Journal C'est à Dire 191 - Octobre 2013

36

P L A T E A U D E M A Î C H E

Mobilisation contre l’habitat insalubre Ce que les pouvoirs publics appellent pudiquement le “mal logement” n’est pas un fléau urbain. Dans les villages aussi on trouve ce type d’habitat, à la limite de l’insalubrité. Alors, les collectivités veillent et interviennent en mobilisant les acteurs sociaux comme dans ce cas exemplaire à Vaucluse. Entre Dessoubre et Barbèche

En bref…

Frontaliers “Travailler en Suisse dans le domaine du bâtiment et des arts et métiers”. La Maison trans- frontalière européenne, en col- laboration avec le syndicat suis- se Unia, organise une réunion sur les métiers du bâtiment et des arts et métiers en Suisse mardi 8 octobre de 15 h à 17 h à Morteau au 29, Grande rue. Réunion animée par le syndi- cat Unia. Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette réunion : accords bilatéraux, autorisations de travail, état du marché de lʼemploi, conven- tions collectives, salaires en vigueur… Entrée libre et gra- tuite. Rens./inscriptions : 03 81 68 55 19 ou 03 81 39 93 02. Maîche La commercialisation du lotisse- ment Bas des Routes constitué de 51 parcelles, qui a débuté cet- te année, est une réussite. A ce jour, il ne reste plus que 9 par- celles. Le conseil municipal a déci- dé lʼextension de ce lotissement. Humour Petit rappel : le festival “Rire sans frontière” organisé par la M.J.C. de Villers-le-Lac se déroule sur trois jours, du 10 au 12 octobre : tremplin de lʼhumour, catch impro et nou- veau spectacle de Roland Mag- dane au menu. Réservations au 03 81 68 13 91.

“L a résorption de l’habitat indigne constitue un enjeu fort de la politique du logement pour l’ensemble du territoire départemental et consti- tue la priorité absolue assignée par le Gouvernement à l’A.N.A.H. (agence nationale pour l’amélioration de l’habitat)” explique Laurence Jannin du s’élèverait à environ 2 000. “En fonction des situations signa- lées, l’opérateur missionné par notre collectivité réalise des dia- gnostics techniques, juridiques, traite les situations, effectue, le cas échéant, des missions com- plémentaires et associe le réfé- rent social tout au long de la procédure” poursuit-elle. En l’espèce, l’opération concer- ne une petite maison indivi- duelle de la fin du XIX ème siècle de 60 m 2 avec une seule pièce, située à Vaucluse, et dans un état de grande vétusté : isola- service logement et habi- tat au Conseil général du Doubs. Département où le nombre de loge- ments indignes occupés dans le parc privé

tion quasi inexistante, fenêtres simple vitrage défectueuses, un seul point d’eau et sans eau chaude, pas de W.-C. ni de sal- le de bains, installation élec- trique dangereuse, chauffage inadapté et vétuste… “La grille d’évaluation a conclu à une insa- lubrité avérée.” Le propriétaire vit avec des res- sources modestes et héberge de

surcroît sa maman qui a des soucis de santé. “Ces deux occupants, mère et fils, ont quelques ressources financières, mais sont socialement

Un chantier technique- ment lourd.

fragiles et surtout totalement démunis quant à la planifica- tion de gros travaux à réaliser.” À la suite de l’hospitalisation de la maman et en prévision de son retour à domicile, le pôle han- dicap-dépendance du Conseil général du Doubs a réalisé une visite du logement et y a consta- té cette absence totale de confort. Le pôle a alors signalé ce cas à l’association Julienne Javel, opérateur local sur les questions d’accompagnement social des personnes en difficulté qui a entamé un dialogue avec la

L’habitation cumulait les mauvais points rendant les travaux indispensables.

famille et a diagnostiqué ses besoins en termes d’habitat. “L’enjeu ici était de d’élaborer un projet technique lourd, pour atteindre un niveau satisfaisant de décence et de confort, per- mettre le maintien à domicile de la maman le plus longtemps pos- sible, mais sans alourdir le bud- get des consommations d’énergie”

développe Laurence Jannin. Premier objectif atteint puisque ce chantier permettra à la maman de rester à la maison le plus longtemps possible dans de bonnes conditions. Le deuxiè- me objectif est d’atteindre un niveau de performance élevé pour garantir durablement un montant de charges soutenable

pour le propriétaire. Selon les conclusions de l’audit, si le pro- jet atteint comme prévu la nor- me “B.B.C.”, la consommation globale sera divisée par 5, et le retour sur investissement pour- ra être atteint en 8 ans sur ce dossier financé pour moitié par les occupants. D.A.

Made with FlippingBook flipbook maker