale Jean- nerot, Pascale Maire et Valérie Trimaille. Le principe de base, qui fonctionne toujours très bien, ce sont les soirées jeux.

“Une fois par mois, nous nous retrouvons autour de jeux de société. Certains font découvrir de nouveaux jeux à d’autres. Toutes les générations sont réu- nies autour du jeu : parents, enfants, petits-

toujours quelque chose aux Récrés de l’amitié.

année, c’est à une soi- rée détente que les femmes sont conviées le samedi 9 mars, toute la journée. “Une journée à se chouchou-

“Ce sont toujours des moments très enrichissants.”

enfants… C’est très convivial” observe la présidente Pascale Jeannerot. C’est dans une petite salle mise

cription préalable et la partici- pation est libre. “Ce sont des soirées où chacune s’exprime sans préjugés. Les participants sont de toutes origines, tous hori- zons et ce sont toujours des moments très enrichissants” note Pascale Jeannerot. n J.-F.H.

depuis l’an dernier : un cercle de femmes et d’écoute bienveil- lante organisé également une fois par mois dans la grande salle de la mairie. L’entrée y est libre et le thème différent à chaque rencontre. Le prochain cercle sera animé par la kiné- siologue Carole Gordon sur le

thème de la santé par le toucher. Ces cercles de discussion sont en général organisés un jeudi par mois. Les prochaines dates sont le 20 mars, 25 avril, 22 mai, 20 juin, 17 juillet, 22 août, 18 septembre, 24 octobre, 13 novembre et 12 décembre. À vos agendas ! C’est sans ins-

ter et à se faire du bien entre femmes avec notamment de l’art- thérapie, du soin des mains, un cercle de parole et d’écoute bien- veillant.” Il y a 24 places, hélas, déjà toutes prises d’assaut. Dernière nouveauté imaginée par “Les Récrés de l’amitié”

à disposition par la mairie de Bonnétage que se retrouve ce petit monde, une fois par mois. Les prochaines dates sont calées : le 22 mars, 26 avril, 17 mai, 28 juin, 20 septembre, 18 octobre et 22 novembre. Tou- jours des vendredis soirs.