Journal C'est à Dire 189 - Juin 2013

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S O C I É T É

NOUVEAU AUX FINS 23 rue principale 25500 LES FINS

Max de Wasseige a rendez-vous avec le “Diable” Des rites et une parole forte, sans oublier l’humour. C’est avec cela que le frère Max de Wasseige panse des blessures de l’âme des personnes qui le consultent. Exorciste du diocèse depuis 17 ans, il passe son temps à “désangoisser” les gens. Religion

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du diocèse de Besançon depuis 17 ans. “Dès que je dis que je suis exorciste, cela provoque chez mon interlocuteur une angoisse et plein de questions” observe-t-il. La fonction n’est pas banale et suscite une curiosité naturelle immédiate. Elle renvoie à un sentiment confus de crainte et de fascination pour la chose dia- bolique qui traverse les siècles. Mais elle fait surtout écho à beau- coup de fantasmes dont s’est nourri le cinéma d’horreur. Dans le genre, le film “l’Exorciste” (1973) de William Friedkin est un des plus célèbres. “Je l’ai vu.

C’est mauvais comme tout. Il y a plus de violence que de véri- té. Je ne crois évidemment pas à cela” commente le frère fran- ciscain dans un accent belge à peine dissimulé qui le trahit sur sa nationalité. Ce sensationnalisme effrayant est bon pour le 7 ème art. Car sa vie n’est pas celle d’un prêtre en lutte quotidienne avec le diable personnifié. “L’exorciste est un homme saisi par Dieu qui sent le besoin d’aider les gens à se désangoisser de ce qui est néga- tif, de tout ce qui est mal.” Le plus souvent, ceux qui pous- sent la porte de Max de Was- enfouies en eux, et dont beau- coup n’ont jamais parlé. Ils se présentent rue Mégevand dans l’espoir de rencontrer enfin quel- qu’un capable de les libérer de leur fardeau. Ils arrivent là sur les conseils d’un ami, d’un prêtre, d’un voyant et parfois même de leur psy. “Certaines personnes me disent “j’ai tout raté, et vous êtes la dernière porte à laquel- le je frappe.” Les “patients” qui l’appellent parfois “docteur” viennent avec cette idée que l’exorciste a un pouvoir libérateur. Le francis- cain ne juge jamais, il ne mora- seige le font pour exprimer un mal-être, une détresse profon- de, plus que pour se débarrasser du diable. Des souf- frances qu’ils ont

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À Besançon, dans le hall d’accueil duCentre Dio- césain, une inscription sur une porte intrigue. Sur la plaque on lit : “Service de l’exorcisme”.Tiens, cette pratique religieuse qui consiste à libérer un individu entravé par des forces démoniaques n’a donc pas dis-

paru ? En tout cas, ceux qui pen- sent qu’elle est d’une autre époque seront surpris du contraire. Dans son petit cabinet, sobrement meu- blé de deux fauteuils et d’une table basse, le père franciscain Max de Wasseige reçoit jusqu’à cinq personnes par après-midi,dumar- di au samedi. Il est l’exorciste

lise pas. Là où la société condam- ne, lui écoute. Son statut même d’homme d’Église crée un contex- te propre à la confidence. “Des gens que je n’ai jamais rencon- trés auparavant me racontent leur vie. J’entends beaucoup de choses par rapport à des enfances difficiles, à la sexualité, à l’argent. C’est assez

interlocuteur. 80% des gens qui prennent ren- dez-vous ne sont pas des chré- tiens. Ce sont des hommes et des femmes de tous les âges (y compris des enfants) et de toutes les classes sociales. “J’ai de tout : salarié de sex-shop , gendarme, médecin, pilote de ligne, des musulmans, des patrons d’entreprise. Je passe mon temps à désangoisser les gens. C’est tout le contraire de certains charla- tans qui exploitent cette misère humaine.” L’activité de son cabi- net est finalement le reflet des turpitudes de la société dans laquelle il est “plus commode de se dire possédé que de recon- naître qu’on va mal et qu’on est plus capable de gérer sa vie.” S’il devait faire payer ses consul- tations, le frère Max serait assis sur une mine d’or. En 17 ans, l’homme avoue s’être enrichi, mais seulement de ces ren- contres diverses, qui lui ont don- né une profondeur de vie et qui le grandissent humainement. Il remercierait presque Dieu, d’avoir mis le “Diable” sur son chemin. T.C.

incroyable.” Le dia- logue s’établit, et la parole du prêtre sou- lage au moins. “Par expérience, lorsqu’on parvient à verbaliser

“Je ne suis pas un gourou, mais un passeur de vie.”

une souffrance, on met de l’ordre dans le désordre. Avec des mots choisis, j’essaie de susciter en la personne le désir de vivre. Je ne suis pas un gourou, mais un pas- seur de vie. Je suis très humble par rapport à mon travail. J’ai souvent le sentiment que mes paroles passent par moi, mais ne sont pas de moi” explique Max deWasseige qui a collaboré pen- dant dix ans avec un psychiatre. La crédibilité de l’exorciste pas- se aussi par quelques rites néces- saires et attendus qu’il a “bri- colés” à partir de prières et de bougies et qu’il adapte à chaque

Max de Wasseige est devenu franciscain après avoir entendu une voix qui ne l’a jamais quitté. Sa grand-mère avait elle-même vu la Vierge.

Publi-information Des cuisines authentiques assorties de belles prestations Avec beaucoup expérience dans le métier, Véronique Beaupoil vient d’ouvrir “Cuisines Lignes et Fonctions” au centre de Morteau. La qualité jusqu’au bout du service.

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te-Saône. Dans cette fabrique de meubles de cuisines et d’agencements intérieurs, chaque ensemble est réalisé à l’unité, sans contrainte de dimension et de finition. “Du

le souci d’être irréprochable sur les pres- tations. Elle complète également son cata- logue avec des produits de la marque alle- mande Schuller.

L’enseigne distribue les cuisines fabriquées en Haute-Saône par les établisse- ments Gaio.

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sur-mesure dans tous les styles : rustique, moderne, cottage, contem- porain” , explique Véronique Beau- poil qui accompagne ses clients tout au long du projet, de la conception à l’installation. Le tra-

Portes ouvertes les 28 et 29 juin.

vail de pose est confié à différents arti- sans locaux. “On souhaite répondre à toutes les demandes en terme de styles ou de budgets en proposant un service de haute qualité” , poursuit la cuisiniste avec

nise des portes ouvertes les 28 et 29 juin. L’occasion de découvrir de nouvelles lignes de cuisines et d’agencement intérieur. L’opportunité aussi de profiter d’offres à des conditions exceptionnelles.

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