Journal C'est à Dire 195 - Janvier 2014

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V A L D E M O R T E A U

La direction de l’hôpital dément les menaces de fermeture La directrice de l’hôpital Paul-Nappez monte au créneau pour tempérer les craintes autour d’une menace de fermeture de l’établissement que laisse entendre un récent rapport commandé par l’Agence régionale de santé. Morteau

M onique Declerc, la directrice de l’hôpital deMorteau veut ras- surer lesMortuaciens suite à la publication d’un rapport d’étape assorti de préconisations commandé par l’Agence Régionale de Santé dans le cadre de la révi- sion du Schéma régional d’organisation des soins (S.R.O.S.- S.S.R). Les conclusions du rap- port laissent entendre que l’avenir des hôpitaux locaux qui ont un service de soins de sui- te et de réadaptation (S.S.R.) d’une capacité inférieure à 30 lits est menacé. L’antenne régio- nale de la Fédération Hospita- lière de France a d’ailleurs vive- ment réagi à ces préconisations en prenant la défense des éta- blissements de proximité qui selon elle jouent un rôle essen- tiel dans le parcours de soin.

Ce rapport qui n’est qu’un docu- ment de travail, et qui n’est assor- ti d’aucune décision, contribue- rait à nourrir les inquiétudes. “L’hôpital local est toujours obli- gé de se défendre, mais il a du répondant” admet Monique Declerc. Elle estime que les craintes doivent être tempérées dans le cas de l’hôpital de Mor- teau qui dispose d’un service de soins de suite et de réadaptation de vingt lits. Un chiffre certes inférieur au seuil critique des trente lits, souligné dans le rap- port, mais qui n’est en aucun cas de nature à remettre en cause l’avenir de ce service. “Cette taille critique n’est que théorique insis- te Monique Declerc. Je rappel- le que le service de S.S.R. de

l’hôpital de Morteau qui est poly- valent, comptait 16 lits en 1997 et que sa capacité a été augmentée à 20 lits en 2008. Ce service est à taille humaine. Il a toute sa place dans le parcours de soins.”

piratoire. Les 25 % restants concernent la gériatrie” précise encore Monique Declerc. Le service de soins de suite et de réadaptation de l’hôpital de Morteau a su évoluer pour être

Le S.S.R. est une unité intermédiaire dans laquelle un patient qui a été opéré, par exemple, dans un hôpital ou une clinique va venir se réta-

le plus pertinent possible dans la prise en charge des patients, dont la majo- rité d’entre eux a entre 60 et 90 ans. L’établissement a inves-

“Les bons virages au bon moment.”

blir avant de regagner son domi- cile. “65 % des patients qui vien- nent ici sont du canton de Mor- teau. On compte environ 300 séjours par an, et la durée moyen- ne d’un séjour est de 23 jours. 75 % des séjours concernent des patients qui ont un problème orthopédique, neurologique, res-

ti dans un plateau technique ani- mé par cinq kinésithérapeutes, pour la rééducation des malades. “C’est un établissement qui a su prendre les bons virages au bon moment” répète Monique Declerc estimant que l’hôpital démontre son utilité dans le parcours de soins.

Monique Declerc et Jean-Marie Chanudet entourent l’équipe des kinés de l’hôpital : Laurence Maugain, Frédérique Moureaux, Valérie Narbonne, Sylvie Galand et Fanny Roland (diététicienne).

Recensement 465 habitants de plus à Morteau Dans le Top 10 des communes franc-comtoises qui enregistrent un gain de population entre 2006 et 2011, 5 se situent dans le Haut-Doubs. Il s’agit de Morteau, Maîche, Les Granges-Narboz, Le Russey et Valdahon.

L’ I.N.S.E.E. vient de publier les chiffres officiels de la popula- tion communale en vigueur depuis le 1 er janvier. Avec 1 173 440 habitants, la Franche-Comté se hisse au 12 ème rang des régions où la popu- lation progresse (+ 0,39) de 2006 à 2011. Dans le détail, le Doubs a une croissance légèrement supérieure à celle des autres départements francs-comtois. En 5 ans, il a gagné 13 000 habi- tants, ce qui porte sa popula-

tion à 529 103 personnes. Si l’I.N.S.E.E. observe que “toutes les villes franc-comtoises de plus de 10 000 habitants en perdent entre 2006 et 2011 à l’exception

ré par la santé plutôt bonne de l’économie suisse sur les can- tons de Vaud et de Neuchâtel. La main-d’œuvre française à laquelle les entreprises helvé-

d’Audincourt” , des villes de 5 000 à 10 000 habi- tants en gagnent. C’est le cas de Valdahon, Morteau

tiques ont recours s’établit principale- ment sur le Haut- Doubs frontalier qui

+ 13,72 % au Russey.

et Grand-Charmont qui enre- gistrent dans cette catégorie les plus fortes hausses. L’étude de l’I.N.S.E.E. confirme le dynamisme démographique de la bande frontalière, accélé-

se lotit. Ce n’est pas un hasard si dans le Top 10 des communes franc-comtoises qui enregistrent le gain de population le plus fort sur les cinq dernières années, la moitié est située dans le Haut-Doubs. Valdahon connaît une des plus fortes pro- gressions. Sa population est pas- sée de 4 728 habitants en 2006 à 5 238 en 2011, soit une haus- se de 10,79 %. À Morteau, la démographie fait un bond de 7,39 % (de 6 293 à 6 758). Le nombre d’habitants à Maîche s’est établi en 2011 à 4 380 contre 3 959 en 2006 (soit + 10,63 %). Au Russey, la popu- lation a progressé de 13,72 %, passant de 1 954 âmes en 2006 à 2 222 cinq ans plus tard. La plus forte progression concer- ne la commune des Granges- Narboz et ses 984 habitants, soit une augmentation de 49,07 %. En revanche, Pontarlier, com- me toutes les grandes agglo- mérations perd des habitants, 780 dans ce cas précis. La capi- tale du Haut-Doubs en compte 17 998. Cette baisse est à nuan- cer dans le sens où elle profi- te aux communes de sa proche périphérie.

L’I.N.S.E.E. confirme le dynamisme démographique du Haut-Doubs frontalier.

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