Journal C'est à Dire 193 - Novembre 2013

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Urgences Bientôt un hélico blanc en Franche-Comté ?

prends la crainte de certains pompiers de voir l’hélico rouge supprimé, il ne faut surtout pas être dans une logique de confron- tation.

fonctionnement et la mainte- nance de l’appareil et un peu moins d’1 million pour financer la ligne de S.M.U.R. (médecin, infirmier, brancardier, etc.). Les arbitrages du minis- tère de la Santé ne sont pas encore faits, mais j’ai toutes les raisons de croire qu’on l’obtiendra. Tout le monde doit faire un effort pour son financement, y compris la Région. Càd : On a du mal à imagi- ner où le hangar de cet héli- co sera construit à proximi- té du C.H.U. ? S.M. : Les choses ne sont pas encore arrêtées sur ce point. On peut réfléchir à des mutuali- sations avec la sécurité civile pour certains aspects mais l’hélico blanc sera stationné à proximité du C.H.U., c’est sûr. Propos recueillis par J.-F.H.

L’Agence Régionale de Santé (A.R.S.) a déposé un dossier de financement pour un hélicoptère sani- taire destiné à pallier les carences en matière d’urgences sanitaires, notamment au profit du Haut- Doubs. La directrice générale de l’A.R.S. explique pourquoi un deuxième hélico est nécessaire.

C’ est à dire : Pour- quoi vouloir un hélico sanitaire alors que la sécu- rité civile dispose déjà d’un hélicoptère ? Sylvie Mansion : Aujourd’hui, la Franche-Comté est la seule région de France à ne pas dis- poser d’hélicoptère sanitaire et on constate en Franche-Com- té tous les ans plus de 1 300 cas de carence, c’est-à-dire que

“Il faut impérativement sortir des querelles de chapelles.”

Càd : Apparem- ment, si les méde- cins-pompiers

lorsque l’on appelle le 15 et qu’il faut déclencher le S.M.U.R., il n’y a pas d’équipe disponible. Car souvent les personnels sont engagés dans des transports de longue durée, notamment d’un hôpital régional à un autre. Pen- dant que les personnels sont sur la route, ils ne sont donc pas dis- ponibles. Notre idée est que ces transferts interhospitaliers puis- sent se faire par la voie des airs. Ce nombre de transfert inter-

hospitaliers est d’environ 1 200 par an. On a chiffré également à 400 par an le nombre d’interventions sur des terrains où on besoin d’un hélicoptère et à 400 aussi le nombre de cas où la personne à secourir est à plus de 30 minutes d’un S.M.U.R. ter- restre. C’est notamment le cas de tout une partie du Haut- Doubs. Au total, cela fait 2 000 interventions dans ces trois cas de figure, alors que l’hélico de

la sécurité civile en fait moins de la moitié. J’estime donc que l’arrivée d’un hélico blanc est tout à fait souhaitable. Càd : On peut craindre que si un hélico blanc arrive, celui de la sécurité civile sera menacé ? S.M. : Il n’y a aucune crainte à avoir, on a besoin en Franche- Comté de deux machines qui sont complémentaires. Le sché- ma que l’on a préparé prend en compte l’existence de l’hélico rouge et jaune. Je sais que le ministère de l’Intérieur travaille sur le redimensionnement de sa flotte d’hélicoptères de la sécu- rité civile, mais il n’y a aucune raison que l’hélico rouge et jau- ne franc-comtois soit supprimé. Une chose est sûre : si je com-

avaient le droit d’accéder à l’hélico rouge actuel pour les secours d’urgence, ça résoudrait une partie du problème ? S.M. : Quand ils peuvent mon- ter dans l’hélico rouge, ils le font. Tout cela dépend comment l’hélico est médicalisé. Il faut impérativement sortir des que- relles de chapelles. Ce qui me préoccupe avant tout, c’est l’intérêt général. Càd : Combien coûtera cet hélico blanc aux contri- buables ? S.M. : 3 millions d’euros, dont 2 millions pour la location, le

Depuis le 18 novembre

Le service de chimiothérapie s’étend à Pontarlier Installé dans ses nouveaux locaux, le service est dimensionné pour prendre en charge 60 patients par semaine contre 20 aujourd’hui. Autant de malades qui n’iront plus à Besançon pour être traités.

Pour l’instant, la Franche-Comté ne dispose que de l’hélico rouge et jaune de la sécurité civile, basé à La Vèze.

L e 18 novembre, l’hôpital de Pontarlier ouvrira son nouveau service de chi- miothérapie. Il s’agit d’une extension de l’unité actuel- le. Elle est transférée dans de nou- veaux locaux qui accueilleront également la pharmacie dédiée à la préparation des traitements. La capacité du service va tripler, puisqu’elle passe de 20 patients par semaine pris en charge à 60. Le pôle chimiothérapie fonc- tionne en étroite collaboration avec le C.H.U. de Besançon. Dans chaque spécialité, un médecin du centre hospitalier universitaire se rendra une fois par semaine à Pontarlier pour suivre ses patients. Un modè- le qui fonctionne déjà entre le C.H.U. et d’autres hôpitaux péri- phériques comme celui de

Vesoul. Ainsi, qu’il soit traité à Besan- çon ou à Pontarlier, le patient va bénéficier de la même pri- se en charge. “Il n’y a pas de doute à avoir, ce sont les mêmes protocoles que ceux du C.H.U. qui seront appliqués. Un hôpi- tal comme le nôtre ne peut plus s’en sortir seul. Il faut tisser ce genre de liens qui tirent vers le haut la qualité de nos services” estime Olivier Volle, directeur de l’hôpital de Pontarlier. L’établissement de soins inves- tit 1 million d’euros dans ce pro- jet (dont 700 000 euros d’équipements) qu’Olivier Vol- le juge “stratégique.” Il vient compléter l’offre de soins de proximité. Des patients du Haut-

Doubs qui jusque-là devaient se rendre au C.H.U. de Besançon pour leurs séances de chimio- thérapie seront accueillis à Pon- tarlier. “Dès lors que le C.H.U. permet que les chimiothérapies, souvent lourdes, puissent être faites à l’hôpital local, c’est un confort pour les patients” estime Roger Defrasne, un des représentants des usagers et membre de la commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (C.R.U.C.) à Pontarlier. Par la même occasion, l’extension de cette unité devrait permettre de diminuer le nombre de trans- ports des malades en ambulance ou en taxi à Besançon. C’est un facteur d’économie pour l’assurance-maladie.

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“On ne peut plus s’en sortir seul.”

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L’hôpital de Pontarlier pourra prendre en charge trois fois plus de patients traités par chimiothérapie.

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