Journal C'est à Dire 189 - Juin 2013

L A P A G E D U F R O N T A L I E R

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Vers l’émergence de projets transfrontaliers Débat Le Forum Transfrontalier a présenté cinq projets à vocation transfrontalière lors de sa dernière rencontre publique organisée à Grand’Combe-Chateleu le 8 juin.

Le Forum Transfrontalier est désormais perçu par les collectivités franco-suisses et en particu- lier par la Région comme une cellule de veille capable de repérer des projets d’intérêt transfrontalier.

D ans l’assemblée, une tren- taine de personnes convaincues de l’importance qu’il y a à tisser les liens transfrontaliers sur l’Arc jurassien franco-suisse. Voilà l’idée : jeter des ponts, pas seu- lement économiques, enjambant le Doubs, dans le domaine de la culture, du social, de l’information, des institutions, de la formation. Le 8 juin, à la ferme-musée de Grand’Combe-Chateleu, le public a répondu favorablement à l’invitation du Forum Trans- frontalier pour débattre du sujet et faire le point sur cinq expé- riences d’échange à vocation

transfrontalière. Parmi celles qui se concrétisent, il y a le partenariat entre l’Institut Supérieur des Beaux- Arts de Besançon (I.S.B.A.) et l’École d’Arts Appliqués de La Chaux-de-Fonds. De son côté, la

çais d’aller vivre une expérien- ce en Suisse et inversement. Enfin, un grand projet cultu- rel transfrontalier est en pré- paration pour 2014 à Saint- Ursanne. Ces initiatives montrent qu’il y

tique forte. “T out le monde loue le transfrontalier en France. Mais il faut que cette réalité soit por- tée par une volonté politique” estime Laurent Devèze, res- ponsable de l’I.S.B.A. Une ana- lyse que nuance Jean Bourgeois, le maire de Villers-le-Lac. “On a l’impression qu’on piétine. Mais ce n’est pas vrai. Le Val de Mor- teau entre progressivement dans une logique de compréhension

sens, de par cette situation de région périphérique, nous sommes condamnés, au sens posi- tif du terme, à travailler ensemble ” note Charles Häsler, vice-président du Conseil du Locle. Si en France comme en Suis- se, chacun voit l’intérêt qu’il y a à accentuer les rapports trans- frontaliers, il manque encore pour beaucoup une volonté poli-

des problématiques suisses. À l’inverse, nous faisons parta- ger aux Suisses nos difficultés. Le coin rentre petit à petit et c’est une satisfaction” dit-il. Le chemin est encore long pour que les rapports entre la Fran- ce et la Suisse soient aussi denses sur l’Arc jurassien qu’ils le sont entre la région Rhône- Alpes et la Suisse par exemple, où dans la région de Bâle.

commune des Brenets engage une réflexion autour des questions d’aménagement de son territoire, de mobilité, d’emploi, de tourisme,

a un frémissement, en tout cas des attentes, en faveur d’échanges franco- suisses organisés et pérennes. “L’un com-

“Tout le monde loue le transfrontalier.”

en partenariat avec ses voisins français et en particulier Vil- lers-le-Lac. Sur le plan social, l’idée chemine de permettre à des travailleurs sociaux fran-

me l’autre, de part et d’autre de la frontière, nous sommes un peu au bout de chacun de nos pays. Nous sommes un peu “les oubliés” des capitales. À mon

Héliportage dans les gorges de Poëta-Raisse L’hiver dernier a laissé des traces dans les gorges qui étaient fermées au public pour des raisons de sécurité. Elles sont de nouveau accessibles depuis le 8 juin. Val-de-Travers

L’ hiver particulièrement rugueux de cette année a laissé des marques dans les gorges de la Poëta-Raisse, avec des arbres ren- versés, des ponts cassés… L’accès au site a été provisoirement sus- pendu. Une grande équipe s’est attelée à la tâche, une trentaine de personnes, des bûcherons spé- cialisés dans les interventions en milieux périlleux ont sécurisé et préparé le chantier ainsi que les baliseurs du Neuchâtel ran- do. Il fallait trouver une solution pour évacuer les gorges et la seule d’autres choix que de faire appel à l’héliportage” confie André Clé- mençon, le garde cantonal. Un gros volume de bois princi- palement de petit diamètre encom- brait les gorges. Un travail de remise en état a été entrepris pour nettoyer le passage, préparer et sécuriser le chantier. L’hélicoptère est ensuite entré en piste et en deux heures et demie tous les bois étaient évacués. Le bois récupéré, 100 m 3 , sera utilisé en bois de chauffage et en bois de service. Le montant de l’opération s’élève entre 45 000 et 50 000 francs suiss- es. Le 7 juin, le comité des gorges de la Poëta-Raisse inaugurait les sentiers réhabilités. Un repas con- possibilité s’est révélée être l’héliportage. “Étant donné la configuration des lieux inaccessible aux engins forestiers, nous n’avions pas

cocté le midi avec de la saucisse neuchâteloise et la traditionnelle absinthe. Un jour de fête pour la réouverture des sentiers et de ses gorges… L’endroit reçoit habituellement 10 000 randon- neurs par an dont 40 % de Français. “C’est un vrai plaisir de voir les gens de l’extérieur” con- fie un membre de Neuchâtel ran- do. La Poëta-Raisse offre aux ran- donneurs un bol d’air dans un lieu féerique. Les gorges de la Poëta-Raisse sont à cheval sur les cantons de Neuchâtel et de Vaud. C’est en vilain ruisseau, vilain coin. Tel est le nom qui a été donné à cette gorge étroite, perdue dans les plis de la triple montagne qui cache les Alpes. La première inauguration offi- cielle de ce lieu incroyable a eu lieu en 1874, 1 500 personnes étaient présentes. À partir de 1900, un sentier a été créé pour faciliter la randonnée et les balades. En 1950, les gorges ont été victimes des sautes d’humeur de la météorologie qui avaient déjà engendré des éboulements. Depuis, le temps a passé, des travaux ont été effectués et aujourd’hui c’est un lieu touristique qui attire les amoureux de la nature. M.B. 1800 que ce site naturel a été décou- vert. Le site doit son nom à l’étymologie du mot Poëta-Raisse qui signifie vilaine scie,

À cheval sur les cantons de Neuchâtel et de Vaud.

De nombreux moyens ont été mis en place pour sécuriser la zone.

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