Journal C'est à Dire 191 - Octobre 2013

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Le Barboux Il croit (encore) à la création du Pont du Châtelot

Le Suisse Jean-Claude Schneider ne désarme pas. Il donne “10 bonnes raisons” de dévier la route des Microtechniques en créant le “Pont du Châtelot” plutôt qu’un tunnel de contournement du Locle. En France, les élus sont sceptiques .

S on but : obtenir le plus grand nombre de sou- tiens des usagers des deux côtés de la fron- tière. Le Suisse Jean-Clau- de Schneider, ingénieur des ponts et chaussées à la retrai- te, est un homme pugnace. Il croit dur comme fer que la solution aux embouteillages du Locle est dans la création du Pont de Châtelot, et ce, malgré les nombreux refus qu’il a - déjà - essuyés. C’est à dire avait - déjà - évoqué son projet. Parmi un des oppo- sants, il y avait Claude Nica- ti, le conseiller d’État Neu- châtelois… qui n’a pas été réélu. “J’en profite donc pour relancer le projet auprès d’Yvan Perrin, le nouveau conseiller d’État” explique Jean-Claude Schneider. Ce Suisse espère donc redonner de l’allant au pont au-dessus du Doubs qui relierait Le Barboux (France) au Crêt-du-Locle (Suis- se), par l’intermédiaire d’une pétition. Objectif : récolter le plus de signatures françaises et suisses.Mensurations de l’édifice :

une structure longue de 550 mètres, large de 9 mètres avec 6 piliers. Les frontaliers de Maîche gagne- raient 6 kilomètres (s’ils tra- vaillent à la zone commerciale des Eplatures de La Chaux-de- Fonds) et de l’essence en évitant Biaufond par cet axe. Les habi- tants de Villers-le-Lac gagne- raient, eux, deux kilomètres. Ceux venant de la route des Microtechniques (Les Fins) envi- ron 7 km et ceux venant de Pon- tarlier (2 km). Techniquement réalisable, ce projet l’est-il d’un point de vue environnemental et d’intégration paysagère ? Difficile de répondre sachant que “le Pont du Châ- telot” aurait l’avantage de ne pas descendre en dessous de 820 m d’altitude, soit environ 200 mètres au-dessus du Doubs. De par son orientation parallèle aux gorges du Doubs et son altitude, “il ne serait visible que depuis son envi- ronnement proche.” Côté français, on juge ce projet “utopique” comme le dit Albert Rognon, conseiller général du canton qui ne croit à la poursuite

de la route des Microtechniques (par Les Fins) pour laquelle il milite. “Elle coûterait 10 fois moins cher que le pont. Il y a une étude en cours” explique-t-il. En attendant une solution entre le choix d’un pont, tunnel ou une déviation, les bouchons du Locle et de La Chaux-de-Fonds ont de beaux jours devant eux. E.Ch.

Le pont dessiné par l’ingénieur à la retraite passerait non loin du Barboux. Ce dernier demande du soutien.

Zoom Les “10 bonnes raisons” de dévier la route des Microtechniques (selon l’ingénieur) POUR LES USAGERS : 1. Une liaison supplémentaire plus courte évitant la traversée des villes. 2. Le pont absorberait la majorité du trafic de transit vers la France, déchargeant ainsi la circula- tion au Locle et aussi en ville de La Chaux-de-Fonds. 3. Maintien de la descente du Crêt à 4 voies alors que la création du tunnel du Locle impliquerait une réduction à 2 voies, précédées de 2 giratoires, sources de bouchons. 4. Transports en commun plus performants avec des bus. La Chaux-de-Fonds-Besançon en 1 h 15 (train actuel : 2 heures) POUR LES LOCLOIS : 5. Suppression des problèmes inhérents aux chantier du tunnel (7 ans de travaux). 6. Suppression des contraintes des itinéraires de délestage très hypothétiques. 7. Permettre la réalisation de lʼaménagement de la zone du Col-des-Roches comme cela avait été prévu. Pour lʼensemble de la communauté.

8. Économie de 100 millions de C.H.F. et de 2 ans de travaux. 9. Diminution de la pollution produite par lʼensemble des travaux. 10. Attrait touristique du Pont situé en face du Châtelot. Contact : jc.schneider@bluewin.ch

Narbief-Barboux

La préfecture autorise les chasseurs à reprendre les armes Suite à une conciliation et après la démission de l’ancien président “contesté”, les chasseurs du Barboux et du Narbief peuvent depuis septembre pratiquer norma- lement leur loisir. C’en est fini de quatre années de polémique…

L a médiation a fini par payer. Stoppée par arrê- té préfectoral depuis le 2 décembre dernier, la chasse

time. “La situation n’était plus réglementaire par rapport au code de l’environnement, c’est pour cette raison que la chas-

L’ancien président Philippe Prêtre, à l’origine des critiques, a accepté de démissionner. “Aujourd’hui, il y a trois équipes, relate le nouveau président Phi- lippe Gonzales, président de l’A.C.C.A. du Barboux qui coha- bite avec les chasseurs du Nar- bief présidés par Emmanuel Rondot. Tout le monde est content de (re)chasser” dit-il. Preuve en est : déjà trois san- gliers ont été abattus depuis l’ouverture.

sur les communes du Narbief et du Barboux a repris en septembre après que cette derniè- re a levé l’interdiction.

se a été stoppée” rappelle Gilles Renaud, admi- nistrateur à la fédéra- tion des chasseurs du Doubs et membre de la

Il y a trois équipes.

À l’origine dans la contestation, des chasseurs qui ne recon- naissait plus le président (Phi- lippe Prêtre) arrivé à la tête des deux associations sans vote légi-

commission de médiation. Les réunions avec la fédération de chasse du Doubs, avec la sous- préfète de Pontarlier, ont per- mis un cessez-le-feu.

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