Journal C'est à Dire 196 - Mars 2014

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Maîche Il n’y aura pas de

nouvelle station de lavage Le conseil municipal de Maîche avait été sollicité pour l’installation d’une station de lavage à l’entrée de la ville côté Damprichard. Refus una- nime des élus pour des questions de sécurité et de tranquillité.

L’ entrepreneur désireux de lavage avait jeté son dévo- lu sur une parcelle située dans le prolongement du lotis- sement du bas des routes, entre la gendarmerie et le croisement qui mène à Tré- villers. Problème : suite à l’étude d’aménagement glo- bal du secteur commandé par la mairie, il s’avère que la demande foncière des parti- culiers souhaitant bâtir ne diminue pas et donc que le d’acquérir un ter- rain pour y ins- taller sa station

lotissement est encore ame- né à grandir. “Ce projet d’extension du lotissement semble peu compatible avec l’installation d’une station de

tants de ce quartier en devenir.” Des arguments partagés par la totalité des élus, majorité com- me opposition qui ont voté ce refus à l’unanimité.

lavage” note le mai- re Joseph Parrenin qui poursuit : “Au- delà des nuisances sonores que cet équi-

Un autre souci important a motivé cette décision : la dangerosité du car- refour à la sortie de

Les accrochages y ont déjà été nombreux.

Maîche où se rejoignent les routes venant de Damprichard et Cernay-l’Église. Les accro- chages y ont déjà été nombreux et il a paru aux élus impossible de prévoir un accès à la station à cet endroit sans en augmen- ter encorea le caractère acci-

pement pourrait générer au sein d’une zone pavillonnaire, il y aura inévitablement une aug- mentation de la circulation liée à la fréquentation de ce service qui accentuera la dangerosité pour les piétons, les enfants et plus globalement les futurs habi-

En plus des possibles nuisances sonores, le carrefour a été jugé trop dangereux.

dentogène. “Le Conseil général étudie la question des aména- gements de sécurisation pos- sibles à cet endroit” précise Jose-

ph Parrenin. En tout état de cause, rien qui ne modifiera la décision quant à la station de lavage pour laquelle la mai-

rie étudie d’autres éventuelles implantations.

D.A.

Réforme

Des J.O. à Sotchi aux tatamis de Saint-Hippolyte Le seul club de combat russe de l’Est de la France se trouve à Saint- Hippolyte. Un franc succès grâce notamment à Vladimir Khoudenkikh, le fondateur russe de la discipline qui a ses habitudes ici. Il y revient bien- tôt après une mission de la plus haute importance à Sotchi ! Saint-Hippolyte

L’improbable nouveau canton de Maîche Annoncé de longue date, le redécoupage des can- tons fait grincer beaucoup de dents partout dans le département. Notamment dans le nouveau canton de Maîche qui exclut le secteur de Belleherbe mais se voit rattacher celui de… Blamont.

“Il est sans doute possible de trouver une situation plus har- monieuse.” D’ailleurs, une demande en ce sens a été dépo- sée auprès du Conseil général. L’élue actuelle qui y siège pour le canton, Christine Bouquin reprend : “Avec le secteur de Bel- leherbe, nous avons en commun le S.C.O.T., le futur parc natu- rel et ce serait cohérent, res- pectueux des bassins de vie. Ce qui l’est moins avec les Bal- cons du Lomont clairement tour- nés vers le pays de Montbéliard.” Et du côté de Blamont juste- ment qu’en pense-t-on ? “Incohérence territoriale totale” lance Claude Perrot, maire de attaché aux questions territo- riales en étant notamment enga- gé dans l’association des maires ruraux du Doubs, le constat est clair : “Cette solution est aber- rante. Notre territoire regarde vers le bas, le pays de Montbé- liard dont nous partageons aujourd’hui le schéma de cohé- rence territoriale.” Claude Per- rot en est même l’un des vice- présidents. “Nous sommes face à une construction artificielle, vouée à l’échec. Les critères ont été décidés par des technocrates dans des bureaux parisiens.” Difficile pour lui de trouver le moindre élément fédérateur dans tout cela, ce qui l’amène évidemment à demander offi- ciellement que la décision soit revue. À défaut, le futur binô- me de conseillers départemen- taux devra composer avec une zone passant par Bondeval, Abbévillers, Blamont mais aus- si Goumois, Fournet-Blanche- roche ou Bremoncourt… Quant aux habitants, à supposer qu’ils sachent où se trouve chacun de ces villages, feront-ils vraiment de ce nouveau canton leur nou- veau bassin de vie ? Blamont et président de la communauté de communes rattachée bien malgré elle au futur canton de Maîche. Pour l’élu, très

