Journal C'est à Dire 189 - Juin 2013

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Recensement 55 816 personnes travaillent dans l’horlogerie D’après la Convention Patronale de l’Industrie Horlogère Suisse qui a réalisé cette étude, jamais depuis 1975 ce secteur n’avait employé autant de monde. Le canton de Neuchâtel est celui où les effectifs horlogers sont les plus importants.

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L’ horlogerie suisse est en bonne santé si l’on se fie au nombre d’emplois qu’elle génère. La ConventionPatronaledel’Industrie Horlogère indique qu’en 2012, les effectifshorlogers “ont atteint 55 816 travailleurs, un chiffre jamais égalé depuis 35 ans.” Si l’on y ajoute les microtechniques, ce secteur a recruté 7 268 personnes en deux ans dont 3 013 en 2012 ! ment. La perte des 4 800 emplois entre fin 2008 et début 2010 n’est donc plus qu’un lointain sou- venir.” La reprise ne s’est pas fait attendre après le coup de mou ressenti dans les premiers mois de la crise financière. Les affaires reprennent pour les grandes marques horlogères qui ont des perspectives d’avenir solides qui se traduisent par des besoins en main-d’œuvre. “Dans le détail, l’augmentation en 2012 concer- ne principalement le personnel administratif (+ 6,5 % soit 757 personnes) et de production “L’industrie horlogère poursuit sa période fas- te remarque la Conven- tion Patronale Suisse auteur de ce recense-

Dans l’aire urbaine Belfort-Mont- béliard, où les inquiétudes sont fortes autour de l’avenir de l’industrie automobile, la Suis- se apparaît comme une bouée de sauvetage grâce à des entre- prises comme Swatch qui inves- tit à Boncourt. Inversement, c’est aussi une chance pour la Suis- se de partager avec ses voisins français la même culture horlo- gère. Il faut remonter à 1975, au début de la crise qui frappera de plein fouet cette industrie (en Suisse comme en France) “pour retrouver un chiffre supérieur au pic actuel de 55 816 salariés. Entre deux, les effectifs sont des- cendus en dessous de la barre de 30 000 à l’issue de la crise hor- logère de 1987 pour remonter la pente dans les années quatre- vingt-dix et dépasser les 40 000 début 2000” explique la Conven- tion Patronale. L’industrie hor- logère suisse a tiré les leçons des crises passées. Elle a réussi le pari de sa restructuration qui lui permet d’être aujourd’hui dans une posture de leader sur le marché mondial de l’horlogerie, et ce pour longtemps encore. Espérons-le. T.C.

(+ 5,7 % soit 2 246 personnes). Vient ensuite le personnel de direc- tion (+ 1,2 % soit 18 personnes)” précise la Convention Patrona- le. Paradoxalement, le nombre d’entreprises horlogères suisses diminue en 2012. Il passe de 573 à 564. Cette baisse s’explique par des fusions-absorptions, des cessions d’activité et des faillites. Les emplois se concentrent prin- cipalement sur l’Arc jurassien vailleurs et 517 entreprises, “soit 91 % des effectifs et des maisons horlogères” indique l’étude. “Le trio de tête des cantons horlogers en terme d’effectifs sont Neuchâtel (15 323), Berne (11 184) et Genè- ve (9 358).” Dans un contexte économique dégradé, la vaillance de l’horlogerie suisse est une aubai- ne pour la Franche-Comté, et en particulier pour le département du Doubs qui a la chance d’être adossé à ces cantons dont la san- té est pourvoyeuse d’emploi fron- talier (14 000 Francs-Comtois travaillent dans l’horlogerie). suisse (“Arc Horloger”). Les régions de Berne, Neuchâtel, Genève, Jura, Vaud et Soleure, compta- bilisent 51 029 tra-

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Sur les 55 000 salariés de l’horlogerie, il y a 14 000 Francs-Comtois.

Rémunération Les salaires minimaux d’embauche revus à la hausse En fonction des cantons, le salaire d’embauche du personnel non qualifié augmente de 40 à 70 francs suisses.

L a nouvelle grille de salai- re du personnel non qua- lifié de lʼindustrie horlo- gère et microtechnique est entrée en vigueur le 1 er juin. Pré- cisément, la rémunération à

une norme” insiste la Conven- tion Patronale. Elle précise que le salaire minimal dʼembauche “sert à définir la limite en des- sous de laquelle la sous-enchè- re salariale peut-être suspec- tée.” Rappelons que dans lʼindustrie horlogère et microtechnique, le salaire médian sʼélève à 5 298 francs suisses. Cela signi- fie que 50 % des salariés gagnent moins que cette som- me, et 50 % gagnent plus.

de 40 à 70 francs suisses en fonction des régions. Dans lʼArc Horloger, les S.M.E. vont de 3 360 francs suisses au minimum dans les cantons du Jura, Jura Bernois, Soleure, à

4 020 francs suisses dans le canton de Genève. “Ces mon- tants représentent un

lʼembauche de cette catégorie de salariés a été revue à la haus- se suite à un accord

“Un repère et non une norme.”

heureux compromis. Toutefois, il est important de rappeler que les salaires minimaux dʼembauche (S.M.E.) de lʼhorlogerie sont un repère et non

entre la Convention Patronale de lʼIndustrie Horlogère Suisse et les syndicats Unia et Syna. Lʼaugmentation du salaire mini- mal dʼembauche (S.M.E.) varie

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