Journal C'est à Dire 191 - Octobre 2013

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D O S S I E R

Coopération La mobilité au cœur

des préoccupations de l’A.U.D. La modernisation de la ligne des Horlogers s’impose comme une action prioritaire de l’Agglomération Urbaine du Doubs (A.U.D.) désormais dotée d’une personnalité juridique propre en se consti- tuant en Groupement Local de Coopération Transfrontalière.

L a signature de la conven- tion cadre organisée le 6 septembre dernier au château Pertusier àMor- teau marque la naissance du pre- mier Groupement Local de Coopé- rationTransfrontalière ouG.L.C.T. en Franche-Comté et dans le can- ton de Neuchâtel. Ce changement renforce la légitimité de l’AgglomérationUrbaine duDoubs qui va pouvoir s’exprimer d’une seule voix et non plus au travers des six communes qui la com- posent : La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Les Brenets,Morteau, Vil- lers-le-Lac et Les Fins. “Avec plus de 65 000 habitants, c’est la pre- mière agglomération de l’Arc jurassien” , rappelle Annie Gene- vard, maire de Morteau. Cet espace binational se distingue aussi par sa vitalité économique en offrant plus de 37 000 emplois et en accueillant près de 7 000 frontaliers. Le développement de ce bas- sin de vie transfrontalier au relief tourmenté passe par l’amélioration des dessertes notamment en transports publics. Des actions ont déjà été

Les élus franco-suisses ont procédé le 6 septembre dernier à Morteau à la signature de la convention cadre qui porte sur les fonts baptismaux le premier Groupement Local de Coopération Transfrontalière en Franche-Comté.

engagées sur différents volets : covoiturage, formation, touris- me. Il reste encore beaucoup à faire notamment au niveau de la ligne des Horlogers qui fête- ra bientôt son centenaire. “Cet- te ligne est aujourd’hui totale- ment exsangue, digne d’un tor- tillard. Les C.F.F. estiment que son potentiel de croissance est de 500 %” , annonce Théo Hugue- nin-Élie. Cet élu chaux-de-fon- nier, représentant des communes suisses au sein de l’A.U.D. par-

Les coopérations établies entre la Franche-Comté et la Suisse sont encore assez limitées. Elles s’articulent autour des relations universitaires et des microtech- niques à travers le projet Inter- reg Minnovarc. “C’est plus dif- ficile de s’harmoniser sur le plan de la formation” , déplore la pré- sidente de Région. Un constat partagé par Annie Genevard qui regrette que les élèves en C.A.P. horloger à Morteau n’aient pas le droit d’aller en stage dans les manufactures suisses. “Aujour- d’hui, c’est impossible, cela défie le bon sens.” De quoi sceller davan- tage la distribution des rôles dans cet espace transfrontalier avec l’emploi sur Suisse et la résidence sur France. Dernière informa- tion à signaler : la sortie pour Noël du Guide du routard de l’Arc jurassien. F.C.

d’ouvrage sur cette ligne Besan- çon-La Chaux-de-Fonds qui devait fermer il y a dix ans. Il faut que nous fassions pression sur R.F.F. Rien n’est impossible. Nous terminons actuellement une étude lancée depuis plusieurs mois pour établir un diagnostic complet. En France, nous avons un outil, à savoir le contrat de projets État-Région et la ligne des Horlogers fera partie des priorités. Il n’est pas seulement question des infrastructures mais

le de “pauvres michelines, rares et contenant seu- lement 80 places assises toujours occupées.” La première agglomé- ration jurassienne béné-

aussi des rames avec ce problème récurrent de comptabilité entre les systèmes de sécurité suisses et français. Il fau- dra du temps. Les bud-

Un Guide du routard de l’Arc jurassien.

ficie du soutien du canton de Neuchâtel, du Département du Doubs et de la Région Franche- Comté. “Il va falloir secouer le cocotier, c’est-à-dire le maître

gets actuels ne sont pas à la hau- teur des enjeux” , explique Marie- Guite Dufay, la présidente du Conseil régional présente lors de cette signature.

“La ligne des Horlogers est aujourd’hui totalement exsangue, digne d’un tortillard”, estime Théo Huguenin- Élie, l’élu chaux-de-fonnier représentant les communes suisses au sein de l’agglomération urbaine du Doubs.

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