D écidé au niveau de l’État et non pas à l’échelle locale, le nou- veau découpage est souvent qualifié par ses oppo- sants de “charcutage”. Pour Charles Schelle, président de la communauté de communes entre Dessoubre et Barbèche, le rattachement de son terri- toire au secteur de Pierrefon- taine-les-Varans et Vercel est

une énigme : “Nos communes ne sont pas d’accord. C’est un manque de cohérence sachant que nous appartenons au Pays

rares. Et c’est pourtant bien au club combat de Saint-Hippo- lyte qu’il vient rendre visite en mars : “Des liens très forts exis- tent entre notre professeur, Nico- las Dumont et le maître. Ce qui explique sa présence dans le Doubs. Il viendra durant une semaine et profitera de cette période pour animer un stage chez nous le dimanche 30 mars” explique le responsable. À noter que le professeur du club, Nico- las Dumont a appris les arts martiaux ici et après plusieurs stages en Russie, en France et en Suisse, il figure aujour- d’hui parmi les cinq plus hauts gradés en Europe dans cette discipline du combat russe. D.A. Dumont, a dirigé la sécurité lors des récents Jeux Olym- piques d’hier en Russie. Dans vos agendas Le stage se déroulera le dimanche 30 mars à la salle poly- valente de Pont-de-Roide. Le matin, initiation ouverte à tous les pratiquants dʼarts martiaux et de sports de combat quel que soit le niveau (une ceinture jau- ne de judo, une ceinture verte de karaté…). Lʼaprès-midi, per- fectionnement ouvert aux licen- ciés en combat russe, forces de lʼordre ou agents de sécurité. Pour tout savoir sur la discipli- ne et le club : www. club-combat-st-hippolyte.com Vladimir Khoudenkikh (à droite), ici avec Nicolas

Horloger et non aux Portes du Haut-Doubs. Nos projets se font avec ce Pays pour lequel le Dessoubre est un vrai trait d’union.” Avis cor-

La patte des technocrates parisiens.

roboré par Joseph Parrenin qui juge cette exclusion regrettable :

C e sport de combat, créé en 2000 dans la ville de Perm, a été long- temps réservé uni- quement à l’usage des Forces Spéciales Russes. Le but du combat russe est de se forger un mental et un corps d’un tel niveau que l’engagement dans

mandos pour créer un redou- table système de combat et de self-défense, testé en situations réelles et extrêmes comme les guerres civiles” explique Pascal Perrin, l’un des responsables du club. Aujourd’hui ouvert à tous, ce sport a un slogan : “Devenez votre propre garde du corps”.

un combat de rue ne nécessitera jamais tout le potentiel acquis. Vla- dimir Khoudenkikh, le fondateur de cette dis- cipline, a fait partie

Responsable de la sécurité des J.O. à Sotchi !

La sécurité est donc au cœur de la création de cette discipline. Rien d’étonnant donc de retrouver le lieute-

pendant de longues années des commandos russes. Il est actuel- lement haut gradé dans l’armée de son pays, et entraîneur des Forces Spéciales, les Spetsnaz. “Vladimir a fusionné les meilleures techniques com-

nant-colonel Vladimir Khou- denkikh responsable de la sécu- rité à Sotchi à l’occasion des Jeux Olympiques cet hiver. Voilà qui en dit long sur la stature du personnage. Ses interven- tions sont donc d’autant plus

Claude Perrot, maire de Blamont, ne décolère pas.

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